Airbus et Boeing font front contre la Chine et son avionneur Comac. Le nouveau constructeur chinois Comac va-t-il réussir à s'imposer au côté du duo Airbus-Boeing ?
La montée en puissance de la Chine dans le très stratégique secteur aéronautique, dont elle représente le premier marché mondial, conduit Européens et Américains à serrer les rangs. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont suspendu mardi pour cinq ans les droits de douane punitifs qu'ils s'infligent dans le cadre du vieux conflit qui les oppose sur les aides publiques à leurs avionneurs. Selon le président américain Joe Biden, il s'agit de "travailler ensemble pour contester et contrer les pratiques non commerciales de la Chine dans le secteur (aéronautique), qui donnent aux entreprises chinoises un avantage déloyal".
En toile de fond, les efforts effrénés de Pékin pour faire émerger son avionneur national Comac (Commercial Aircraft Corporation of China). Celui-ci développe un biréacteur, le C919, destiné à concurrencer les A320 et B737. Tarifs des Airbus et des Boeing. Annonce publicitaire : Le 29 janvier dernier, le constructeur européen a annoncé une hausse de 5,8% en moyenne sur le prix catalogue de ses avions, prenant pour prétexte la faiblesse du dollar américain.
La dernière mise à jour des tarifs d’Airbus date de janvier 2008 et les dirigeants d’EADS se plaignent en permanence de l’Euro fort qui pénaliserait l’entreprise. Les tarifs des prix des avions étant en dollars, Airbus avait repoussé le plus possible cette augmentation alors que l’entreprise devait faire face à une hausse du prix des matières premières. Malgré la crise économique Airbus s’est montrée plus solide que son concurrent Boeing en 2009 en battant même son record de livraisons d’appareils puisque le constructeur européen a livré 498 avions cette année contre 483 en 2008. Tarifs des Airbus en 2010 en dollars. Aides à Airbus : Washington menace de taxer (encore) plus les produits européens. [Article publié le 09.04.2019 à 9h22, mis à jour à 10h53 avec les déclarations du porte-parole d'Airbus, Rainer Ohler et Bruno Le Maire] Il s'agit là d'une nouvelle étape dans le conflit qui oppose depuis 14 ans Boeing et Airbus via leurs pays respectifs, qui s'accusent mutuellement devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de verser des aides illégales à leurs champions aéronautiques respectifs.
Le représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer, a estimé lundi que les subventions européennes à Airbus "pénalisent" les États-Unis à hauteur de 11 milliards de dollars d'échanges commerciaux (soit 9,8 milliards d'euros) chaque année et s'est dit prêt "à l'action" alors que l'OMC doit rendre prochainement un nouvel arbitrage sur ce conflit. Comment l'oncle Sam a mangé Airbus. « La décision d'arrêter l'A380 est le dernier mauvais coup porté par Tom Enders à Airbus », regrette l'un des membres de la direction du groupe aéronautique européen qui ne décolère pas : « Il fallait laisser une chance à cet avion en avance sur tous ses concurrents, et surtout ne pas fermer la porte aux grandes compagnies d'aviation avec lesquelles nous étions toujours en négociation. » Quittant Airbus en avril prochain, Tom Enders aurait pu avoir l'élégance, sinon la décence, de laisser ce dossier stratégique à son successeur, estime ce haut dirigeant. « Désormais, poursuit-il, avec la fin du 380, Airbus n'a plus de nouveau programme dans les tuyaux et laisse ainsi le champ libre à Boeing.
Un décrochage qui a commencé avec l'arrivée de Tom Enders à la présidence du groupe en 2007. » C'est le cauchemar du Concorde qui recommence. Les 10 chiffres clés du duel entre Airbus et Boeing en 2016 - Capital.fr. Après des années exceptionnelles, le marché des avions de plus de 100 places, dominé par Airbus et Boeing, a connu un logique ralentissement en 2016.
Cela s'est traduit par des effets très divers sur l'activité, les résultats et les indicateurs clés des deux constructeurs aéronautiques. S'ils sont aussi présents dans la défense et le spatial, l'aviation commerciale reste leur activité principale. A la différence de son grand rival américain, le groupe Airbus a vu son chiffre d'affaires progresser. Airbus et Bombardier vers de nouveaux horizons avec la CSeries. De 0 à 10.000 avions livrés, voici l'incroyable saga d'Airbus. L’OMC juge que l’Union européenne continue à subventionner abusivement Airbus.
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Stéphane Lauer (New York, correspondant) La guerre commerciale à laquelle se livrent Airbus et Boeing, les deux plus grands fabricants d’avions du monde, vient de connaître un nouvel épisode.
Une instance d’appel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a estimé, jeudi 22 septembre, que l’Union européenne (UE) n’était toujours pas en conformité avec certaines règles internationales concernant les aides publiques versées à Airbus. Airbus optimiste sur le marché aéronautique en Asie. La région Asie-Pacifique va continuer de tirer le marché aéronautique mondial au cours des 20 prochaines années, estime, dans ses prévisions à 20 ans, Airbus, qui a par ailleurs revu à la hausse son carnet de commandes en 2015.
