Inégalités filles-garçons (OCDE) Les enfants issus de milieux défavorisés entendent 30 millions de mots de moins... Les enfants ne grandissent pas tous dans des milieux sociaux favorisés.
Or, un déséquilibre a été pointé du doigt. En effet, il semble que les enfants qui grandissent dans des milieux défavorisés entendent nettement moins de mots que les autres enfants, à l’âge de 4 ans. Un véritable problème dans le développement de ces petits. Un projet pédagogique Terra Nova est un Think tank progressiste indépendant qui publie régulièrement des rapports, notamment sur les enfants. Mais aujourd’hui, c’est une autre thématique qui est abordée par le Think thank.
Des réalités sociales surprenantes Terra Nova a été interviewé par France Info et a souhaité parler des réalités sociales qui existent en France dès le plus jeune âge des enfants. Le vocabulaire est donc clairement dénoncé. Pourquoi ? Les enfants issus de milieux défavorisés ont donc un vocabulaire bien moins riche que les autres. D’autant plus que l’école ne s’attache pas à résorber ces inégalités.
Que faut-il faire ? Le problème de réussite scolaire des garçons. Dossier : Le problème de réussite scolaire des garçons Avant-propos Aborder le problème scolaire des garçons est un sujet sensible où les avis sont très partagés, il n’y a pas de consensus.
Pourtant, les statistiques sont là et très parlantes comme on pourra le voir plus loin dans cet article. Il y a une crise actuellement concernant la réussite des garçons et je dirais une crise aussi au niveau de l’identité des hommes. Pour ce qui est des garçons le problème date de plusieurs décennies et est planétaire. L’égalité : facteur majeur de réussite et de persévérance scolaire. On se doute bien que plus les inégalités dans la répartition de ressources limitées sont grandes, moins les chances de réussite sont bonnes; l’équation est simple : il faut beaucoup de «1» pour faire «100», 10 fois plus que pour faire 10; plus il y a de «100» qui accaparent les ressources, moins il peut y avoir de 10, en conséquence les chances d’atteindre 10 se réduisent d’autant plus vite qu’il y a d’écarts.
On peut évidemment augmenter les ressources disponibles, mais si les règles de partage sont faussées, cela ne fera qu'augmenter les écarts. Le train qui perdait ses passagers. La pléthore de services de rattrapage scolaire à domicile ou en ligne, on parle ici de plusieurs centaines de services, privés, publics ou en ligne, inspire une question : le système éducatif serait-il inefficient à ce point pour autant de clientèle ?
La motivation à obtenir à tout prix le laisser-passer du diplôme constitue le principal moteur de ce phénomène et les crédits du gouvernement fournissent le carburant. Un peu plus de la même chose, soit une éducation collée à un programme rigide, donne rarement autre chose. Ces services répondent visiblement à une demande mais n’apportent apparemment pas de solution aux pratiques à la source du problème persistant. Le «rattrapage» scolaire nomme bien ce dont il s’agit : rattraper un train en marche. Le fait qu’une personne soit larguée en chemin n’influe en rien sur l’avancée du train. L'école française est trop élitiste. Temps de lecture: 7 min Au fil des études de comparaisons internationales, l’image de l’école française ne cesse de s’assombrir.
Le dernier rapport de l’OCDE brosse un tableau connu: un système scolaire voué à sélectionner une élite restreinte, mais où le niveau moyen des élèves se dégrade, en particulier depuis 10 ans, et qui laisse sur le carreau du grave échec scolaire près d’un enfant sur cinq; une sélection précoce qui fige les destins sociaux à la fin de la scolarité première et donne peu d’opportunité de seconde chance; un enseignement professionnel largement dévalorisé au profit des filières généralistes; des enseignants qui s’estiment peu préparés aux fonctions pédagogiques, non formés au travail collectif et qui, de surcroit, sont mal rémunérés et jouissent d’une faible considération. On ne dira jamais assez combien les effets psychologiques de l’école française sur le moral des Français sont délétères.
Obsession familiale. Devant l'opposition actuelle école-maison, Bruno Devauchelle s'interroge sur (...) Les statistiques tendent à montrer la forte corrélation entre place sociale et réussite scolaire.
Dans la suite de cette analyse, on tend à montrer aussi que la réussite scolaire détermine largement la place sociale. Le terme "d’égalité" inscrit au fronton de l’école et des institutions de notre pays est donc mis à mal par ces faits qui semblent confirmer l’inégalité (cf. Pisa) du système scolaire en regard de l’inégalité présente dans la société. Le numérique pourrait-il y changer quelque chose ? Si l’on en juge par les discours et échanges sur le sujet il y a de l’espérance. Le développement du numérique concerne-t-il particulièrement les enfants, les jeunes ? Le fait de disposer de terminaux (smartphone, tablette, ordinateur, télévision, console de jeu...) ne préjuge pas des usages effectifs et surtout des modalités, procédures et négociations internes à l’espace familial à leurs propos.
Le numérique permet d’envisager une continuité école maison. Bruno Devauchelle.