1561 à 1598 - Huit guerres de religion. En 1519, au début de la Renaissance, un moine allemand, Luther s'insurge contres les abus de l'Église romaine. Il en vient à fonder une nouvelle religion chrétienne, la religion protestante. Pendant les 40 années qui suivent les premières prédications, de nombreux Français des classes aisées se rallient à cette religion, aussi appelée « réformée », sans que cela trouble outre-mesure la paix civile. Menaces sur la dynastie Les choses se gâtent après la mort tragique du roi Henri II, en 1559. Le défunt n'ayant que de jeunes enfants pour lui succéder, sa veuve Catherine de Médicis assure la régence. Certains protestants veulent tirer avantage de cet affaiblissement de la monarchie.
De leur côté, certains nobles catholiques aspirent à imposer leurs volontés à la famille royale. Les premières dissensions apparaissent du fait de l'influence de la famille catholique des Guise sur le jeune roi François II. Comment comprendre les guerres de Religion en France ? Les années de la fin du règne d’Henri II jusqu’à la fin de la première guerre de religion en mars 1563 voient la rupture religieuse entre catholiques et protestants s’accélérer.
L’étude des sources judiciaires permet de suivre la mécanique qui conduit à la constitution de partis antagonistes et à une terrible guerre civile. Dès l’origine, l’épouvantable peine du feu a focalisé l’intérêt des chroniqueurs, des martyrologes protestants puis des historiens. Mais, pour ceux qui échappent au bûcher – et ils sont nombreux – il existe toute une gradation de châtiments. C’est ce que révèlent les archives criminelles du parlement de Paris. Cette cour rend une justice souveraine non susceptible de recours sauf à en appeler à la justice retenue du roi.
Elle rend des arrêts au nom du roi, source de toute justice. Le Parlement représente le roi depuis que le souverain est de moins en moins présent, si bien que cette dernière est conduite à rendre une justice à la fois déléguée et souveraine. Crise religieuse au XVIe siècle : naissance du protestantisme - Musée protestant. La crise religieuse au XVIe siècle est un évènement historique majeur qui suscite des conflits et des divisions dans toute l’Europe mais qui voit également la naissance d’une nouvelle religion, le protestantisme. Dans le cadre du programme d’histoire au collège (classe de 5ème), le Musée virtuel du protestantisme propose un parcours en 10 étapes, à l’usage des collégiens. Un QCM conclut le parcours pour tester ses connaissances.
Depuis le XIVe siècle, les expériences de réformes qui traversent l’Église catholique préparent la Réforme protestante du XVIe siècle, qui provoquera une rupture durable. Une autre manière d’être chrétien apparaît en Allemagne, puis se développe dans toute l’Europe : le protestantisme. Au XVIe siècle, Martin Luther et Jean Calvin sont les deux réformateurs les plus connus. Par qui et comment, une telle rupture s’est-elle effectuée ? Pour en savoir plus, commencez dès à présent le parcours ! Commencer le parcours. Guerres de Religion. Conflits qui opposèrent catholiques et calvinistes, en France, de 1562 à 1598. 1. Les causes 1.1. Une royauté n’ayant rien à gagner à la Réforme Le concordat de Bologne signé en 1516 entre le roi de France François Ier et le pape Léon X portait en germe la condamnation du protestantisme par le pouvoir monarchique. 1.2. En 1534, un violent pamphlet du pasteur Antoine de Marcourt contre la messe, intitulé Articles véritables sur les horribles, grands et importables (= insupportables) abus de la messe papale inventée directement contre la sainte Cène de Notre-Seigneur et affiché jusque sur la porte de la chambre royale à Amboise, met le feu aux poudres. 1.3.
Par la proclamation de l'édit d'Écouen (2 juin) qui invite les tribunaux à ne prononcer contre les hérétiques d'autre peine que la mort, et par l'emprisonnement du conseiller au Parlement Anne Du Bourg, Henri II affirme que l'unité de la foi est essentielle à l'État. 1.4. La prolifération des églises L’engagement de la noblesse 1.5. 2. 3. Guerres de religion. Guerres de Religion (France) En France, on appelle guerres de Religion[1] les huit guerres civiles d'origine religieuse qui se sont succédé dans le royaume de France de 1562 à 1598, opposant partisans du catholicisme et partisans du protestantisme (les « huguenots ») dans des opérations militaires pouvant aller jusqu'à la bataille rangée. Les catholiques sont en général soutenus par le pouvoir royal et son armée, mais les deux camps disposent de leurs propres forces militaires, la noblesse française étant divisée entre les deux confessions, y compris la haute noblesse.
