Nos très chers sénateurs ! "Les sénateurs vivent sur une autre planète !" Soupçons de détournements de fonds au Sénat : nouvelle mise en examen. Avec l’ancien sénateur UMP du Calvados René Garrec, six personnes au total sont mises en examen dans ce dossier. D’autres auditions d’élus sont prévues. L’ancien sénateur UMP du Calvados, René Garrec, a été mis en examen, jeudi 26 janvier, pour « détournement de fonds publics par une personne exerçant une fonction publique » et « recel » de ce délit dans l’enquête sur des soupçons de détournements de fonds publics au profit de plusieurs élus de l’ex-UMP au Sénat, a fait savoir son avocat.
L’enquête confiée à deux juges d’instruction du pôle financier s’est accélérée fin 2016 avec la mise en examen notamment des sénateurs Les Républicains (ex-UMP) Jean-Claude Carle, ex-trésorier du groupe au Sénat, Henri de Raincourt, ex-président du groupe, et de l’ancien sénateur UMP André Dulait. Au total, six personnes sont mises en examen dans ce dossier. D’autres auditions d’élus sont prévues. Lire aussi : Au Sénat, la droite rattrapée par des retraits suspects « Une pratique ancienne » Des millions d’euros ont été siphonnés par des sénateurs UMP. Il n’y a pas que les dealers de shit qui créent un argot imagé pour tromper la police et euphémiser leurs délits. Pendant des années, au sein du groupe UMP du Sénat, on s’est aussi inventé des noms de code en pagaille, entre soi, pour évoquer l’indicible.
Entre 2003 et 2014, sous les dorures de la République, on parlait ainsi de « ristournes » (ou « pizzas »), de la tradition des « étrennes » ou des « bouilleurs de cru ». Derrière ces mots désuets, presque gentillets, se cachaient des rallonges sonnantes et trébuchantes. Chacun de ces termes désignait en fait un dispositif mis en place au sein du groupe UMP pour détourner des millions d’euros de subventions publiques de leur objet initial, au profit d’élus qui les encaissaient en plus de leurs indemnités légales. Jusqu’ici, seul le rituel des « étrennes » (8 000 euros par tête à Noël, soit 15 millions d’euros sur douze ans) avait été détaillé par Mediapart (lire ici). Ce n’était pas le plus scandaleux. Les « ristournes » ou « pizzas » : Le groupe UMP passait sa comptabilité à la broyeuse jusqu'en 2010. Détournement de fonds: le groupe UMP au Sénat "dément formellement" Le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur de possibles détournements de fonds opérés au profit de plusieurs sénateurs UMP pour un montant de 400.000 euros.
Faux, rétorque le groupe du parti d'opposition au Sénat, qui a démenti formellement "tout détournement de fonds publics", mardi dans un communiqué. Le groupe UMP ajoute qu'il se tient "naturellement à la disposition de la justice afin de fournir toutes informations nécessaires et utiles à la poursuite de l'enquête". Néanmoins une instruction a été confiée au juge René Cross et fait suite à une enquête préliminaire de plusieurs mois, menée par des policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Les policiers de la BRDA ont été chargés d'enquêter sur cette affaire après un signalement de la cellule anti-blanchiment Tracfin. Deux associations visées "Les versements effectués au profit de l'URS s'inscrivent dans le cadre de la libre administration des groupes politiques.
L'UMP aurait payé 24 000 euros de billets d'avion de Mme Copé. Cela pourrait être un nouveau coup dur pour l'UMP. Selon Le Journal du dimanche, la dette du parti dirigé jusqu'au 15 juin par Jean-François Copé se chiffre à 80 millions d'euros. Pour la deuxième année consécutive, le parti n'est pas en mesure de régler ses échéances bancaires. L'audit des comptes de l'UMP, décidé par le trio Juppé-Fillon-Raffarin et confié à un cabinet indépendant, doit être remis lundi au secrétaire général du parti Luc Chatel, avant d'être présenté mardi au bureau politique.
Parmi les découvertes des auditeurs, l'hebdomadaire révèle que l'UMP aurait payé l'an dernier pour 24 000 euros de billets d'avion pour l'épouse de Jean-François Copé, Nadia. M. Lire : Si vous n'avez rien suivi au scandale qui secoue l'UMP Voir le visuel interactif : Affaire Bygmalion-UMP : qui savait quoi ? Les salaires de certains cadres sont également épinglés. Lire : Bygmalion : deux nouvelles suspensions à l'UMP Lire : Fausses factures de l'UMP : ce que l'on sait du dossier Bygmalion.