Interdire les OGM relève de la politique. LE MONDE | | Par Marc Lavielle, directeur de recherche à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique de Saclay L'histoire était trop belle...
Seul face à Monsanto et à la communauté scientifique asservie au lobby pro-OGM, un chercheur met en évidence la toxicité d'un OGM... On disposait enfin d'arguments imparables pour clore le débat sur les OGM et justifier leur interdiction. Et puis, après une si longue liste de scandales sanitaires, comment en effet ne pas être tenté d'y croire ? Mais chaque histoire est différente, et celle-ci s'avère finalement lamentable à bien des égards. Passons sur la façon scandaleuse dont l'étude de Gilles-Eric Séralini a été médiatisée et sur les clauses de confidentialité insensées qui ont accompagné sa sortie.
Non, on ne peut pas justifier ces erreurs par les faiblesses des études réalisées par Monsanto. Publier dans une revue internationale n'est en rien un gage indiscutable de qualité. OGM : une responsabilité envers les générations futures. Les plantes cultivées par l'homme, comme le blé, le riz, le maïs, ou la pomme de terre, qui représentent plus de 70 % de l'alimentation humaine, ont une longue histoire de domestication.
Les travaux menés au cours du XXe siècle ont été effectués en particulier pour protéger ces plantes contre les maladies et pour améliorer leur capacité de production. De ce fait, une espèce comme la tomate comporte, dans son génome, de l'ordre de 10 % de gènes provenant d'autres espèces, introduits par croisements successifs pour la rendre résistante à divers pathogènes. De même, entre l'ancêtre botanique du maïs, le téosinte, et les maïs modernes, environ 2 % des gènes ont été modifiés, soit environ 1 200 gènes. Ce travail est sans cesse à poursuivre, de nouvelles maladies apparaissant, souvent transportées accidentellement depuis des pays éloignés. Aujourd'hui encore, au niveau mondial, le tiers des récoltes est perdu du fait de ces fléaux. De l'utopie scientifique au péril sanitaire.
Par Jacques Testart et Arnaud ApotekerLe Monde Diplomatique, avril 2006 Sous le vocable d’organismes génétiquement modifiés (OGM), on regroupe des plantes, des animaux ou des êtres unicellulaires dont le génome a été enrichi d’un ou de plusieurs gènes étrangers à l’espèce modifiée.
Le but est de conférer à cette dernière des qualités inédites que ni les techniques classiques ni l’évolution n’auraient permis. Ainsi, il est improbable qu’un gène de poisson parvienne naturellement à intégrer le génome de la fraise... On peut distinguer trois familles d’OGM, dont les risques et avantages respectifs ne sont pas comparables. D’abord les OGM unicellulaires, cultivés en fermenteur, et dont la plupart fabriquent des substances à usage médical (vaccins, hormones, etc.).
Puis viennent les plantes ou animaux que l’on a génétiquement modifiés afin de constituer des outils vivants pour la recherche. Espoirs de gains énormes Simulacres de concertation Références (8) Frédéric Prat, op. cit. (10) Ibid. OGM : le débat impossible. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart Les couteaux sont sortis.
A chaque prise de décision sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), les rangs se reforment de part et d'autre d'une ligne qui partage le débat public de la manière la plus désastreuse qui soit. L'accord conclu jeudi 12 juin en conseil des ministres de l'environnement de l'Union européenne ne fait pas exception et suscite déjà des torrents de commentaires. En creux, l'accord européen prend acte de l'impossibilité de tenir une discussion raisonnable sur les OGM. L'Europe renvoie chaque Etat membre à ses propres tropismes, qu'ils soient fondés sur la connaissance scientifique, ou sur autre chose. Dixideesrecuesogm.pdf. M CONTRE N - Pour ou contre les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) ? L’Homme joue souvent à l’apprenti sorcier et ne découvre qu’après coup, les conséquences dangereuses de ses actes.
Beaucoup d’arguments sont employés contre les OGM mais de nombreux sont des non-sens scientifiques. Pourtant il reste un nombre non négligeables d’arguments qui peuvent faire douter des OGM.Les risques sanitaires pour l’Homme sont mal connus car il existe actuellement peu de recherches sur la question (le peu de recherche qui existe sont freinées par les anti-OGM).
Les OGM à l'épreuve des arguments - Sylvie Berthier, Valérie Péan. Les OGM, un vandalisme libéral. La décision prise, et appliquée par plusieurs associations, de détruire systématiquement les plantations d'organismes génétiquement modifiés (OGM) a donné un nouveau tour au débat sur les OGM.
Non seulement parce que les opposants revendiquent ainsi au grand jour une forme avérée de violence, mais surtout parce que les parcelles détruites sont qualifiées d'«essais» à but scientifique. Il s'agirait alors d'un crime de lèse-science, commis par de «nouveaux vandales» que dénoncent François Ewald et Dominique Lecourt (le Monde, 4 septembre).
Il semble qu'après avoir longtemps pataugé dans l'expertise sanitaire (les OGM sont-ils dangereux pour la santé?)