Le chien, miroir de la condition humaine pour les cinéastes. Il est victime de la bestialité chez Haneke, symbole de la solitude chez Kaurismäki… Au cinéma, bien souvent, le meilleur ami de l’homme nous ressemble.
C'est toujours la fin du monde, la mort du chien. En version cinéma d'auteur européen comme en mode hollywoodien. Au beau milieu d'un New York post-apocalyptique de superproduction, un médecin joué par Will Smith et un berger allemand nommé Sam affrontent les zombies dans Je suis une légende (2007). Ils sont les derniers représentants de ce qu'était la vie, ils luttent ensemble. Et quand c'est perdu pour Sam, on sait que le médecin ne s'en sortira pas non plus. Le meilleur ami de l'homme monterait donc vraiment la garde ? Peut-on continuer à maltraiter les bêtes ?
Longtemps, les animaux ont été considérés comme des êtres inférieurs, indignes de notre compassion.
La science ayant démontré qu'ils souffraient comme nous, ne serait-il pas temps d'instaurer un droit des bêtes ? « Nous les traitons avec condescendance pour leur incomplétude, pour leur tragique destin d'avoir pris forme tellement loin en dessous de nous. Et en ceci nous nous trompons, et nous nous trompons grandement. Car l'homme n'est pas la mesure de l'animal. Dans un monde plus vieux et plus complet que le nôtre, ils évoluent finis et complets, dotés d'extensions des sens que nous avons perdues ou jamais atteintes, vivant par des voix que nous n'entendrons jamais. De l'enluminure au street art, pourquoi les animaux nous fascinent ? Nos ancêtres enluminaient les manuscrits, nos contemporains illuminent les rues : un même bestiaire, fantastique et fantasmagorique.
Il était une fois un vieux monde enchanté, une époque bénie et splendidement enluminée de fabuleux manuscrits, où tous les animaux de la Création, du renard au castor, du lion à la tourterelle, étaient les meilleurs amis de l'homme. Ils partageaient avec lui les mêmes lieux familiers, l'accompagnaient dans ses tâches agricoles comme dans ses divertissements princiers, des labours à la chasse. Le comte de Foix et poète Gaston Phébus n'écrit-il pas justement au XIVe siècle dans son Livre de chasse que le chien d'équipage est « comme un être humain » ? C'était au lointain Moyen Age, bien avant que la flamboyante et très humaniste Renaissance fasse de l'homme le centre de l'univers, de l'art comme de la pensée... Homo sapiens : la bête humaine. Les relations sociales ?
N'importe quelle fourmi en a. La fabrication d'outils ? Des oiseaux le font très bien. En fait, Homo sapiens n'a pas de raison de se penser au-dessus des autres animaux. RAC: Des éleveurs sentinelles. Les conceptions de l’animal et de l’âme des animaux Les peuples chasseurs de Sibérie septentrionale, qui élèvent également des animaux, entretiennent une relation d’échange avec le gibier.
Par contre, les peuples éleveurs de Mongolie, qui chassent aussi du gibier, entretiennent une relation de domination et de protection avec les animaux domestiques (Hamayon, 1990 ; Stépanoff, 2010). RAC: La surveillance comme dispositif-frontière. Nous avons vu dans quelles mesures les microbiologistes et les épidémiologistes orientent les connaissances produites sur l’antibiorésistance.
La façon dont ils s’investissent dans le dispositif contribue à construire deux ontologies distinctes des bactéries résistantes d’origine animale. Les conditions sociales et matérielles de cette production ontologique reposent en grande partie sur des savoirs et instruments spécifiques qui tendent à sélectionner les données, c’est-à-dire les bactéries, qui représentent un intérêt à leurs yeux. Mais cet effet de sélection reste en réalité lui-même soumis à un tri qui s’effectue encore en amont. Revue Revue d'anthropologie des connaissances 2015/2. Maintenir la vigilance. En mettant en évidence l’hétérogénéité importante des discours employés au sein du dispositif de lutte antiacridienne, il s’agit d’identifier les points saillants d’un milieu gestionnaire où la stratégie de lutte préventive ne va pas de soi, tant au sein des collectifs étendus d’acteurs parties prenantes de la lutte antiacridienne qu’au sein des groupes d’experts.
Transformer pour contrôler. Remerciements Je remercie l’ARS-OI et « l’équipe TIS » de m’avoir permis de réaliser des enquêtes au sein de leur structure.
Je remercie les agents du service de Lutte Anti-Vectorielle de m’avoir accueillie dans leur quotidien au travail, et d’avoir partagé un peu de leur île avec moi. Je remercie les membres du séminaire Anthropologie et Politique(s) de la Nature, M. Roué, A.K. Levain, N. Notes Le DDT est cependant remplacé par d’autres insecticides (Girod, 2001). À partir du 1er janvier 2006, la lutte anti-vectorielle relève légalement du Conseil général.
L’alerte a été lancée en 1962 par Rachel Carson à l’occasion de la publication de son livre Silent Spring. Le service est agrandi en janvier 2007 (150 agents), puis en décembre 2007 (220 agents). Cette division tripartite des acteurs est imparfaite, mais met en évidence le principe de symétrie mobilisé. Maintenir la vigilance. Sauvage et domestique, homme et animal. La surveillance des animaux d’élevage relève d’enjeux multiples qui dépassent l’unique maîtrise de leurs performances de production ; la surveillance mise en place par les vétérinaires coloniaux en donne une puissante illustration.
Celle-ci se trouve à l’articulation de plusieurs dispositifs dont l’objectif commun est la sécurité, nécessaire au développement économique en faveur des forces au pouvoir. Ce que fait la biosécurité à la surveillance des animaux. Depuis une vingtaine d’années, la multiplication des crises sanitaires causées par des maladies transmissibles des animaux aux humains (ou zoonoses) a conduit à une reformulation des normes de contrôle de la population animale.
L’ESB ou « maladie de la vache folle » a réorganisé en Europe les formes d’enquête épidémiologique (Barbier, 2006 ; Granjou et Barbier, 2010). De nouveaux modes de suivi des produits d’origine animale, que l’on peut rassembler sous le terme de traçabilité (Torny, 1998 ; Granjou, 2003), ont permis de sécuriser la chaîne alimentaire par un ensemble de traces écrites. La « grippe aviaire » fut quant à elle l’occasion de mettre en place au niveau mondial un dispositif de suivi des mutations des virus Influenza sur les volailles domestiques et les oiseaux sauvages.
Kolbert: Les animaux malades de l'espèce humaine (Télérama) La journaliste Elizabeth Kolbert est une spécialiste de la disparition des espèces, qu'elle observe en parcourant la planète. Elle dénonce l'attitude mortifère de l'homme. Et alerte sur la sixième extinction imminente. C'est beau, un monde qui disparaît.