Affaire des costumes: Bourgi assure que Fillon lui a demandé de "mentir" Et revoilà l'affaire des costumes de François Fillon.
Souvenez-vous: mi-mars, le JDD révélait que le candidat de la droite avait reçu près de 48 500 euros de vêtements de la chic boutique Arnys depuis 2012, dont deux costumes à 6 500 euros pièce. Des révélations qui avaient encore un peu plus choqué une partie de l'opinion publique après le Penelopegate. LIRE AUSSI >> Affaire des costumes: Fillon regrette et assure les avoir rendus à Bourgi Une dizaine de jours plus tard, François Fillon avait entamé un début de mea culpa en direct à la télévision, en regrettant avoir accepté ses costumes offert par son ami Robert Bourgi, un avocat proche des réseaux de la Françafrique -l'identité de ce généreux donateur ayant fuité dans Le Monde.
"J'ai eu tort [...] je les ai rendus", a-t-il assuré sur le plateau de L'Emission politique. Les costumes (et plus) rendus. 10 choses à savoir sur Robert Bourgi, l'avocat qui paie des costumes à Fillon. La personne qui a offert à François Fillon deux costumes Arnys à 13.000 euros s’appelle donc Robert Bourgi.
Les policiers chargés de l’enquête pour "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux" visant le candidat des Républicains auraient découvert dans la comptabilité du célèbre tailleur que les deux chèques émis en février étaient signés de la main de Robert Bourgi, et l'intéressé l'a confirmé auprès de "l'Obs". "C'est un simple cadeau amical", nous déclare-t-il. "Il n'y a ni conflit d'intérêts ni trafic d'influence contrairement à ce qui est dit çà et là. " Ce nom de Robert Bourgi ne dira probablement rien au grand public. En revanche, pour les connaisseurs de la Françafrique – terme désignant les relations particulières entretenues par la France avec les pays africains francophones –, cet avocat inscrit au barreau de Paris est une figure historique.
Robert Bourgi : "La France n'avait pas de candidat au Gabon" (vidéo) Ecouter aussi :- Gabon : l'appel au calme du Président Bongo- Gabon : première sortie publique délicate pour Ali Bongo Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Robert Bourgi.
Robert Bourgi : Bonjour, monsieur Aphatie. Vous avez été initié aux réalités de l'Afrique par Jacques Foccart, conseiller du Général de Gaulle et de Jacques Chirac pour les questions africaines ; et à votre tour, aujourd'hui, vous aidez le Président de la République sur ces dossiers. Vous êtes traditionnellement discret sur votre rôle ; et votre intervention sur RTL ce matin est une première. Votre intervention est intéressante, ce matin, parce que vous connaissez bien le nouveau Président du Gabon, Ali Bongo. Monsieur Aphatie, je vous remercie, d'abord, de m'avoir invité. L'élection d'Ali Bongo à la présidence du Gabon est-elle une bonne nouvelle pour la France ?
Non. ... Non, en juin 2008. J'ai lu décembre. Donc, il a reçu Ali Bongo. Il a reçu Ali Bongo mais le père était vivant. D'accord. Mais il n'était pas candidat. D'accord. L'avocat Robert Bourgi raconte comment il a convoyé jusqu'à l'Elysée les millions des chefs d'Etat africains (interview) Pourquoi prendre la parole aujourd’hui?
Avant toute chose, je veux dire que je parle en mon nom personnel, je ne suis mandaté par personne. Pierre Péan, que je connais depuis vingt ans, est venu me voir pour son enquête sur Alexandre Djouhri et, de fil en aiguille, nous avons un peu parlé de quelqu’un que je connais bien, Dominique de Villepin. Depuis quelques jours, j’observe, je lis et j’entends les commentaires de ce dernier sur l’enquête de Pierre Péan. Trop, c’est trop. À 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçon et des leçons de morale… J’ai décidé de jeter à terre ma tunique de Nessus, cet habit qui me porte malheur et que je n’ai jamais mérité. Dans le livre de Pierre Péan, vous racontez comment Villepin vous a déçu… J’ai travaillé avec Dominique pendant des années.
À quand remonte votre première rencontre? C’est-à-dire? «Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs» Directement? Pourquoi? À combien évaluez-vous les remises d’argent de Foccart venant d’Afrique? Quand Nicolas Sarkozy honorait Robert Bourgi, son ami de 28 ans - 13 septembre 2011. Dessin de Baudry.
Personne ne connaît Robert Bourgi, le « conseiller officieux » de Nicolas Sarkozy sur les questions africaines, son ami depuis 1983. Celui qui raconte avoir convoyé des dizaines de millions de dollars venant d’Afrique pour Chirac est un « nobody ». Henri Guaino, conseiller officiel du Président, ce lundi sur France Info : « Connais pas. » ; Jean-François Copé, chiraquien, secrétaire général de l’UMP : « No comment. » Pour leur rafraîchir la mémoire, nous vous retranscrivons l’intégralité du discours de remise des insignes de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, attribuées à Robert Bourgi par Nicolas Sarkozy, au palais de l’Elysée, le jeudi 27 septembre 2007.
Discours prononcé par le Président, en présence des ambassadeurs et représentants personnels de pays accusés par Robert Bourgi d’avoir financé Jacques Chirac :