NOTION DE COLLAGE ET DE JUXTAPOSITION. "Le monstre résulte d'une résistance de la matière qui ne s'est pas laissé adopter complètement par la forme"9 La question posée par le monstre est celle de l’humain aggravé en ce sens, celle de son aggravation.
L’homme pris sous un certain angle de vue. Or, il y a un risque encouru par un tel processus. C’est celui de l’aveuglement : l’aggravation bouleverse, déforme, rend étrange, étranger, détruit peut-être. Elle remplace l’homme, pris entre deux infinis par une image qui couvre, cache, sur des modes contradictoires, de la terreur ou de l’idolâtrie : j’entends qu’elle terrifie ou devient objet de culte. "Les éléments participent à la formation d'un nouveau type"10 Étymologiquement Monstrum vient du verbe « monere » qui a trois sens : faire songer à quelque chose, faire souvenir avertir, engager, exhorter donner des inspirations, éclairer, instruire.
Le monstre est une expression de l'inconscient qui met en lumière les angoisses de l'homme et sa difficulté à appréhender le réel. Une représentation allégorique des monstres : Jérôme Bosch. Les motifs médiévaux la « tête à jambes » le bateau-cygne Motif : bateau-cygne le bateau-baleine La reprise des motifs classiques dans La Tentation de Saint-Antoine Jérôme Bosch : La Tentation de Saint-Antoine Web Museum de Carol Gerten-Jackson Un croquis de Jérôme Bosch pour la Tentation de Saint-Anoine Hieronymus Bosch.
Plume et encre brune 20,7 cm x 26,3 cm [louvre.edu], photo RMN, J. Détails du croquis Hieronymus Bosch. L’oeuvre de dénonciation Les monstres sont chez Bosch au service de la dénonciation d’hérésies. Le panneau gauche Hieronymus Bosch. Musée d’art ancien, Lisbonne Détails du panneau gauche Les hérétiques Hieronymus Bosch « La Tentation de saint Antoine » Musée d’art ancien, Lisbonne Les monstres aériens Le messager du diable Les monstres l’aident également à lutter contre l’alchimie. Figures de monstres dans les arts. Une approche de l’Odyssée à travers ses monstres permet d’aborder nombre de notions à la fois culturelles, narratives et techniques à travers des figures fantastiques impressionnantes et évocatrices.
On pourra aussi opérer certains prolongements grâce à un parallèle avec des représentations plus contemporaines du monstre, dont les élèves sont assez familiers (cf. Bibliographie). Une séquence qui choisirait ce thème pour fil directeur pourrait s’appuyer sur une étude des différentes fonctions du monstre dans l’Odyssée : La fonction narrative La représentation du monstre exige une description physique, qui introduit des pauses dans le récit.
La fonction symbolique Le monstre est l’incarnation du mal, de ce que la civilisation rejette. La fonction cathartique Le monstre permet de donner une forme à l’excès, à la sauvagerie et à la méchanceté. Corps et réalité augmentée. La figure du monstre dans la littérature et au cinéma : monstre et intertextualité. I.
La Fonction-Monstre : première approche, le monstre comme élément structurant de l’imaginaire a. Monstre et dynamique diégétique : le rapport monstre-héros Dès les premières figures antiques, le monstre n’est jamais seul. Il est le plus souvent opposé à un héros qui a une vertu fondatrice (Thésée, héros athénien/le Minotaure, le taureau de Marathon ; Héraklès/ L’Hydre de Lerne, le Sanglier d’Erymanthe, le Lion de Némée, le Dragon du Jardin des Hespérides ; Jason/les taureaux d’Hephaïstos, le géant Talos, les Harpies ; Persée/ Méduse). La fonction du monstre est aussi de ce fait fonction narrative : au plan actantiel, il est élément perturbateur majeur, il est obstacle à la réalisation ou au retour à un état initial d’ordre et d’harmonie ; le tuer est donc indispensable dans une mécanique qui est aussi celle de la diégèse.
B. De manière plus approfondie, la fonction métaphysique du monstre a notamment été mise en lumière par l’histoire des religions comparées. C. A. H.G. B. Mooc : Orlan et les mutants. Corps, médias et technologies.