Et si la Californie faisait vraiment sécession ?, Editos & Analyses. Le Mali de mal en pis: le pays s'oriente vers une partition. Fragmentation de l’Irak et droits des femmes. Depuis la prise de Mossoul par l’État Islamique en Irak et au Levant (Da’ech) en juin 2014, la division définitive du territoire irakien sur des bases ethno-confessionnelles – Kurdes au Nord, Arabes sunnites à l’Est, et Arabes chiites au Sud – semble inéluctable. L’affaiblissement de l’État et l’implosion sociale et économique de la société irakienne remonte au moins aux bombardements de la coalition militaire menée par les Américains en 1991, à la campagne de répression menée par le régime ba’thiste de ses populations kurdes et chiites, doublée de la catastrophe humanitaire résultant de l’embargo économique qui fut imposé à sa population. La chute du régime de Saddam Hussein, provoquée par l’invasion américaine de 2003, a plongé l’Irak dans une violence opposant notamment les populations arabes sunnites et chiites et un chaos politique sans précédent.
L’Irak n’a jamais été aussi fragmenté que depuis l’invasion américaine. Le Code du Statut Personnel, produit de la République de 1958. Globalisation et atomisation. Il faut revoir la mondialisation. Comme beaucoup l'ont fait remarquer, la mondialisation bat en retraite. Malgré tous ses avantages indéniables, elle a engendré des problèmes majeurs de régie et de gestion qui ont révélé les carences des États nationaux et des institutions internationales. Elle a laissé les gens de toutes les régions, les riches comme les pauvres, se débrouiller avec les difficultés - de la faillite des États à celle des banques, de la surpêche au chômage, des changements climatiques à la stagnation économique - auxquelles la mondialisation a contribué sans pouvoir vraiment y remédier.
Des institutions fragiles ont donné lieu à des réactions politiques et à de très grands risques sur plusieurs fronts. De manne économique, l'interdépendance est devenue une menace La dictature du court terme Outre cette « nouvelle tendance isolationniste », on retrouve le fait que les États, les sociétés multinationales et les organismes internationaux peuvent souvent ne pas agir dans l'intérêt de tous. Référendum en Écosse : derrière le sécessionnisme, la volonté de garder ses richesses. Un partisan du "Oui" au référendum affiche son choix à Edimbourg, en Ecosse, le 16/09/14 (Scott Heppell/AP/SIPA) Le référendum sur l’indépendance en Écosse et le débat sur la possibilité d’en organiser un en Catalogne met au premier plan de l’actualité un phénomène qui prend une importance stratégique majeure : le sécessionnisme.
Derrière les raisons culturelles, une question d'argent Sur les cinq continents, des entités réclament leur indépendance par rapport à l'État central. Très souvent sont mises en avant des différences nationales et/ou culturelles qui ne seraient pas suffisamment respectées. Mais la réalité de la revendication est beaucoup prosaïque et déclenchée par la perception d’être plus riche que ceux dont on veut se séparer. Nul doute qu’il y a des différences fortes entre Anglais et Écossais, entre Catalans et Castillans, et que la relation historique entre eux a été plus que houleuse. Mais aujourd’hui, les droits nationaux des uns et des autres sont largement respectés. Malgré la crise, la mondialisation accélère et change de visage. Les pays en développement sont de plus en plus intégrés au commerce international. La mondialisation va de plus en vite et se complexifie. Si la crise a pesé sur le commerce, il s'échange toujours plus de marchandises à l'échelle de la planète, surtout plus de services, de flux financiers et de données électroniques.
