Les Juifs, un problème pour la Résistance. Recensé : Renée Poznanski, Propagandes et persécutions.
La Résistance et le « problème juif », 1940-1944, Paris, Fayard, 2008, ISBN 978-2-213-63570-5. 785 p., 34 euros L’historiographie de la Résistance a été renouvelée depuis une vingtaine d’années en même temps que celle sur la Shoah en France s’est grandement étoffée, à la suite du livre de Michael Marrus et Robert Paxton Vichy et les Juifs, publié en 1981. L’historienne israélienne Renée Poznanski, auteur déjà d’une somme sur les Juifs de France sous l’Occupation [1], a eu l’idée passionnante de tenter de confronter les deux domaines, afin de voir si la Résistance française avait pris position contre l’antisémitisme et la persécution des Juifs, contre les déportations mais aussi ce que ses réseaux avaient tenté pour sauver des Juifs. Le musée de l’Histoire des Juifs polonais - Le Courrier de Pologne. Le musée de l’Histoire des Juifs polonais nous raconte mille ans d’histoire polonaise, mille ans de coexistence avec une population juive qui, du XVIe siècle à son assassinat par les nazis au milieu du XXe siècle, représentait près de 10% des habitants de ce pays.
Dans les grandes villes, cette proportion pouvait dépasser les 30%. L’idée de ce musée a été lancée au début des années 1990, la décision prise dans les années deux mille, et voilà qu’aujourd’hui, il est inauguré. C’est un événement ! Pour mesurer sa portée, je le situerai dans une double perspective spatiale et temporelle. La Résistance juive armée : les partisans. Malgré un soutien minime et même une certaine hostilité liée à l'antisémitisme des populations locales, des milliers de Juifs combattirent les Allemands en Europe orientale.
Des unités de résistance apparurent dans plus de 100 ghettos en Pologne, en Lituanie, en Biélorussie et en Ukraine. Les Juifs résistèrent lorsque les Allemands tentèrent de mettre en place des ghettos dans un certain nombre de petites villes de Pologne orientale, en 1942. La résistance juive. Antisémitisme : la résistance juive. Professeur et chercheur à l’Université hébraïque de Jérusalem, directeur du Centre international de recherche sur l’antisémitisme, Simon Epstein avait détruit dans ses deux précédents livres (1) la légende d’une gauche tout uniment antinazie pendant l’Occupation.
Dans un nouvel ouvrage, il dissipe l’illusion tenace de la passivité des Juifs face à l’antisémitisme dans l’entre-deux-guerres. J’étais encore un enfant quand ma mère m’expliquait, avec la vigueur de l’acteur et du témoin de l’Histoire, que les Juifs n’avaient pas vu venir le danger et qu’ils s’étaient laissé emmener sans combattre. Les Juifs de Berlin et le nazisme. La Résistance juive. Depuis les Lumières allemandes, les relations entre Allemands chrétiens et Allemands juifs s'étaient consolidées, et les juifs allemands étaient intégrés dans la société allemande.
La montée de l'antisémitisme, la prise du pouvoir par le parti nazi en 1933, l'action de boycott des magasins juifs le 1er avril 1933, ainsi que l'exclusion croissante des juifs de la société et les diffamations dont ils étaient victimes furent un choc pour les 500 000 juifs allemands. Beaucoup de juifs allemands réalisèrent alors pour la première fois de leur vie qu'ils étaient juifs, et les actions des nazis engendrèrent chez eux une nouvelle conscience de soi.
La Résistance juive armée : les partisans. L'essentiel de la résistance juive armée se déploya après 1942, dans un effort désespéré, lorsqu'il apparut clairement que les nazis avaient assassiné la plupart des membres de leurs familles et de leurs coreligionnaires.
Malgré des obstacles importants (comme le manque d'armes et d'entraînement, l'organisation d'opérations en zone hostile, la réticence à laisser derrière eux les membres de leurs familles et l'omniprésence de la terreur nazie), de nombreux Juifs, dans toute l'Europe sous occupation allemande, tentèrent d'opposer aux Allemands une résistance armée. Que ce soit individuellement ou en groupes, les Juifs s'engagèrent dans des actions de résistance, contre les Allemands et leurs alliés au sein de l'Axe.
