Accord Education nationale/Microsoft : Fédération Syndicale Unitaire. L’Éducation nationale vient de signer un nouvel accord avec Microsoft.
Bien des points de cet accord posent problème. Les personnels concernés par les principaux points de cet accord sont avant tout les chefs d’établissements, décideurs et cadres de l’Éducation nationale : formés aux produits, techniques et organisations « made in Microsoft », c’est un début de privatisation de l’Éducation nationale qui se profile. En ce qui concerne les enseignants, les besoins de formation nécessitent d’interroger les usages pédagogiques et didactiques des outils numériques pour les mettre au service, autant que faire se peut, de la démocratisation de la réussite scolaire.
Penser que l’implication de Microsoft-France dans la formation professionnelle serait un atout majeur revient à nier ce besoin fondamental au profit d’un seul besoin de formation technique. Microsoft-France Education nationale : partenariat indigne ! Fin novembre, le ministère a signé un accord avec Microsoft (18 mois pour 13M€).
L’éditeur pourra s’immiscer comme jamais dans l’Ecole : formation ; traitements de données d’expérimentations du ministère ; participation à la mise en place des programmes du collège ; fourniture (payante ?) De logiciels ; conseil en organisation et déploiement de solutions… Cet accord, non exclusif, met à mal le principe de neutralité (et donc de laïcité) de notre système éducatif, tout en tournant le dos à la volonté du gouvernement Ayrault de favoriser l’utilisation des solutions libres.
La formation portera en effet sur les produits Microsoft, notamment Office, sans parler de l’accompagnement d’enseignants qui opteront pour les « solutions mobiles utilisant les technologies Microsoft en classe ». Qu’achèteront donc ensuite les élèves ainsi formés ? On y apprend aussi que chefs d’établissement et cadres académiques sont « le maillon le plus important de la chaîne éducative ».
Un partenariat indigne des valeurs affichées par l'Éducation nationale. Le 3 décembre 2015, plusieurs organisations ont dénoncé la signature d'un partenariat entre Microsoft et le Ministère de l'Éducation nationale.
Voici le texte du communiqué que nous encourageons tout le monde (organisations, personnes physiques) à soutenir. Un partenariat indigne des valeurs affichées par l'Éducation nationale. Lundi 30 novembre 2015, la ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche Najat Vallaud-Belkacem a annoncé la signature d'un partenariat entre Microsoft et son ministère.
Les organisations signatrices de ce communiqué dénoncent une collusion d'intérêts : ce partenariat prévoit de présenter une fois de plus aux élèves un logiciel privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables et par voie de conséquence la dépendance comme modèle à adopter. Au sein de cet accord aucune prise en considération du travail des personnels de terrain, des enseignants, des chercheurs n'a été prévue par les parties.
Recours et menace de plainte après l'accord entre Microsoft et l'Éducation nationale - Politique. Un collectif de défense de l'utilisation des logiciels libres dans l'éducation a déposé un recours contre le partenariat signé fin 2015 entre Microsoft France et l'Éducation nationale.
Ses avocats menacent de déposer plainte au pénal pour favoritisme contre la ministre Najat Vallaud-Belkacem si l'accord n'est pas annulé. Décidément l’annonce en fin d’année dernière du « partenariat » signé entre Microsoft et l’Éducation nationale ne passe pas. Alors que certaines associations de défense du logiciel libre avaient choisi de publier un communiqué pour s’en indigner, ce qui leur a valu récemment une lettre d’amour de Microsoft en faveur du Libre, d’autres ont choisi de passer à l’action. Le partenariat aurait dû en réalité être qualifié de marché public Le Conseil national du logiciel libre (CNLL), l’association La Mouette et l’association Ploss-RA ont ainsi formé un collectif intitulé EduNathon, pour contester la validité juridique de l’accord. Partenariat entre Microsoft et l'Education nationale: bugs en vue? 30 novembre 2015.
Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale et Alain Crozier, président de Microsoft France, signent un partenariat inédit. Un contrat de dix-huit mois, qui représente pour le géant de l'informatique un investissement de 13 millions d'euros. A la clé pour l'Education nationale, sans débourser un sou, la formation aux outils Microsoft des cadres de l'Education nationale et des enseignants investis dans le plan numérique. Microsoft va aussi accompagner gracieusement l'apprentissage du code dans certaines écoles et mettre en place un "plan d'aide" aux constructeurs français de terminaux mobiles, éditeurs d'applications éducatives et de manuels scolaires. 30 janvier 2016.
Le ministère dans l'illégalité? Pour ce collectif, baptisé Edunathon, le partenariat avec Microsoft pose problème sur le fond, comme sur la forme. Voilà pour les reproches sur le fond. Zéro cahier des charges Les enseignants divisés Un avis pas nécessairement partagé par tous les enseignants. Microsoft en France, partenaire de la société numérique.