Figure de style. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Une figure de style, du latin figura, est un procédé d’expression qui s’écarte de l’usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière au propos. On parle également de figure de rhétorique ou de figure du discours. Si certains auteurs établissent des distinctions dans la portée des deux expressions, l’usage courant en fait des synonymes. Substitution opérée par la métaphore : « Ils viennent les chevaux de la Mer ! » Jean Tardieu (La Grande marée de printemps, recueil Margeries, 2009). Les figures de style, liées à l'origine à l'art rhétorique, sont l’une des caractéristiques des textes qualifiés de « littéraires ». Chaque langue a ainsi ses propres figures de style ; leur traduction pose souvent des problèmes de fidélité par rapport à l'image recherchée.
Les figures de style constituent un vaste ensemble complexe de procédés variés et à l’étude délicate. Catégorie:Figure de style. Homéotéleute. Un homéotéleute (en grec ancien : ὁμοιοτέλευτος/homoiotéleutos[1], de ὅμοιος/hómoios : « semblable » et τελευτή/teleutế : « fin, finalité »[2]), parfois écrite « homoïotéleute »[3], ou encore « homoïotéleuton », est une figure de style qui consiste en la répétition d'une ou de plusieurs syllabes finales homophones, soit de mots, de vers ou de phrase.
L'inverse de l'homéotéleute est l'homéoarchton, qui consiste en la répétition de syllabes homophones identiques situées en début de mots. ex. : "Janine, impeccable dans sa robe en jangag, s'adressait au vieux janissaire atteint d'un janotisme certain, sur le ton d'un janséniste grand siècle, lui intimant l'ordre de remettre janies et autres jantines à la mer" ex. : « Un jour de canicule sur un véhicule où je circule, gesticule un funambule au bulbe minuscule »[4].
Nature et définitions[modifier | modifier le code] Polyptote. « Tu t'honores toi-même, et celui qui t'honore L'honneur que tu lui fais par ta docte chanson » — Joachim Du Bellay, « Cependant que Magny... », Les Regrets (1522-1560) « Madame se meurt !
Madame est morte ! » La figure joue donc sur les variations morphosyntaxiques permises par les cas grammaticaux. Définition[modifier | modifier le code] Sens strict[modifier | modifier le code] Le polyptote vient du grec πολύπτωτος : poluptôton qui signifie « à plusieurs cas »[1],[2]. La figure est utilisée en français, qui ne dispose plus de cas, dans un cadre plus large, désignant toute variation quelconque dans les formes d'un même mot, le plus souvent les formes conjuguées d'un même verbe[3], à la façon d'Apollinaire dans Cortège[2]. Pierre Fontanier, dans Les Figures du discours (1827), en concevait une définition large. . « Quùm vanitas sit vanitatis filia, Et vanitati vanitatem procreet, O vanitas, quid vanitate vanius ? Syllepse. Syllepse stylistique[modifier | modifier le code] Dans la phrase « Je punis un fils autant que je le chéris, car je suis un père », la syllepse est proche de la diaphore (laquelle doit répéter le même mot) et joue sur les deux sens de « père » : le sens propre, le père parent ; et le sens étendu, l'affection paternelle.
Ici, à la différence de l'antanaclase, qui joue sur deux fois le même terme, le mot « père » conserve le même sens de base et non une seconde acception. La syllepse qui couple, en quelque sorte, une chose concrète et une chose abstraite s’apparente à l’hendiadyn. Ainsi, dans le vers : « Penché sur l'onde et sur l'immensité », Victor Hugo, volontiers métaphysique, n'a sans doute pas restreint l'idée d'immensité à celle de l'onde. Syllepse grammaticale[modifier | modifier le code] Selon Émile Littré[2], la syllepse est une figure de grammaire qui accorde des mots non d’après les règles grammaticales mais d’après une vue particulière de l’esprit.
. — Fénelon — Flaubert, Salammbô. Paronymie. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Exemples de couples de paronymes[modifier | modifier le code] Certains couples de paronymes sont perçus comme homophones dans certaines régions de la francophonie. Exemples : brin et brun, dans le nord de la France y compris à Paris, en Belgique et en Suisse ;pomme et paume, été et étais, dans le « midi » de la France ;part et port dans certaines variétés de français québécois (fusion des phonèmes ar/or en fin de mot). Paronomase[modifier | modifier le code] En rhétorique, la figure de style qui consiste à rapprocher des paronymes au sein du même énoncé est la paronomase (anciennement paronomasie[1]).
Écrivez-vous «elle est toute habillée» ou «tout habillée»?