Populisme géographique guilluy france périphérique. En 2010, Christophe Guilluy publiait Fractures françaises.
Il traitait du décrochage de certains territoires périurbains et « ruraux » ainsi que des difficultés éprouvées par leur population. Il soulignait à juste titre l’émergence d’un problème sociospatial encore insuffisamment pris en compte, lequel promettait de constituer un enjeu politique majeur. Fort de ce premier succès, l’auteur continue d’exploiter la même veine en faisant paraître, en septembre 2014, La France périphérique, comment on a sacrifié les classes populaires ? Il remet en cause la capacité d’une France complètement urbanisée à faire société.
Ce mécanisme de désagrégation sociale serait manifeste si l’on s’intéresse à la « classe moyenne » qui, selon l’auteur, ne constitue plus qu’un mythe utile au discours de la « classe dominante » et ne renvoie plus à aucune réalité sociale. Une France périphérique exclue constituée de 61% de la population française ? Une analyse biaisée et caricaturale.
Are socio-spatial inequalities increasing in the Paris region? Since the end of the 1990s, there has been a broad consensus regarding observations of an accentuation of social contrasts in the Paris metropolitan area, to the point that extreme terms such as “segregation” and “ghetto” are now frequently used in the public arena.
Scientific debate, on the other hand, has focused on the theory of the “global city” and its corollary, the social and spatial polarisation of the metropolitan space (Sassen 1991), which draws a simplistic contrast between the beaux quartiers (wealthy districts), supposedly becoming ever more bourgeois, and neighbourhoods “in difficulty” that are apparently tending to become not only more homogeneous but also ever poorer (Maurin 2004). And yet, though such trends can be observed and indeed are highly visible, they do not tell the whole story, nor are they an inevitability. Our observations concern the period between 1990 and 2007, with particular attention paid to the years from 1999 to 2007. Figure 1.
Figure 2. Daniel Béhar : « Arrêtons cette course pour savoir où sont les territoires les plus pauvres » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Sylvia Zappi La question sociale des territoires a alimenté le débat depuis la sortie du livre La France périphérique.
Comment on a sacrifié les classes populaires (Flammarion, 192 p., 18 euros) du géographe Christophe Guilluy. Son propos sur cette France invisible, constituée par les campagnes et les zones périurbaines oubliées de la mondialisation, lieux d’ancrage des nouvelles classes populaires et du vote FN, a trouvé un écho inattendu tant auprès du public que des politiques. L’Insee lui a répondu dans une étude sur les écarts de revenus entre territoires, publiée dans son Portrait social, assurant que le périurbain s’en sortait mieux que les banlieues populaires et certains centres-villes. Le géographe Daniel Béhar, professeur à Paris-Est-Créteil, revient sur la controverse et explique l’engouement pour les thèses de M.
On parle beaucoup du périurbain marginalisé par opposition aux métropoles au cœur de la mondialisation. Revenus-Salaires - Des revenus élevés et en plus forte hausse dans les couronnes des grandes aires urbaines. Jean-Michel Floch Avec la crise économique, les revenus des ménages ont ralenti, en particulier ceux des ménages les plus modestes.
Cette évolution globale recouvre des traductions locales contrastées, selon la proximité avec un pôle d'emploi, le degré d'urbanisation, ou encore la présence de quartiers aisés ou défavorisés. De manière générale, la géographie des revenus est très liée à l'influence des villes : en 2007 comme en 2011, les revenus restent globalement supérieurs dans les grandes aires urbaines, malgré une évolution sur la période récente moins favorable. Au sein des grandes aires urbaines,mais aussi des petites et moyennes aires, les revenus sont généralement plus élevés dans la périphérie, appelée « couronne », que dans le « pôle » lui-même, aux exceptions notables des agglomérations de Lyon et Paris.
L’étalement urbain en France, une croissance exponentielle. En France, l’équivalent de la surface d’un département est artificialisé tous les 7 ans.
Les données concernant l’occupation du sol présentées dans le premier graphique montre ainsi qu’en 2010, 8,9% des sols étaient artificialisés en France contre seulement 5,3% en 1982. Entre 2002 et 2010, ce sont près de 695 000 hectares qui ont été artificialisés. Les statisticiens s’accordent sur le fait que la poursuite du rythme actuel d’artificialisation des sols conduirait à l’urbanisation de l’ensemble du territoire français d’ici 130 ans. La comparaison de l’évolution de l'artificialisation des sols avec celle de la population entre 1982 et 2010 présentée dans le deuxième graphique montre que l’artificialisation des sols augmente quatre fois plus vite que la croissance de la population.
Ainsi, entre 1982 et 2010, pour une augmentation de la population en France de près de 16%, les espaces artificialisés ont augmentés de près de 70%.