À la fin du règne d'Henri II, il se forme une faction protestante et une faction catholique. L'affaiblissement du pouvoir royal après la mort d'Henri II, sous la régence de Catherine de Médicis, permet à l'antagonisme entre protestants et catholiques de prendre la forme de guerre civile. Le règne de François II est très court. Les membres les plus importants de la maison de Guise durant les guerres de religion sont : Autres membres du clan : Guerres de religion en France (1562-1598) S’il est une période de l’histoire de France qui revient régulièrement dans le débat, avec probablement la Révolution, c’est bien celle des guerres de religion. On évoque leur influence pêle-mêle sur la création du concept de laïcité, sur l’affirmation de la monarchie absolue et sur celle des Etats-nations, quand on sort du contexte franco-français pour s’intéresser à l’Europe. Quelles en furent les origines et le déroulement ? Le contexte : Réforme et pouvoir royal affaibli C’est dès les années 1520, soit peu de temps après que Luther a « affiché » ses thèses à la chapelle du château de Wittenberg, que commencent les premières tensions et persécutions contre ceux qui adhèrent à ses idées ; les écrits de Luther sont condamnés en France dès 1521.
Cela s’aggrave durant les années 1540-1550, avec la politique de répression de Henri II, qui créé par exemple la Chambre ardente pour les procès en hérésie. De Wassy à la Saint-Barthélémy Le conflit s’enlise, la guerre continue La Sainte Ligue - D. Les guerres de Religion en France. Les guerres de religion, conflit sanglant entre catholiques et protestants. Le terme de "guerres de Religion" a été employé pour la première fois par Jules Michelet au XIXe siècle. 300 ans plus tôt, les contemporains préfèrent parler de "troubles".
"Cette appellation biaise alors la lecture que l’on fait de l'événement. La religion est évidemment le motif principal de ces combats qui opposent l’armée royale catholique et les armées levées par les protestants, mais il s’agit aussi d’une lutte entre des grandes familles pour le pouvoir économique et politique", explique l’historien. Guerres de Religion : quel a été l’évènement déclencheur ?
Au milieu du XVIe siècle, on compte environ 10% de protestants dans le royaume de France sur 20 millions d’habitants. Minoritaires, ils ont toutefois conquis les grandes familles de la noblesse et sont surtout présents dans les catégories sociales élevées. "Ils étaient alors plus influents que nombreux", analyse Jérémie Foa. . ⋙ 4 choses à savoir sur la guerre de Trente ans De l’édit d’Amboise au massacre de la Saint-Barthélémy. Les huit guerres de religion (1562-1598) 1ère guerre (1562-1563) Le massacre par le duc François de Guise d’une centaine de protestants assistant au culte dans une grange de la ville de Wassy, le premier mars 1562, est considéré comme l’événement qui a déclenché la première guerre de religion. A l’appel de Louis de Bourbon, prince de Condé, les protestants prennent les armes. Condé s’empare d’Orléans le 2 avril. La guerre s’étend à tout le royaume. Elle est marquée par des violences sauvages dans un camp comme dans l’autre.