Des unités spécifiques de résistance juive combattirent en France, en Belgique, en Ukraine, en Biélorussie, en Lituanie et en Pologne. Il y eut même des soulèvements dans les camps de mise à mort de Treblinka, Sobibor et Auschwitz en 1943 et 1944. Le Bélarus retrouve son passé juif. Depuis le début des années 1990, les Juifs rescapés de la Shoah en Biélorussie sont revenus sur leur terre d’origine.
L’occasion, pour le pays, de revisiter son histoire et de valoriser son patrimoine juif. Beaucoup a changé au cours des vingt dernières années. Bien sûr, les Juifs ne reviennent pas pour s’installer, mais en retrouvant et en préservant la mémoire de leur famille et de leur communauté d’origine disparues, ils aident à rétablir et compléter l’histoire du Bélarus, un pays traditionnellement multinational**. De la reconnaissance des victimes juives En 1991, Jack Kagan fut l’un des tout premiers Juifs à réapparaître à Novogrudok, ville de 32.000 habitants, située dans la région de Grodno, dans le Bélarus occidental, et qui comptait encore quelques Juifs.
Le rapport de Wilhelm Kube à Hinrich Lohse du 31 juillet 1942. Objet: Lutte contre les partisan et action contre les Juifs dans le District Général [Generalbezirk] de Ruthénie Blanche Tous les engagements avec les partisans en Ruthénie Blanche ont prouvé que la juiverie, tant dans l'ancien secteur polonais que dans les anciens secteurs soviétiques du District Général constitue, avec le mouvement polonais de résistance et des membres de l'armée rouge de Moscou, le moteur principal du mouvement partisan de l'Est.
En conséquence, la question juive en Ruthénie Blanche, vu le danger qu'elle présente pour l'ensemble de l'économie, est un problème éminemment politique appelé de ce fait à être résolu par une approche non pas économique mais politique [sic]. Après avoir minutieusement étudié la situation au cours de plusieurs entretiens à ce sujet avec le SS-Brigadeführer Zenner et le SS-Obersturmbannführer Dr. Jur. Strauch, le chef extrêmement capable du SD, nous avons liquidé au cours des dix dernières semaines environ 55 000 Juifs en Ruthénie Blanche. La résistance des Juifs de France. -reseaux-de-resistants-juifs-1-photos. Les Juifs dans la résistance intérieure - Juifs en résistance - Exposition virtuelle - Mémorial de la Shoah. ...
[La défaite entraîne dans les deux zones l’adoption d’une série de lois antisémites – initiées tantôt par le gouvernement de Vichy, tantôt par l’occupant – qui marginalisent tous les Juifs socialement et économiquement, tandis que de nombreux Juifs étrangers sont internés dans les camps. Puis, dans le cadre de l’application en France de la « solution finale », les Juifs sont raflés en masse, acheminés vers Drancy, avant d’être déportés en Pologne vers les camps de la mort..
Résistance juive. Longtemps occultée, la résistance des juifs en France est aujourd’hui davantage reconnue.
Alors qu’ils ne représentaient qu’environ 0,6 % de la population, ils ont été proportionnellement bien plus nombreux dans la Résistance. Présents dans tous les mouvements clandestins et dans de nombreux réseaux, on les trouvait à tous les niveaux de responsabilités. Cependant, il est courant de scinder cette résistance des juifs en deux ensembles indépendants : d’un côté, la résistance juive, qui recouvre essentiellement l’entraide et le sauvetage ; de l’autre, les juifs dans la Résistance, c’est-à-dire tous ceux qui menaient un combat d’une autre nature.
Or, cette dichotomie n’est pas satisfaisante. Tous les juifs qui ont résisté ont été des juifs dans la Résistance, si on aborde celle-ci dans sa globalité. Modele. «Ce peuple à qui le monde gréco-romain avait reproché d'être nationaliste dans une société cosmopolite et que le monde moderne accuse d'être cosmopolite dans une société nationaliste.» Herbert Bentwich, The Future of the Land of Promise Pour huit siècles environ, et depuis l'an mille, l'Europe a été le principal centre de créativité juive. Comment raconter cette histoire qui fut liée à tous les bouleversements de notre civilisation?