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Exposé Moderne

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La naissance aux siècles classiques. [Pratique des accouchements et attitudes collectives en France aux XVIIe et XVIIIe siècles] I Maternités de la honte et de la résignation de la résignation cristallise sur les grands moments de la vie en un ensemble complexe attitudes et de fantasmes La naissance est un moment unique et sans cesse répété dans la vie un peuple occasion privilégiée de saisir la manière dont la culture enserre les faits de nature cruciaux dans un réseau symbolique Dans la société Ancien Régime plus peut-être que dans une autre le poids des contraintes sur la conception un enfant donne la maternité un caractère de résignation Les ethnologues ont insisté sur la fierté de état de grossesse chez les peuples les plus divers et ont observé une glorification de la femme en- 959.

Accouchement « naturel » et accouchement à « haut risque ». Deux aspects de la mortalité maternelle et infantile (Châtellenie de Thoissey-en-Dombes - 1660-1814) Par Alain BIDEAU Deux aspects de la mortalité maternelle et infantile (Châtellenie de Thoissey-en-Dombes - 1660-1814) Depuis quelques années, l'historien s'est ouvert des champs d'études nouveaux et les recherches sur la grossesse, la naissance *, la pathologie de l'accouchement 2 et la petite enfance 3 se sont multipliées. Parallèlement, les travaux des historiens démographes préoccupés par le combat de la vie et de la mort ont permis d'analyser les conséquences de l'effroyable mortalité des enfants de moins d'un an4 et de la surmortalité des groupes d'âges 1-4 ans et 5-9 ans.

Ainsi, l'importance des décès entourant la naissance, malgré l'impossibilité de connaître d'une façon sérielle les avortements spontanés ou fausses- couches et la fréquence des vrais mort-nés, a été évaluée à 3-5 % par rapport au total des naissances5. A l'opposé, le nombre de décès des femmes en couches a rarement été étudié 6. 1. La mortalité maternelle autrefois : une étude comparée (de la France de l'ouest à l'Utah) Par J. -P. BARDET, K. -A. LYNCH, E.H.E.S.S. « Gargantua, en son eage de quatre cens quatre vingtz quarante et quatre ans, engendra son filz Pantagruel de sa femme, nommée Badebec, fille du roy des Amau- rotes en Utopie, laquelle mourut du mal d'enfant : car il estoit si merveilleusement grand et si lourd qu'il ne peut venir à lumière sans ainsi suffocquer sa mère. » Rabelais, Pantagruel, chap. 2. « 5/ l'on considère qu'une femme mariée accouche 7 à 8 fois d'un enfant vivant ou mort, cela signifie qu'une femme mariée sur dix environ meurt en mettant au monde un enfant. » J.

Mourir en donnant la vie ? 1. La mortalité maternelle en France au XVIIIe siècle. Dans les dernières décennies, la baisse de la mortalité maternelle a été spectaculaire en France. Les taux ont été les suivants : En allait-il de même sous l'Ancien Régime ? L'évaluation directe de l'incidence de la mortalité par suite de couches, indépendamment des épidémies qui affectaient aussi les mères dans les mois suivant l'accouchement, est pratiquement impossible pour le passé, en l'absence des statistiques des causes médicales de décès. « Pour le passé, la succession rapide des grossesses implique une mortalité accrue durant la période féconde, mais la mesure de la part réelle des décès par suite de l'accouchement, de celle qui résulte de maladies infectieuses, reste problématique.

En effet, les deux événements peuvent être concomitants, mais sans liens réels. Ainsi, la possibilité de connaître l'ensemble des décès d'origine obstétricale est exclue... » [5]. La méthode de reconstitution de familles, à partir des registres paroissiaux, permet de contourner cette difficulté. Accouchements et mortalité maternelle à ? Hôtel-Dieu de Marseille au milieu du XIXe siècle. Introduction La mortalité maternelle succédant à l'accouchement a été un phénomène qui a fortement marqué la vie des femmes de l'Europe occidentale jusqu'au début du XXe siècle.