Autre constat, le commerce n'est plus cantonné aux trois pôles Europe, États-Unis et Chine. Il s'étend aujourd'hui aux pays en développement et intègre plus de contenu à valeur ajoutée, grâce au numérique. Ces conclusions, qui émanent du cabinet de conseil McKinsey, vont à l'encontre des prophètes de la démondialisation. Sur la dernière décennie, les flux mondiaux ont augmenté en moyenne de 10 % par an, un rythme bien supérieur aux 2-3 % de croissance mondiale. Dans son étude, McKinsey compare le degré de connexion des pays sur les échanges de biens, services, flux financiers, données électroniques et personnes en 2012 par rapport à 1995. Conférence vidéo :Humanité et fragmentation à l’âge global. La mondialisation. • instantané : vous payez en ligne et vous pouvez aussitôt le télécharger. • économique : il est vendu environ 20% moins cher que la version papier. • mobile : il vous accompagne partout où vous vous déplacez avec votre ordinateur portable ou votre terminal mobile (smartphone, tablette, e-reader) • portable : il est lisible sur toutes les applications permettant de lire des documents format PDF ou ePUB, nos fichiers ne comportant aucune spécificité particulière.
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Ces conditions satisfaites, le pouvoir central laissait aux pouvoirs « locaux/sociétaux » une paix royale. C’était des empires « pluralistes » et en ce sens « publiquement » tolérants, ce qui permit d’ailleurs aux « minorités » de survivre à la conquête et leur soumission. 2- Les empires modernes/coloniaux (fin XVIe/début XXe) 3 – L’Empire de la mondialisation Cette nouveauté n’est pas sans corrélat politique. Qu’y gagne l’empire ? Rencontre avec Pierre-Noël Giraud : La mondialisation, entre émergence et fragmentation.
La mondialisation économique n’est pas ce que l’on croit. Elle n’unifie pas le monde : elle le morcelle. Elle dynamise certains territoires et en fragmente d’autres. En français, on utilise deux mots proches : mondialisation et globalisation. Je préfère employer celui de « globalisations » au pluriel. Ce que l’on nomme mondialisation recouvre en fait plusieurs processus combinés de globalisation. Il y a d’abord la globalisation des firmes. Un monde vraiment multipolaire ? T. GARCIN. Humanité et fragmentation à l’âge global « Prospective 2100. Conférence 21OO N°156, Organisée en coopération avec la Mission Prospective Délégation au Développement Durable, CGDD, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie Description: par Jérôme Bindé, Membre du Club de Rome, ancien Sous-Directeur Général Adjoint pour les Sciences Sociales et Humaines et Directeur du Bureau de la Prospective à l’UNESCO Lieu: Maison de la Chimie – Salle 269 – 28, Rue Saint Dominique, 75 007 ParisHeure début: 17:30 Les mondialisations qui ont précédé celle qui remodèle le monde depuis plusieurs décennies ont toujours tendu à unifier le monde, sur un mode impérial et hégémonique.
La nouvelle vague de mondialisation qui restructure la planète depuis la troisième révolution industrielle, celle de l’information et de l’informatique, diffère profondément des phases de mondialisation qui ont affecté le monde depuis l’antiquité et les voyages de découverte. Certes elle crée des liens. Elle travaille aussi de manière complexe l’espace étatique mondial. [herodote.org] Voir le sommaire de ce numéro Barbara Loyer Résumé Les cartes suscitent aujourd’hui un engouement extraordinaire grâce aux possibilités nouvelles qu’offrent les techniques de géolocalisation et la géomatique qui permettent de très rapidement cartographier des phénomènes.
Dans les situations de crises géopolitiques, la cartographie géomatique est parfois même présentée comme une nouvelle « arme » pour ceux qui choisissent la non-violence et qui disent pouvoir déjouer la force par la communication sur la géographie des combats. La question de l’efficacité des cartes issues de ce qu’on appelle aussi la « science citoyenne » ouvre sur celle de la fonction des cartes et, dans le cas de conflit, de leur place au sein de stratégies adverses.
Abstract : Geopolitical crises and theircartography Maps arouse today an extraordinary craze thanks to the new possibilities that are offered the geolocalisation and geomatic techniques that enable us to map phenomenons very swiftly. 1. Mondialisation et localisation des activités économiques : les nouveaux défis posés par l'entrée dans le XXIe siècle. Si jusque dans les années 1980 le processus de mondialisation était étudié sur un mode classique en lien avec l’internationalisation de l’économie mondiale (avantages comparatifs, division internationale du travail…), on a assisté dans les décennies 1980-1990 à l’hégémonie conceptuelle d’approches de plus en plus globalisantes survalorisant la seule échelle mondiale et déterritorialisant et dépolitisant les articulations entre territoires, économies et sociétés.
