En Espagne, la Galice est devenue le laboratoire des gauches et des «indignés» EXCLUSIF. Pablo Iglesias : "Nous constatons la défaite éclatante du social-libéralisme" Devenu en moins de trois ans l’homme susceptible de gouverner l’Espagne après les élections générales de novembre prochain, l’ex-jeune prof vedette de l’université Complutense de Madrid, a accordé à "l’Obs" son seul entretien à la presse française après les récents succès de sa formation.
Toujours résident d’un petit appartement à Vallecas, banlieue rouge de Madrid, il vient de voir sa vie percutée de plein fouet par une extrême célébrité, alors que pour toute une Europe, il incarne désormais aux côtés du Grec Alexis Tsipras un vent de changement anti-austéritaire et un retour des peuples sur la scène de l’histoire. Un député d'Izquierda Unida : « Podemos nous a littéralement copiés. En Espagne, Podemos s'adapte à l'onde de choc grecque. « La force de Podemos est de partir d’une page blanche ! Podemos, un exemple pour la gauche française. Les succès électoraux de Podemos suscitent intérêt et convoitise dans les rangs de la gauche française.
Parce que le parti parvient à incarner une gauche dépoussiérée, crédible et audible. Mais aussi parce qu’il donne corps à un double rêve que la gauche se refait sans fin : la convergence des luttes, la réconciliation de la gauche et des classes populaires. Podemos n’est qu’une partie d’un profond soulèvement citoyen, qui s’enracine dans le mouvement des Indignés, au printemps 2011, et dans son long cheminement vers les candidatures autonomes. Il a contribué à un retour du politique jusqu’au pied des immeubles, au point de ramener vers les urnes une partie des habitants des quartiers populaires. Il ringardise l’ensemble de l’échiquier politique – du PP (droite) jusqu’à Izquierda unida (gauche communiste) – permettant l’éclosion de forces authentiquement nouvelles en politique. Que pourrait-on ici retenir de l’exemple espagnol ? EXCLUSIF. Pablo Iglesias : "Nous constatons la défaite éclatante du social-libéralisme"
Ce que les gauches françaises doivent apprendre de Podemos - vidéo dailymotion. Podemos veut exporter son modèle en Europe. Podemos a le vent en poupe.
Grâce à ses performances inattendues lors des élections municipales en Espagne, le parti des Indignés est en passe de remporter les villes de Madrid et Barcelone. Ses leaders rêvent d’un avenir à la Syriza, en remportant les élections générales de novembre prochain. Mais pas seulement. En publiant Podemos, sûr que nous pouvons ! (traduction de Claro que Podemos, éditions Los libros del lince, 2014) Carolina Bescansa, Íñigo Errejón, Pablo Iglesias et Juan Carlos Monedero, les quatre instigateurs du mouvement, entendent exporter leur modèle.
Adapter son discours à son époque Anciens étudiants en sciences politiques de l’université Complutense à Madrid, les quatre futurs leaders de Podemos ont décidé d’appliquer à la réalité ce qu’ils ont appris dans les amphis. Mais pour Iglesias et ses complices, le vocabulaire théorique n’est pas suffisamment intelligible pour les citoyens. La Tuerka : “Le coup de génie” L’émission gagne en audience au fils du temps. Espagne: «C'est une vague de soulèvements qui commence» Cadeau : la leçon de communication politique de Pablo Iglesias (Podemos) Si j’avais un cadeau à faire pour ces fêtes de fin d’année à nos responsables politiques de la (vraie) gauche, ce serait la leçon de communication que vient de donner Pablo Iglesias.
À écouter cette démonstration magistrale, on comprend mieux comment ce nouveau parti issu du mouvement des Indignés a pu s’imposer en quelques mois seulement dans le paysage politique espagnol, au point d’apparaître comme le leader poil-à-gratter des futures législatives de 2015. « La politique, ce n’est pas avoir raison, mais réussir » Séisme politique en Espagne. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Sur les places publiques de Madrid et de Barcelone, des centaines de personnes dansaient de joie dimanche 24 mai.
Les élections municipales et régionales en Espagne font figure de véritable séisme politique. Elles marquent la fin du bipartisme qui articule les institutions espagnoles depuis la transition démocratique (1975-1982). Après quatre ans au pouvoir, le Parti populaire (PP, droite), marqué par la politique d’austérité menée durant la crise et par une succession de scandales de corruption, s’effondre. Pourquoi il n'y a pas de Syriza (ou de Podemos) français. Système partisan hostile aux petites formations, statut dominant du PS, rôle de la jeunesse, problème d'offre politique: passage en revue des facteurs qui expliquent l’absence d’une alternative de gauche aussi puissante qu’en Grèce ou en Espagne.
Tous les spécialistes de la gauche ont eu droit au moins une fois à la question en interview: «pourquoi le Front de Gauche ne profite-t-il pas des difficultés du PS», contrairement à ses homologues en Espagne ou en Grèce? Synthétisant quelques enseignements du scrutin départemental du mois de mars dernier, Nicolas Truong constatait une fois de plus dans Le Monde que «la gauche radicale française ne séduit pas, alors que l’Europe méditerranéenne vit au rythme des percées alternatives de Podemos et de Syriza». On tentera ici de livrer plusieurs clés d’explication, en gardant à l’esprit que ce sont plutôt les situations grecque et espagnole qui font figure d’exception sur le Vieux continent.
Un système politique dur pour les outsiders. Podemos bouscule l'Espagne, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, janvier 2015) Madrid, 15 mai 2011.
Des milliers, puis des centaines de milliers de manifestants, bientôt rebaptisés « indignés » par la presse, se rassemblent à la Puerta del Sol, au cœur de la capitale espagnole. Ils dénoncent la mainmise des banques sur l’économie et une démocratie qui ne les « représente pas ». Enfiévrées, leurs assemblées interdisent drapeaux, sigles politiques et prises de parole au nom d’organisations ou de collectifs. Espagne: les «indignés» remportent Barcelone, la droite dégringole. Élections espagnoles : victoire de la gauche citoyenne à Barcelone. Fin annoncée du bi-partisme, érosion des intentions de vote pour Podemos depuis quelques semaines, victoire à portée de main pour la gauche radicale à Barcelone et Madrid : le scrutin municipal et régional espagnol s’annonçait mouvementé.
Il l’a été. Récit de cette soirée, en direct, depuis le QG de la gauche citoyenne à Barcelone : 23 h 43 : Ahora Madrid (32,2 %) est arrivée derrière le PP (34,6 %) dans la capitale. Avec 20 sièges d’élus contre 21 pour le PP elle peut toutefois prendre la mairie si les socialistes du Psoe (15 %, 9 sièges) décident de la soutenir. Manuela Carmena aurait alors une majorité absolue. Voici les résultats à Madrid.