Le décès des mères ayant donné naissance à un enfant, posait à la société le problème de la succession entre vie et mort. Cette mort a affecté à la fois les processus reproductifs des populations et les conceptions du cycle vital. Les réponses culturelles furent d'abord des rituels spécifiques mis en place pour préserver la vie de la mère après la naissance (Van Gennep, 1937-58, 1(1) : 114-121) puis la mise en place de l'hygiène obstétrical.

L'intérêt d'études sur la fièvre puerpérale est double : La fièvre puerpérale fut une grande tueuse de femmes, et à partir du XVIIe siècle, le développement des maternités publiques va provoquer de véritables épidémies. Sages-femmes et accoucheurs : l'obstétrique populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles. Des sages-femmes qui sauvent les mères ? La dépopulation continue et menaçante de la France1 constitue un leitmotiv au Siècle des Lumières. Cette fausse rumeur explique sans doute, ou contribue à expliquer l'intérêt pour la médecine et en particulier pour la formation des accoucheuses. L'inquiétude des contemporains les a même conduits à tenter d'évaluer la mortalité maternelle : (ainsi Icart, dans un rapport daté des années 1781, avance la proportion de 1 décès de mère pour 1 000 naissances par an, ce qui porterait à 30 000 le nombre de femmes décédées des suites des couches2), et à faire de la formation des sages- femmes un objectif prioritaire.

Jacques Gélis a étudié la naissance d'une nouvelle «profession», celle de sage- femme, et il invoque leur concurrence, parfois conflictuelle avec les matrones formées sur le tas3. De leur côté, les démographes ont mesuré la mortalité maternelle et montré qu'elle n'était pas aussi tragique que l'avaient dit, sans preuve, un certain nombre d'historiens des mentalités4. Rouen aux XVIIe et XVIIIe siècles. A propos de l'ouvrage de J.-P. Bardet. ROUEN AUX XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES A propos de l'ouvrage de J. -P. Bardet (1) Si la démographie de la France rurale du xvine siècle est maintenant connue, peu d'études se sont encore attaquées à la démographie urbaine. La quantité des données à exploiter, la difficulté de saisir une population beaucoup plus mobile que celle des campagnes font, en effet, obstacle à ces études.

Quelques-unes désormais classiques <2) ont commencé à mieux faire connaître cette démographie urbaine, mais aucune n'avait tenté de la saisir avec autant de précision que celle de J. Elle dépasse largement le cadre démographique, mais nous nous bornons dans cette note, à présenter l'essentiel des résultats démographiques et à les comparer à ceux de la France. Ceux-ci couvrent la période 1640-1792 et sont, en grande partie, tirés de la reconstitution de 15 000 familles, dont près de 6 000 correspondent à des fiches MF et 4 000 à des fiches MO (3).

Nuptialité Fréquence du célibat définitif О J. Jacques Tenon (1724-1816) | Le blog de Gallica. Globes oculaires et instruments (©BIU Santé), extraits deMémoires et observations sur l'anatomie, la pathologie et la chirurgie (1806) Jacques René Tenon (1724-1816) n’est pas devenu médecin par hasard. Né à Sépeaux (Yonne) dans une famille de chirurgiens (ses deux grands-pères et son père le sont), il suit la tradition familiale et, en 1741, part faire ses études de médecine à Paris, où il fréquente notamment l’Hôtel-Dieu.

Au Jardin du Roi (aujourd’hui Jardin des Plantes), il suit les cours du chirurgien Jacques-Bénigne Winslow, qui l’accueille dans son laboratoire et l’initie à l’anatomie. Tenon s’est intéressé à beaucoup de domaines de la médecine. Après une pratique de la chirurgie militaire sur le terrain, durant la campagne de l’armée de Flandres en 1744, il exerce pendant six ans à la Salpêtrière. Cependant, si un hôpital parisien porte aujourd’hui son nom, c’est peut-être parce que Tenon fit beaucoup pour la réforme des hôpitaux à la fin du XVIIIe siècle. Mémoires sur les hôpitaux de Paris - Jacques René Tenon.