Mode ado : ces marques très chic qui s'adressent aux jeunes filles - Maman. Les nouvelles cibles du luxe : comment les jeunes branchés ont-ils tué la jeunesse dorée ? Concrètement, si les données démographiques nous donnent des indicateurs quantitatifs et qualitatifs objectifs (l'âge, le lieu de résidence, le niveau d'éducation, l'accès aux ressources), elles ne permettent pas l'économie de la subjectivité.
En d'autres termes, les marques de luxe, en tant qu'acteurs sur le marché, se doivent de connaître les jeunes à cibler, ce qui revient à faire un choix entre des jeunes à séduire et d'autres qui suivront le mouvement. Ceci pose donc la question de la qualification des jeunes à cibler. Qui sont-ils ? La montée en puissance d'Internet en général, des communautés virtuelles et de leurs outils en particulier, a bouleversé la structuration des réseaux d'influence.
Si dix ans auparavant, la jeunesse dorée était adulée et convoitée tout en étant respectée, le mouvement de l'exacerbation de soi et de la valorisation de l'individu a poussé les jeunes à s'affranchir des conventions sociales et à oser. Le jeune branché : arme de conviction massive. Les enfants, nouvelles proies du grand méchant luxe. Ce qui est petit rapporte gros.
C'est en tout cas ce que nous dit une étude menée par le groupe Xerfi sur le marché des vêtements pour enfants haut de gamme et luxe. Si les deux prochaines années ne devraient pas connaître une envolée des ventes aussi spectaculaire qu'en 2011 (+ 8,5% en valeur), le mouvement semble amorcé : il apparait évident que les enfants, surtout les pré-ados et ados, boostent le marché de l'habillement griffé. Si la vente en ligne est plébiscitée, les marques de luxe ont le vent en poupe. L'enfant aiguise leur appétit et nombre de marques couture ont déjà prévu de se développer ou de lancer des collections junior sur notre sol.
Lanvin, Versace, Castelbajac, sont dans les starting blocks pour 2012, tout comme la marque de chaussures Candice Cooper qui débarque en France l'été prochain et a prévu des modèles pour chérubins annoncés comme un événement à l'hiver prochain. En mars, la maison Roger Vivier proposera ses ballerines Gommette en modèle fillette. Les ados et la mode : une histoire de marketing, de tribus et d'intégration. Les ados et les marques : "Je t'aime moi non plus " L'argent de poche reçu chaque année par les jeunes âgés de 8 à 18 ans serait de 1,5 milliard d'euros, d'après l'enquête Consojunior effectuée par TNS Media Intelligence en mars 2004.
Et que font-ils de tout cet argent ? Il le dépense ! Ainsi, pour les filles, les vêtements et les chaussures sont le premier poste de dépense et pour les garçons, ils arrivent en deuxième position, supplantés par les jeux vidéos. Fort de ces chiffres, les professionnels du textile et de l'habillement voient bien le potentiel de cette clientèle. En effet, d'une part, les jeunes influencent le choix des adultes, en témoigne une étude Ipsos-Sofinco, réalisée auprès des parents européens en avril 2003, dans laquelle "la plupart des parents estiment l'influence de leurs enfants sur les achats de vêtements à 84 %". Les ados sont chouchoutés. "Dis moi comment tu t'habilles, je te dirai qui tu es" A chaque style vestimentaire correspond une tribu.
Marques de textile et ados : quelles stratégies marketing ? Marques de textile et ados : quelles stratégies marketing ?
La mode, pour les ados, c’est ce qui se voit, textile compris, et qui leur permet moins de projeter un statut social (ils sont généralement très sensibles à ne pas l’afficher), qu’à leur donner la sensation d’être « bien dans leur tête ». Il s’agit plus d’un élément psychologique (= qui leur est propre) que symbolique (affirmation / différenciation de soi envers son groupe de pairs). Motivations et freins des adolescents en matière de textile En matière de textile, l’adolescent recherche le beau, le siglé, l’identifiable / le référent, l’évocateur… et le visible (cf.
Tshirts Abercrombie & Fitch), il sait ce qu’il veut : il ne changera pas de marque, rarement de coloris. La peur principale de l’adolescent : être looké comme un wash wash, un no-life ou être rattaché à : Habitudes d’achat L’adolescent achète très majoritairement lui-même… ou avec ses parents ses produits textiles « visibles ».