Marc Ferro : “Les attentats du 13 novembre étaient prévisibles” Mai 68, al-Qaida, les attentats en 2015...
Pourquoi n'a-t-on rien vu venir ? A l'occasion de son nouvel essai “L'Aveuglement. Une autre histoire de notre monde”, Marc Ferro, historien cinéphile et célèbre chroniqueur d'“Histoire parallèle“ sur Arte, lève le voile sur nos cécités mémorables. A 91 ans, Marc Ferro dit avoir encore deux ou trois projets de livres. Insatiable, curieux, méfiant envers les démagogies et les films mensongers, cet historien, parmi les plus populaires et les plus prolifiques de France, est un conteur passionné qui ponctue récits et anecdotes de grands éclats de rire. L'Aveuglement, votre dernier livre, s'ouvre sur les attentats de Charlie Hebdo. On ne s'attendait pas à ceux de Charlie Hebdo, mais ceux de novembre dernier étaient prévisibles.
Attentats du 13 novembre : l’improbable conversation d’Ali O. avec Salah Abdeslam. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elise Vincent Est-ce l’histoire d’un service rendu de trop ?
Le mauvais hasard d’un rendez-vous de fumeur de shit fixé à la va-vite ? Attentat en Isère: "J'aimerais qu'on célèbre le héros davantage que le criminel" Je viens de passer deux jours quasi muet, abasourdi par les violences terroristes qui ont frappé des innocents en France et en Tunisie.
De nouvelles étapes dans l'horreur viennent, dans les deux cas, d'être franchies: une décapitation sur le sol hexagonal, une fusillade sur une plage paisible. « C’est Charlie, venez vite, ils sont tous morts » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Soren Seelow Sur la table, devant elle, Sigolène Vinson avait posé sa lecture du moment : La Faute de l’abbé Mouret, d’Emile Zola, l’histoire d’un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l’amour d’une femme.
Ce mercredi 7 janvier, peu après 10 heures, chacun s’est embrassé en se souhaitant la bonne année. C’était jour de rentrée pour l’équipe de Charlie Hebdo, la première conférence de rédaction de 2015. Non, « Charlie Hebdo » n’est pas obsédé par l’islam. L’étude des « unes » de 2005 à 2015 montre que le journal brocardait beaucoup plus les chrétiens que les musulmans, selon les sociologues Céline Goffette et Jean-François Mignot.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-François Mignot (Sociologue) et Céline Goffette (Sociologue) De qui se moquait le journal satirique Charlie Hebdo, avant que deux terroristes islamistes assassinent cinq caricaturistes et six autres personnes présentes à la conférence de rédaction du 7 janvier ? Est-il vrai que ce journal faisait preuve d’une « obsession » à l’encontre des musulmans, comme cela a pu être dit à la suite des attentats, notamment dans une tribune du Monde du 15 janvier 2015, à laquelle ont contribué plusieurs chercheurs ? Contre l’exode des juifs de France. «Nous devons faire bloc et ne plus considérer comme une fatalité que des gens puissent être menacés sur leur sol parce qu’ils portent une kippa ou une étoile de David», explique cette tribune d'un contributeur de Slate.
L’euphorie Il y a des drapeaux français, les crayons brandis. En ce dimanche 11 janvier 2015, j'ai vu de beaux visages souriants, apaisés. On chante la Marseillaise un peu partout. Des blancs, des noirs, des maghrébins, des jeunes, des vieux, des hommes et des femmes sont descendu dans la rue, portés par la même énergie républicaine. Et puis, je croise une dame qui brandit une pancarte sur laquelle est inscrit «Je suis juif». Car moi aussi, je suis Français et juif. Les frères Kouachi ont très explicitement visé la nation et ses valeurs en ciblant Charlie Hebdo tandis que Amedy Coulibaly, après tant d’autres djihadistes, s’en est une fois de plus pris à des Juifs.
Le malaise. L’enfance misérable des frères Kouachi. Attaque du supermarché Hyper Cacher : un otage raconte l'horreur. Nessim Cohen et sa compagne Marie D.
(prénoms modifiés à leur demande) , âgés tous les deux de 37 ans, faisaient partie des otages retenus vendredi par Amedy Coulibaly dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Au cours d'un entretien téléphonique d'une quarantaine de minutes, Nessim Cohen nous a livré son témoignage de la séquestration. Luz : « Envie de passer à autre chose » On ne compte plus en ce moment les ouvrages – essais et romans principalement – qui évoquent de près ou de loin les attaques terroristes de janvier à Paris.
S’il faut n’en lire qu’un, autant que ce soit celui-ci : Catharsis (Futuropolis), de Luz. Deux raisons à cela. Primo, en tant que collaborateur de Charlie Hebdo depuis plus de vingt ans, Luz – qui a échappé à la tuerie pour être arrivé en retard à la conférence de rédaction – a légitimement des choses à dire sur le sujet. Secundo, son album est tout simplement formidable.
Luz y raconte, de « l’intérieur », le maelström des sentiments, des peurs, des contradictions qui l’habitent depuis le 7 janvier. Le dessinateur nous a accordé un long entretien il y a dix jours pour les besoins d’un portrait à paraître ce jeudi dans Le Monde des livres. La tendresse qui émane de certaines de vos histoires, mais aussi de votre trait, est assez étonnante au regard du contexte dans lequel cet album a été réalisé… Non. Non. Oui, c’est vrai. Oui. Attentat de Nice: la nuit où la télé française a sombré. Temps de lecture: 6 min L’une des choses qui m’a frappé d’abord après l'attaque de Nice, ça a été nos réactions.
Évidemment, beaucoup de rumeurs ont circulé les premières dizaines de minutes sur internet.