Autoroutes: Le Sénat veut mettre un stop à la prolongation des concessions. Il est « impératif de ne plus prolonger la durée des concessions » autoroutières qui doivent arriver à échéance à partir de 2031, estimé dans un rapport publié ce vendredi une commission d’enquête du Sénat.
Elle a examiné « la situation des concessions dont la rentabilité est généralement perçue comme trop favorable ». Elle recommande notamment « un contrôle plus étroit des marchés des Sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) », une « amélioration du service aux usagers », « la préparation de la fin des concessions » sans prorogation de leur durée et l’anticipation de la gestion future des autoroutes avec une limitation à 15 ans de la durée des futures concessions. Une rentabilité atteinte dix ans avant la fin de la concession « Le statu quo n’est pas possible. Il est impératif de mieux partager les profits des sociétés d’autoroutes avec l’État et les usagers, et de rééquilibrer les relations entre le concédant et les concessionnaires », a estimé Vincent Delahaye. Concessions autoroutières : l'audition d'Elisabeth Borne. Autoroutes : un rapport accablant.
Attention, travaux !
Élargissement des tronçons, automatisation des péages, rénovation d'aires de repos. Suite à un contrat passé avec l'État en 2015, les sociétés d'autoroute ont financé de nouveaux travaux qui s'élèvent à 3,2 milliards d'euros. En échange, l'État a rallongé la durée des concessions : elles passent de un à trois ans. Selon la Cour des comptes, cela rapporterait 15 milliards d'euros à ces sociétés sans compter les travaux.
Cinq euros sont gagnés pour un euro investi. Pour certains parlementaires, cet argent devrait revenir à l'État. Il estime que "les pouvoirs publics (apparaissent souvent) en position de faiblesse". Le JT JT de 20h du samedi 20 avril 2019 L'intégrale Les autres sujets du JT Votre avis est précieux. Pourquoi la Cour des comptes critique l’attitude de l’Etat face aux sociétés d’autoroutes. La Cour des comptes a dénoncé jeudi dans un référé les accords passés par l’État pour allonger les concessions des sociétés exploitant le réseau d’autoroutes (SVA) en échange de la réalisation de certains travaux, qualifiant ces décisions de "solution de facilité".
Qui gère les autoroutes en France ? La France dispose d’environ 11 880 km d’autoroutes, dont 2 000 seulement sont exploités par les pouvoirs publics. En 2006, l’État a vendu ses parts à des entreprises privées (Eiffage, Vinci et Abertis) pour un peu plus de 14 milliards d’euros. Depuis, ces sociétés concessionnaires d’autoroute (SCA) s’occupent du financement, de la construction, de l’entretien, et de l’exploitation de 9 000 km d’autoroutes. En contrepartie, ce sont elles qui perçoivent les péages. Quel est le rapport entre l’État et ces sociétés ? Selon les Sages de la rue Cambron, le rapport de force entre l’État et les sociétés d’autoroute est trop déséquilibré. Quel problème pose l’allongement des concessions ?
DOCUMENT FRANCEINFO. Le scénario d'une privatisation de certaines routes nationales poussé par les sociétés d'autoroutes. Attaques contre la privatisation des autoroutes : le PDG de Vinci regrette un "délire" Le PDG du géant français Vinci, particulièrement visé par des politiques ainsi que le mouvement des gilets jaunes pour ses bénéfices attribués à la privatisation des autoroutes dans les années 2000, a regretté mercredi un "délire" et du "n’importe quoi".
"Chacun y va sur son petit couplet et (dit) absolument n’importe quoi", a déclaré Xavier Huillard à l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, évoquant un "nouveau délire" alors que plusieurs sénateurs ont cité la veille le cas de Vinci pour rejeter la privatisation d’Aéroports de Paris (groupe ADP). A gauche, le socialiste Martial Bourquin a explicitement visé Vinci, qui ne cache pas son intérêt pour ADP et qui a fait partie des groupes ayant acquis l’exploitation d’autoroutes lors de la privatisation des années 2000. Bourguin a évoqué un "désastre financier". "Ces autoroutes, nous les avons payées" "Nous avons acheté cher quelque chose qui a une durée de vie limitée", a-t-il ajouté. Liste des sociétés concessionnaires d'autoroutes françaises. Historique des sociétés concessionnaires En France, la plus majeure partie du réseau autoroutier est concédé à des sociétés à capitaux privés.
Depuis plusieurs années, l'État se désengage progressivement de ces sociétés : En 2002, l'État met sur le marché 49 % du capital des Autoroutes du Sud de la France (ASF). Autoroutes: «L’Etat se prive de 2 milliards d’euros» L’accord Secret Entre L’Etat Et Les Sociétés d’autoroutes. Des hausses de prix aux péages jusqu’en 2023.
C’est ce que contient un accord secret conclu entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes. Un accord jamais rendu public. Mais au détour d’un péage, il a atterrit sur notre tableau de bord. Evidemment, on a regardé. En 2015, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie et Ségolène Royal ministre de l’Ecologie s’attaquent aux tarifs des péages : “il faut rendre aux automobilistes un peu d’équité tarifaire" annone Ségolène Royal sur BFM TV en décembre 2014.
Un gel des tarifs pour 2015, aussitôt attaqué en justice par les sociétés d’autoroutes. A Grenoble, un ancien élu écologiste se bat pour le savoir. Autoroutes : les automobilistes vont payer 500 millions d'euros de péages en plus - Le Parisien. Le gel des prix des péages en 2015 et le prolongement de la durée de concession aura pour conséquence un surcoût d'un demi milliard d'euros, selon un rapport de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières publié ce mardi.
Selon le premier rapport sur les comptes des concessionnaires d'autoroutes publié ce mardi matin par l'Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières), le gel des prix des péages en 2015 aura pour conséquence un surcoût d'un demi milliard d'euros du prix des péages sur la durée de concession. En février 2015, devant la polémique engendré par le rapport de l'autorité de la concurrence sur les autoroutes, qui avait qualifié de rentes les sommes encaissées depuis des années par les concessionnaires, le gouvernement avait décidé de geler l'augmentation du prix des péages. Le ParisienVincent Verier. Autoroutes : le régulateur épingle le financement de 23 projets d'investissement. (AOF) - L'Arafer a émis des réserves sur le financement de 23 projets, sur 57, prévus dans le plan d'investissement autoroutier présenté en fin d'année 2016.
Le régulateur, chargé par la loi Macron de donner un avis consultatif sur l'évolution des contrats de concession dès lors qu'elle se traduit par un allongement de leur durée ou par une hausse des péages, "estime qu’il n’apparaît pas justifié de faire supporter par l’usager de l’autoroute" le financement de ces opérations. Deux critères sont plus particulièrement regardés par l'Arafer : ces projets correspondent-ils à des obligations déjà prévues dans les contrats, et sont-ils "strictement nécessaires ou utiles à l'exploitation de l'autoroute, indépendamment d'autres motifs d'utilité". Pour les 23 projets, rien n'est moins sûr... Ces derniers représentent 272 millions d'euros, soit près de 34% du montant total du plan d'investissement de 803,5 millions d'euros.