ECJS défense et sécurité de la nation. La Défense reste inquiète pour son budget. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, demande le «respect intégral» de la loi de programmation militaire.
La Défense nourrit toujours de fortes inquiétudes pour son budget. Centrafrique, Sahel, Libye, Irak, la kyrielle des crises dans lesquelles la France s'est engagée militairement ou pourrait le faire bientôt ravive les craintes d'un dérapage de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, à quelques semaines de l'examen du projet de loi de finances 2015. «Le contexte international et stratégique est aujourd'hui d'une exceptionnelle gravité», a concédé mardi Jean-Yves Le Drian devant un parterre de quelque 450 acteurs du monde de la Défense - parlementaires, militaires, industriels, experts - réunis en université d'été à Bordeaux. Budget 2015 : incertitudes sur les ressources de la défense. Défense : les gros contrats font flamber les ventes d'armes françaises.
Les ventes d'armes françaises se portent bien.
Selon un étude réalisée par le ministère de la défense et le Cidef (conseil des industries de défense françaises) avec le support du cabinet McKinsey présentée au cours des 12ème universités de la Défense sur la base de Bordeaux-Mérignac, les exportations ont atteint 6,87 milliards d'euros en 2013, soit une progression de 42,7% par rapport à l'année précédente. En revenant à un niveau de 2011, la France se maintient au quatrième rang mondial des exportateurs d'armes, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Cependant, Israël et l'Allemagne arrivent juste après la France. Dassault espère vendre son Rafale à l'Inde avant la fin de l'année. Le Rafale, l'avion de combat fabriqué et assemblé en partie dans ses usines de Gironde par Dassault Aviation, n'a toujours pas été vendu à l'étranger.
Mais les dirigeants du groupe aéronautique ont bon espoir de parvenir très vite à un premier contrat ferme à l'export. Les négociations pour la fourniture à l'Inde de 126 avions de combat sont entrées dans leur phase finale en janvier 2012, elles sont toujours en cours. Des négociations complexes, reconnaît le PDG de Dassault , Eric Trappier. "C'est long, car nous faisons en plus une coopération industrielle de grande ampleur, puisque nous allons fabriquer une partie des avions en Inde, et celà prend du temps, car avec nos partenaires indiens, il faut se mettre d'accord les tâches qui seront réalisées là-bas".— Eric Trappier.
Les ventes d'armes assurent 40 000 emplois en France. Mistral : « La France fait profil bas » Le 05/09/2014 05:00 par Xavier Frère , actualisé le 04/09/2014 à 23:44 Vu 246 fois Comment interpréter la « suspension » de la livraison des deux navires Mistral à la Russie ?
Dans ce jeu digne d’une bataille navale, sur fond de conflit en Ukraine et de sommet de l’Otan, cette décision exceptionnelle suscite des remous bien au-delà d’un simple coup de semonce diplomatique. La pression des alliés de la France Le marché pour deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) avait été conclu en 2008 entre Vladimir Poutine et Nicolas Sarkozy, après l’intervention de ce dernier dans le conflit russo-géorgien. Montant du contrat : 1,2 milliard d’euros. Depuis les événements en Ukraine, François Hollande avait pris soin de ne pas parler de « guerre » ou d’« invasion » pour ne pas faire capoter la vente. Coup de semonce ou coup d’épée dans l’eau ? La France ferait ainsi « profil bas en espérant qu’un accord soit trouvé entre la Russie et l’Ukraine ». Que va faire l’Inde des Rafales français ? La question est d’autant plus intéressante que le Brésil, le Canada, les Pays-Bas, la Norvège, la Corée du Sud et le Singapour ont déjà abandonné un à un l’idée de l’acquisition du chasseur français, poursuit l’expert.
C’est aussi le cas d’un des pays les plus riches du monde, l’Arabie saoudite. Après la visite du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius en Inde, le « contrat du siècle » sur l’achat d'avions militaires français Rafale valant plusieurs millions d’euros, a été à nouveau remis sur la table des négociations. Mais cette transaction n’est pas liée aux caractéristiques militaires particulières du chasseur français, estime l’expert indien Dr Sunder, qui occupait le poste de directeur adjoint du Laboratoire national indien de l’aéronautique. Les analystes indiens estiment que le désir de Paris de vendre à l’Inde des avions made in France est surtout suscité par la situation compliquée dans le secteur de l’aviation militaire dans l’Hexagone.