La profonde rupture introduite par la crise actuelle et l’émergence rapide de nouvelles configurations internationales obligent à repenser les articulations systémiques qu’entretiennent aujourd’hui mondialisation et localisation des activités économiques. Dans ce cadre, on doit à la fois réhabiliter la fonction stratégique du pilotage politique – entendu au sens large de polis, la vie de la cité – aux échelles nationales et continentales (cf. Rétrospective et état actuel des connaissances : quatre pistes d’analyse. Le "mystère français" : Todd et Le Bras sont-ils trop optimistes ? On se souvient également de L’invention de la France, co-écrit avec Hervé Le Bras.
Les deux chercheurs y scannaient le territoire français pour mettre en lumière nombre de discontinuités, notamment quant aux structures familiales. Une France très diverse se dessinait alors, avec, schématiquement, deux grands ensembles : l’un caractérisée par la famille nucléaire et égalitaire, qui fut la France révolutionnaire L’autre (l’Ouest et une partie du Sud) historiquement catholique et conservatrice, terre d’élection de la famille-souche. Ainsi, Le Bras et Todd reprenaient à leur compte, pour l’appliquer à la France, la distinction établie par l’anthropologue Louis Dumont, entre les sociétés de type individualiste et égalitaire, et les sociétés de type holiste et hiérarchique.
C’est dans cette même optique que Todd et Le Bras publient aujourd’hui Le mystère français (Seuil, mars 2013). L’une de forces de cet ouvrage réside dans la présence de nombreuses cartes : plus d’une centaine. ÉTATS-UNIS • Poussée de fièvre sécessioniste aux Etats-Unis. En 2011, la Maison-Blanche a mis en place un système de "cahiers de doléances" en ligne, une façon démocratique d'instaurer le dialogue entre le gouvernement et ses citoyens. Or, depuis la réélection du président, le site internet fait le plein de pétitions appelant à la sécession. 16 novembre 2012 | Partager : Ce qui n'était la semaine dernière qu'un petit groupe d'Américains mécontents de la réélection de Barack Obama est devenu un vaste mouvement de plusieurs centaines de milliers de citoyens demandant l'indépendance de leur Etat au gouvernement fédéral.
La Maison-Blanche a à présent reçu des demandes de sécession de la part des cinquante Etats composant la fédération. Ces pétitions de citoyens demandent à l'administration fédérale de leur "offrir pacifiquement" la possibilité de former leur propre gouvernement souverain. Sur 146 pétitions listées à la Maison-Blanche, 66 demandes de sécession Une pétition pour qu'Obama se trémousse sur une chanson populaire A propos de "We The People"
Remexicanisation, pétitions de sécession, dissolution Une géographie de la fin du monde. Depuis son origine, le monde semble voué à sa perte. Au premier abord, cet horizon apocalyptique peut paraître insignifiant, puisque cantonné au domaine de croyances irrationnelles proférées par des groupuscules numériquement faibles, ou au simple espace des livres de science-fiction et des salles de cinéma. Pourtant, cette préoccupation n’est pas dénuée d’intérêt pour le géographe. Car l’idée de « fin du monde » est loin de ne concerner que ceux qui y prêtent crédit. D’une part, la hantise du déclin essaime bien au-delà des sphères millénaristes[1]. Dès lors, comment les discours de la fin du monde témoignent-ils du malaise des sociétés contemporaines ? Dans un premier temps, nous retracerons le parcours de la pensée millénariste. L’apocalypse n’est pas un mythe nouveau. En effet, l’idée d’un déclin irrémédiable ne se limite pas au domaine de l’imagination.
Depuis quelques décennies, on assiste à une multiplication des récits millénaristes. Affiche états-unienne du film Le Jour d’après.