Visite guidée : “Papier glacé, un siècle de photographie de mode”, au Palais Galliera à Paris - Arts et scènes. La fin du corset et la libération du corps de la femme. Contexte historique Le port du corset s’est généralisé au cours du XIXe siècle.
Impossible alors de penser la silhouette de la femme hors de la contrainte de cet accessoire qui entrave ses mouvements. Huit mille ouvrières vivent ainsi de son commerce en France au milieu du siècle. Si les critiques (médicales surtout) s’intensifient, son usage, en revanche, ne cède pas, et cette pratique persistante montre combien demeure encore acceptable une esthétique qui fige l’apparence de la femme en décor et condamne ses chairs à la contention : « L’opulence, la laxité, la pesanteur des formes requièrent le port du corset, dans une idée de maintien. ». L’objet provoque de véritables passions, mais seules ses lignes changent : soixante-quatre brevets sont déposés, censés améliorer son confort, entre 1828 et 1848, alors qu’il n’en existait que deux en 1828. Analyse des images Le premier document est une épreuve de l’affiche publicitaire pour le corset Le Furet (1901) de Cappiello Leonetto.
Repères chronologiques pour la mode. La silhouette des femmes est particulièrement sinueuse en raison du corset.
Seules les plus avant-gardistes le retirent avant la Première Guerre Mondiale. Paul Poiret ouvre sa maison. Il libère la femme du corset à partir de 1907. Surnommé "sultan de la mode" car extravagant, mondain et très dépensier. Mariano Fortuny effectue ses premières expérimentations sur le textile, particulièrement la soie et le velours. "Les Ballets Russes" à Paris : 1ère saison, révélant des spectacles mêlant des sources d’inspiration folklorique, aristocratique, orientale et romantique. Gabrielle Chanel s’établit rue Cambon pour vendre ses chapeaux, puis ses vêtements à partir de 1913, dans un style qui recherche la souplesse. Opéra Haute Couture Film INA 1949.
HAUTE COUTURE - repères chronologiques. Histoire du tricot (4) - Le tricot au XXe siècle, 1900-1930. ►Des dessous « hygiéniques » fin XIXe au sportswear des Années folles ▲à g. : Le Chalet du cycle au bois de Boulogne, par Jean Béraud, fin XIXe-début XXe siècleMusée de l’Île-de-France, Sceaux sur Agence photographique de la RMN Les élégantes viennent au Chalet du cycle exhiber leur garde-robe sportive, la grande nouveauté, c’est la culotte bouffante qui permet de montrer ses jambes, ce qui n’est possible que par la pratique de la bicyclette. à dr. : Sweater en laine, France, vers 1895, The Metropolitan Museum of Art, New York ▲à g. : Sweater cardigan en laine, Amérique, vers 1900-1903 The Metropolitan Museum of Art, New York à dr. : Carte postale des montagnes du Doubs intitulée « Sports d’hiver, départ du bolide, 60 à l’heure », vers 1900.
Jalons Pour l'histoire du temps présent. Pendant la Seconde Guerre mondiale, New York ravit à Paris la première place pour la mode et les produits de luxe.
A la faveur de la reconstruction, Paris reconquiert son statut grâce à une nouvelle génération de créateurs comme Pierre Balmain et Christian Dior, étoile filante de la mode des années 50 qui présente sa première collection en 1948 et meurt subitement en 1957. Ce dernier est la figure de proue du New Look, expression forgée par une journaliste du magazine américain de référence Harper's Bazaar, témoignant ainsi du rayonnement international retrouvé de la haute couture française. L'aide apportée par l'Etat à de nombreuses maisons de couture de 1952 à 1959 soutient ce renouveau alors que la conjoncture économique est défavorable. C'est dans ce contexte que Dior adopte une stratégie commerciale de "diffusion" internationale en ouvrant des boutiques de prêt-à-porter à New York et à Londres, posant les fondements de l'économie de luxe française.
Vincent Casanova. 12 février 1947: naissance du "New Look" au défilé Dior. L'atelier de couture. C’est sous le règne de l’impératrice Eugénie que naît le concept de haute couture, avec un nouveau protagoniste : le grand couturier.
Jusqu’alors, les couturiers étaient des personnes de condition modeste – des femmes, en général –, qui se déplaçaient pour aller travailler chez leurs clients. Une innovation importante apparaît avec l’apparition des hommes dans l’industrie de la mode. Bien que d’origine anglaise, Charles Frédéric Worth devient en dix ans le grand initiateur des modes parisiennes et transforme entièrement l’image du couturier. Véritable père de la haute couture, il invente les défilés, les femmes mannequins, il stimule la fabrication de tissus et d’ornements qui personnalisent une toilette.
Worth a ainsi promu le couturier au rang d’artiste à part entière. Les couturières indépendantes ont pourtant encore de beaux jours devant elles et deviennent innombrables. Beaucoup de peintres impressionnistes fuient Paris et sa turbulence pour la campagne. Auteur : Julien NEUTRES. 1945 - THEATRE DE LA MODE. Paris 1900.