Rumi et le soufisme. De la même manière que Jean, disciple bien-aimé du Christ, est le père de l’Eglise ésotérique dans le Christianisme, Ali fut le premier maillon de la chaîne ésotérique de l’Islam. Le Prophète, lui-même, disait : « Je suis la Cité de la Science et Ali en est la Porte ». Mais avant même la naissance de cet ésotérisme islamique, le Soufisme plonge ses racines dans la Tradition des Hunafa, les vrais croyants, c’est à dire, en d’autres termes, dans la Tradition Universelle. Le Dalaï-lama déclara un jour que, de toutes les tendances de l’Islam, le Soufisme était la seule avec laquelle il se sentait en communauté d’esprit. S’il pense cela c’est évidemment parce que le Soufisme, comme toutes les Voies ésotériques des religions monothéistes, baigne complètement dans cette même Tradition Universelle qui transparaît dans la plupart des grandes religions de l’Asie.
Le monde religieux asiatique, bien sûr, n’est pas meilleur que celui d’Occident. Le Soufi, lui, s’attache au Sens et se détache des formes. Djalâl ad-Dîn Rûmî : l'éveilleur d'âmes. Fondateur de la cérémonie du samâ des derviches tourneurs, il fut aussi l'un des plus grands poètes mystiques de l'islam et demeure aujourd'hui encore un «maître d'éveil» reconnu par les soufis.
Nous lui devons l'apport à la spiritualité de la notion de beauté, d'art, l'importance de la musique, de la danse et de l'amour. Né dans le Khorassan (actuel Afghanistan) dans la ville de Balk (l'ancienne Bactriane), Djalâl ad-Dîn Rûmî était le fils du grand théologien Bahâ ad-Din Walad, qui, frappé de la sainteté de son fils, le surnomma dès son enfance Mawlânâ, «Notre Maître».
Sa mère, Ma'mine Khâtûn, était la fille de l'émir de Balk, descendant d'Ali le quatrième calife. En 1219, fuyant la menace mongole, la famille quitta Balk qui fut pillée et détruite l'année suivante, pour un long exil qui débuta par un pèlerinage à La Mecque. La conception de l’amour selon Rumî. Dr Suleyman Derin L’œuvre de Rumî n’est pas un système philosophique en soi, et la nature poétique et discursive de son style rend difficile le fait d’abstraire une conception d’amour qui serait systématique si on la compare avec l’œuvre d’autres Soufis comme al-Ghazalî.
Ces deux Soufis ont séparé les chapitres relatifs à l’amour et ont donné en détail un point de vue systématique de l’amour dans leur œuvre respective (voir : al-Ghazalî, Ihyâ : Beyrouth, dar al-Kutub al-‘Ilmiyyah, 1992, v4, p.311-381 et Ibn Arabî, al-Futuhât al-Makkiyyah, Beyrouth 1998, v. II). En conséquence, il est difficile de définir de façon décisive son paradigme de l’Amour Divin. Cependant, il n’est pas impossible de trouver nombre d’indications et d’informations mettant en valeur la conception de l’amour chez Rumî qui soient présentes dans ses écrits.
Des Soufis, tels Râbia, Hallâj, Bistamî et bien d’autres, ont souligné l’importance de l’amour en tant que mode relationnel entre Dieu et l’homme. Soufisme « À Corps à Coeur … Le Mevlevisme. Le Mevlevisme Le Mevlevisme est une vieille Ecole religieuse fondée sur la pensée de Mevlânâ. De son vivant Mevlânâ instaura quelques règles pour ceux qui suivaient son enseignement, mais ne créa pas d’Ecole.
C’est véritablement sous l’impulsion de son fils, Sultan Valed (1226-1312), que la pensée de Mevlânâ se constituera d’abord en enseignement structuré puis en Ecole. En effet dans son désir de voir ne pas se disperser les anciens disciples du Maître et perdre ainsi son enseignement, Sultan Valed, créa un lieu d’échanges mystiques et religieux, appelé « Dergâh » en Turc.
Le premier de ces « Dergâh _ Mevlevi » (c’est à dire qui s’inspire de la pensée de Mevlânâ) sera _ fondé à Konya près du Mausolée du Maître. A la mort de Sultan Valed, le successeur à la tête du « Dergâh » de Konya sera choisi parmi les descendants de Mevlânâ. Généralement appelées « Mevlevihane » (Maison-Mevlevi), les écoles « Mevlevi » sont les lieux où vivent les Derviches et les Cheikhs. Djalâl ad-Dîn Rûmî. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī[1] ou Roumi (Balkh, 30 septembre 1207 - Konya, 17 décembre 1273) est un mystique persan qui a profondément influencé le soufisme. Il existe une demi-douzaine de transcriptions du prénom Djalal-el-dine, « majesté de la religion » (de djalal, majesté, et dine, religion, mémoire, culte). Il reçut très tôt le surnom de Mawlānā, qui signifie « notre maître ». Son nom est intimement lié à l'ordre des « derviches tourneurs » ou mevlevis, une des principales confréries soufies de l'islam, qu'il fonda dans la ville de Konya en Turquie[2]. Il écrivait tous ses poèmes en persan (farsi). La plupart de ses écrits lui ont été inspirés par son meilleur ami, Shams ed Dîn Tabrîzî - dont le prénom peut être traduit par « soleil de la religion » - originaire de Tabriz, ville d'Iran. Rumi, l'un des plus grands mystiques de tous les temps.
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