"L'Asie-Pacifique va continuer de connaitre une croissance supérieure à toute autre région dans le monde", a déclaré John Leahy, directeur commercial d'Airbus au premier jour du salon aéronautique de Singapour. La région aura un besoin de 12.800 nouveaux appareils pour une valeur de 2.000 milliards de dollars, selon lui, avec une croissance du trafic passager de 5,6% annuellement, contre 4,6% dans le reste du monde. La flotte d'appareils dans la région passera ainsi de 5.600 avions aujourd'hui à 14.000 dans 20 ans.
Cela représente 40% de la demande mondiale, estimée à 32.600 nouveaux avions, selon Airbus. John Leahy a souligné que près de la moitié (46%) des livraisons de long-courriers et plus du tiers (36%) des moyen-courriers seront effectuées en Asie. Boeing contre Airbus : la guerre des airs (1) 190 milliards de dollars par an : c’est le poids du marché mondial de l’aéronautique.
Un chiffre astronomique qui explique la bataille incessante pour la suprématie aérienne que se livrent les deux géants du secteur, l’européen Airbus et l’américain Boeing. Au fil des années, les deux rivaux ont redoublé d’ingéniosité pour produire des avions toujours plus performants et attractifs. Cette rivalité est au coeur de la cinquième saison de Guerres de Business, dont le premier épisode “Ça donne des ailes” est disponible sur les principales applications de podcasts ainsi que sur Wondery.com.
Dans les saisons précédentes, vous aviez pu suivre les affrontements d’entreprises comme Facebook et Snapchat, Nike et Adidas ou encore McDonald’s et Burger King. Boeing contre Airbus : deux modèles sur la rampe de lancement '2) C’est une histoire qui avait pourtant mal commencé.
En décembre 1969, le Boeing 747 entame son premier vol d’essai et connaît un atterrissage précipité. Son pilote endommage l’avion, signant par la même occasion la fin de sa carrière chez le constructeur. L’engin est impressionnant : plus grand avion de passagers jamais imaginé, il pèse 170 tonnes et peut transporter plus de 400 personnes. Avec près de 800 millions de dollars investis dans le projet, Boeing a de quoi s’inquiéter… et ses créanciers aussi. Boeing contre Airbus : la course aux contrats (3) La lutte pour le leadership aérien est loin d’être terminée dans ce nouvel épisode du podcast Guerres de Business.
Entre sabotage de contrats et manœuvres d’intimidation, tous les coups sont permis pour Airbus et Boeing afin de s’imposer sur la scène internationale. En 1978, après une tentative ratée d’attaque commerciale contre le jeune constructeur européen, Boeing gagne une autre bataille et lui ravit un important contrat avec la compagnie américaine Trans World Airlines, pour 600 millions de dollars. Boeing contre Airbus : un partenariat de courte durée (4) Une alliance pour le moins étonnante marque ce nouvel épisode du podcast Guerres de Business. Alors que l’accident d’un A320 a provoqué la mort de trois personnes lors d’un meeting aérien à Mulhouse, Airbus est dans la tourmente.
L’avion en question utilisait sa toute nouvelle technologie fly-by-wire, un système de vol électrique informatisé. Heureusement pour le constructeur, l’erreur humaine est retenue pour expliquer l’incident, et les ordinateurs assistant les vols ne sont pas mis en cause. Reste alors à Airbus la tâche d’innover, encore une fois, pour rester dans la course face à Boeing. Le 747 du géant américain est enfin devenu rentable et se vend à partir de 200 millions de dollars l’unité, faisant de lui le plus gros prédateur du ciel. Boeing contre Airbus : au décollage de l’A380 et du 787 Dreamliner (5)
En difficulté après de grosses pertes financières dues à la désorganisation de sa production, Boeing décide de se reprendre en main dans ce nouvel épisode de Guerres de Business. De son côté, Airbus rayonne... jusqu’à descendre brutalement de son piédestal. En juin 2000, le constructeur européen fête ses 35 ans, et son PDG peut l’affirmer : le consortium Airbus est désormais le leader mondial du marché de l’aéronautique. Les sociétés française, allemande et espagnole décident alors de changer de statut : Airbus devient une vraie entreprise, filiale d’EADS. La même année, Airbus annonce la construction de l’A380, plus grand avion de passagers jamais fabriqué.
Boeing contre Airbus : quand le match tourne en faveur de l’Europe. Clap de fin pour la cinquième saison de la série de podcasts Guerres de Business. A l’heure où Boeing fait voler pour la première fois son gros porteur, le 787 Dreamliner, Airbus fait un tabac grâce à son nouvel A320neo. Le géant américain se voit contraint de riposter avec le 737 Max : une version améliorée de son avion star, disposant de plus gros moteurs et d’un nouveau logiciel d’assistance de vol appelé MCAS.
Le temps presse pour le constructeur, d’autant plus que le 787 se retrouve cloué au sol en 2013 après avoir rencontré des problèmes techniques. Pendant ce temps, Airbus enfonce le clou : les ventes de l’A320neo sont au plus haut, avec 4.500 commandes pour une entrée en service fin 2015… contre seulement 1.500 pour le 737 Max. Boeing ne s’avoue pas vaincu et met en place un programme drastique de réduction des coûts et d’accélération de la construction de son avion monocouloir, malgré les doutes quant à sa sécurité.