Les plus notables sont le fait – du côté protestant – du baron des Adrets en Dauphiné et en Provence, et – du côté catholique – de Blaise de Montluc en Guyenne. La bataille de Dreux qui voit s’affronter les troupes de Condé et celles du connétable de Montmorency est à l’avantage des forces royales. Le 19 mars 1563 est signé l’édit de pacification d’Amboise négocié par Condé et le connétable de Montmorency. 2ème guerre (1567-1568) Plusieurs villes du Midi sont prises par les huguenots. 3ème guerre (1568-1570)
Martin Luther, le père de la réforme protestante. Martin Luther (1483-1546) est un théologien allemand, à l’origine de la Réforme du christianisme qui a donné naissance à la religion protestante. Devenu prêtre en 1507, Martin Luther se consacre dès lors à l’étude des textes bibliques et tombe rapidement en désaccord avec les principaux enseignements de l’Église catholique. Rejeté par l’Église catholique, il commence la traduction de la Bible en allemand. Grâce à l’invention récente de l’imprimerie, les écrits de Martin Luther sont rapidement diffusés partout en Europe. Lorsqu’il meurt en 1546, plusieurs églises protestantes (ou luthériennes) ont été fondées dans le Nord de l’Europe. Origines de la Réforme La Réforme plonge ses racines dans une longue crise de l'Eglise catholique et de la conscience européenne à la fin du Moyen Age. Luther et les fondements du protestantisme Ses disciples régissent le culte : célibat des prêtres, abolition des images de saints...
L’œuvre de Luther pose les fondements du protestantisme. Massacre de la Saint-Barthélemy (1572) Le massacre de la Saint-Barthélemy est un épisode sanglant de l'histoire de France au XVIe siècle, durant les guerres de religion entre catholiques et protestants. Lors du mariage d'Henri de Navarre et de Marquerite de Valois censé apaiser les conflits, un massacre organisé des huguenots de Paris a lieu la nuit du 23 au 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy. Il se poursuivit en province jusqu'en octobre, et ouvrit une nouvelle période de guerres religieuses. Impossible à évaluer de manière précise, le nombre de victimes est estimé à 13 000. Origine de la Saint-Barthélémy Après le court règne de François II, son frère Charles IX lui succède en 1560, mais il n'est âgé que de dix ans, et le pouvoir est de fait exercé par sa mère, Catherine de Médicis. La guerre contre l’Espagne de Philippe II et la conquête éventuelle de la Flandre devaient détourner les Français de la guerre civile.
L'assassinat manqué contre Coligny Le massacre de la Saint Barthélémy Bibliographie. Pourquoi y a-t-il eu des guerres de religion en France ? Issu des écrits de Martin Luther qui se répandent en France dès les années 1520, le protestantisme français se fixe après 1540 sur le modèle proposé par Jean Calvin. Son développement se poursuit malgré la répression de plus en plus constante du pouvoir royal et de l'Eglise catholique. Une caractéristique essentielle de la Réforme française est sa diffusion dans les villes et au sein de la haute noblesse. L'opposition entre catholiques et protestants se transforme en conflits armés dans les années 1560. L'adhésion au protestantisme de grandes familles nobles (Bourbon-Condé) qui se situent dans l'entourage du roi, fait naître un véritable parti et politise l'antagonisme religieux existant jusqu'à provoquer les premiers affrontements en 1562.
Vers une politique de tolérance civile En montant sur le trône en décembre 1560, à l'âge de dix ans, Charles IX (1550-1574) hérite d'un royaume profondément divisé. Premiers affrontements Des guerres entretenues par des rivalités politiques. Qu’est-ce que le massacre de la Saint-Barthélémy ? Impossible d’évoquer les guerres de religion sans s’attarder sur le massacre de la Saint-Barthélémy. Jérémie Foa, maître de conférences en Histoire moderne à l'université d'Aix-Marseille, nous éclaire sur cet évènement majeur du XVIè siècle sur lequel on a beaucoup dit, et beaucoup écrit.
Massacre de la Saint-Barthélémy : un mariage et un attentat mettent le feu aux poudres Le 18 août 1572, Marguerite de France, sœur du roi Charles IX, épouse Henri de Navarre, prince Huguenot. Un mariage destiné à faire la paix entre protestants et catholiques qui se déchirent depuis plusieurs années. "Les soldats menés par les Guises sortent du Louvre et se dirigent chez l’Amiral de Coligny qu’ils tuent dans sa chambre. De Paris à Orléans, Rouen, Toulouse et Bordeaux : une contamination nationale Le roi demeure enfermé au Louvre, dans l’incapacité de reprendre le contrôle et d’endiguer la propagation des violences.
Merci à M. A lire aussi : ⋙ La reine Margot : qui était l’épouse d’Henri IV ?