Quel avenir pour les peuples minoritaires et les nomades marins d'Asie du Sud-Est ? - Sciences. La globalisation est-elle ethnocidaire ?, par Olivier Ferrari et Jacques Ivanoff (IRASEC) Olivier... Les constats que nous faisons ici sont le fruit d’années de travail auprès des Moken, mais aussi de leurs cousins Moklen et Urak Lawoi, dont nous avons vu le mode de vie changer au cours du temps, mais aussi l’incroyable résilience culturelle dont ils font preuve.
Il s’agit de trois groupes de nomades marins d’origine austronésienne qui s’épanouissent sur la côte occidentale de la Thaïlande et de la Birmanie, formant, en quelque sorte, la pointe septentrionale des migrations austronésiennes. Quels sont ces constats ? Aujourd’hui l’homme recherche l’« authentique ». L’ethnologue et, en Thaïlande au moins, de plus en plus le touriste qui le suit en quête d’exotisme déplorent la disparition des costumes traditionnels des montagnards ou des bateaux échancrés des nomades marins Moken, qui donnaient un « supplément d’âme » aux îles de l’Archipel Mergui.
Situation des ethnies nomades (© 2010 / O. La frontière a en effet imposé une recomposition des ethnies. Jacques Ivanoff Olivier Ferrari J. J. Bajau people. The Bajau (/ˈbædʒɔː/, also spelled Badjao, Bajaw, Bajao, Bajo, Badjau, or Badjaw), and also known as Sama or Samal, are a Moro indigenous ethnic group of Maritime Southeast Asia.
The Bajau live a seaborne lifestyle, and use small wooden sailing vessels such as the perahu and vinta. The Bajau are traditionally from the many islands of the Sulu Archipelago in the Philippines, as well as parts of the coastal areas of Mindanao and northern Borneo. In the last 50 years, many of the Filipino Bajau have migrated to neighbouring Malaysia and the northern islands of the Philippines, due to the conflict in the Autonomous Region in Muslim Mindanao. As of 2007, they were the second-largest ethnic group in the Malaysian state of Sabah, making up 13.4%[1] of the total population. Groups of Bajau have also migrated to Sulawesi and North Kalimantan in Indonesia, although their exact population is unknown.[3] Term[edit] History[edit] La technologie symbolique chez les Moken. L’histoire d’un mo.
1Comme Georges Condominas (1986) parle de technologie rituelle à propos des Mnong Gar, j’ai employé le terme « technologie symbolique » (voir Jeanne et Jacques Ivanoff 1990) pour insister sur le fait que ces deux domaines de la culture —technique et symbolique— sont liés dans l’esprit des Moken. 2Pour n’avoir pas su comprendre que les Moken sont des hommes qui réfléchissent les particularités de leur société, leurs observateurs n’ont jamais découvert la sensibilité, l’intelligence, la résistance et l’adaptabilité de ces nomades.
Les techniques, le mode d’acquisition des denrées alimentaires, obéissent à des lois culturelles et les freins sociaux à l’innovation traduisent des choix, non des incapacités. 3Après les observations des premiers administrateurs et missionnaires du Ténasserim de la deuxième moitié du XIXe siècle, peu de recherches scientifiques sérieuses furent entreprises sur les Moken et plus particulièrement sur leurs bateaux. 2 M. 3 Les traductions sont de l’auteur. Kèn. Corps social et constructions navales traditionnelles : de la technique aux symboles. 1 On retrouve évidemment ce symbole dans le monde chrétien : « L’église revêt la figure du bateau, le (...) 1Le bateau permet l’expression des rituels, développe l’esprit syncrétique des populations maritimes (et terriennes) et symbolise l’individu autant que le groupe social (village, ville, État).
Il devient un symbole pour toutes les sociétés et la plupart des articles qui composent ce volume nous le montrent abondamment : symbole de l’être humain d’abord, il devient l’image d’un idéal social, puis un modèle religieux utilisé par les exégètes. Une expression accomplie de ce symbole se trouve dans le poème influencé par le soufisme du Monde malais que nous avons mis en exergue1. Cette représentation du bateau est souvent antérieure à l’arrivée de l’islam dans la péninsule, bien que certaines populations (les Sama décrits par A.
Aperçus d’une évolution technique et rituelle en Basse-Birmanie : de la batellerie à la pêche littorale et inter-îlienne. Nous remercions ici F.
Robinne pour ses informations et son autorisation de reproduire certains de ses dessins, B. Brac de La Perrière qui nous a aidé à chercher les mots birmans dans le dictionnaire et dont la grande connaissance de la Birmanie nous a permis de nous familiariser avec le domaine des esprits, des génies et de leurs cultes ; et bien sûr nous exprimons notre reconnaissance à D. Bernot qui a bien voulu nous faire l’honneur de se pencher sur ses carnets de terrain et chercher dans les dictionnaires les étymologies des termes utilisés dans la construction navale, ce qui nous a permis de confirmer la plupart de nos hypothèses.
Quand nous ne présentons pas les transcriptions locales, nous utilisons les renseignements de ces spécialistes.