UE - Maïs MON810 : des pyrales résistantes peut-être déjà là. Le maïs MON810, génétiquement modifié par transgenèse pour exprimer la protéine insecticide Cry1Ab, a été autorisé en 1998 pour la culture, l’importation et l’alimentation humaine et animale selon la directive 90/220 (remplacée depuis par la directive 2001/18).
Avant d’être autorisé, un OGM doit être évalué afin de garantir l’absence de risque pour la santé et l’environnement. Et une fois autorisé, la législation prévoit qu’une surveillance de l’environnement des cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) soit effectuée afin de confirmer que les risques anticipés n’apparaissent effectivement pas (c’est la surveillance spécifique) ou que d’autres risques non prévus ne se déclarent pas (c’est la surveillance générale). Un suivi post cultures très lacunaire La surveillance spécifique vise à vérifier l’efficacité des mesures préconisées pour limiter l’apparition d’insectes résistants à la protéine insecticide. ETATS-UNIS – Le ministère de l’Environnement propose d’augmenter les surfaces.
Les États-Unis cultivent du maïs GM produisant une protéine insecticide Bt principalement dans treize états, mais dans six d’entre eux - Illinois, Iowa, Minnesota, Missouri, Nebraska, Dakota du sud - le taux d’adoption du Bt est supérieur à 80% (en comptant également les PGM empilées) [1].
Ces maïs Bt autorisés commercialement à la culture sont au nombre de cinq (cf. tableau). Les maïs Bt autorisés commercialement La question de la résistance des insectes cibles aux protéines Cry produites par les plantes transgéniques Bt est de mieux en mieux renseignée. En 2011, Gassmann décrivait les cas de chrysomèles des racines du maïs devenues résistantes à la protéine Bt Cry3Bb1. De plus en plus d'insectes résistants au maïs OGM. De plus en plus de chrysomèles, des insectes ravageurs du maïs, développent des résistances au maïs Bt aux Etats-Unis.
Controversés en Europe, les OGM sont cultivés depuis plus de 15 ans aux Etats-Unis, ce qui permet d’observer l’effet de ces cultures sur l’environnement ; d’après un article paru dans PNAS, des résistances se développent de plus en plus chez certains insectes ravageurs que le maïs Bt est censé éliminer. Le maïs Bt est une souche de maïs transgénique dans lequel a été introduit un gène de la bactérie Bacillus thuringiensis (d’où le nom de « Bt »). Les insectes résistent de plus en plus aux OGM insecticides. Un article [1], publié dans le journal Nature Biotechnology, propose une synthèse de 77 articles scientifiques consacrés à la résistance des insectes aux protéines insecticides.
Cinq cas de résistance publiés Selon les auteurs, cinq insectes ont acquis, au champ, une résistance à l’une des protéines insecticides de la famille Cry. Les plantes génétiquement modifiées (PGM) concernées sont des maïs et des cotons, cultivées en Afrique du Sud, en Inde, ou aux Etats-Unis (cf. tableau récapitulatif ci-dessous). Un sixième cas de résistance est également répertorié, concernant à nouveau Helicoverpa zea sur du coton mais résistant à une protéine Cry différente, la protéine Cry2Ab. Les auteurs indiquent que 50% des individus ont déjà acquis une résistance à cette protéine mais qu’aucune étude scientifique n’a encore rapporté une perte d’efficacité des cotons Bt exprimant la protéine Cry2Ab cultivés aux États-Unis.
Tableau récapitulatif L’apparition de résistance, fruit de l’adaptation. ETATS-UNIS – OGM insecticide : des résistances d’insectes inquiétantes. Des plantes transgéniques comme les maïs MON810, MON863 ou MON88017, tuent les insectes en exprimant une protéine insecticide de la famille des protéines Cry.
La mise en culture de telles plantes insecticides est l’objet de plusieurs controverses, notamment sur le risque d’apparition de résistances de certains insectes vis-à-vis de ces protéines. Pour limiter ce risque, plusieurs mesures ont été prises comme l’implantation obligatoire, au sein d’un champ de plantes génétiquement modifiées (PGM) insecticides, de zones dîtes « refuges », cultivées avec des plantes non GM afin de diminuer l’exposition des insectes cibles aux toxines et donc de limiter cette apparition de résistance. Si pendant plusieurs années, les promoteurs des PGM ont affirmé qu’aucun cas d’apparition de résistance chez des insectes cibles n’avait été observé, ce n’est plus le cas depuis la publication d’une étude réalisée par l’équipe du P r .
Five pest species now immune to GMO corn and cotton. Yum, genetically engineered corn and cotton.
That isn’t what most people would think. (Especially the cotton bit. And especially the GMO bit.) But a growing number of pests appear to share this sentiment. They’ve developed immunity to corn and cotton crops genetically engineered to contain the pesticide Bt, so they’re now munching away with impunity. As of 2010, five of 13 major pest species had become largely immune to the Bt poisons in GMO corn and cotton, compared to just one species in 2005, scientists write in a paper published in the journal Nature Biotechnology. “Three of the five cases are in the US, where farmers have planted about half of the world’s Bt crop acreage,” reports Business Standard. The scientists, who analyzed 77 studies conducted on five continents, also found that other species appear to be developing resistance.
AFRIQUE DU SUD - OGM : le foreur du maïs fait de la résistance. En 2007, une étude scientifique rapportait qu’en Afrique du Sud, huit années après la première mise en culture du maïs MON810, un lépidoptère, Busseola fusca, était devenu résistant à la protéine Cry1Ab, produite par le maïs transgénique MON810, pourtant censée le tuer.
D’autres cas de résistance à certaines protéines Cry ont depuis été recensés [2], mais celui-ci se distingue par deux caractéristiques : son apparition au champ et sa dissémination assez rapide. Des chercheurs de l’institut de recherche pour le développement (IRD) en France et de la North-west University en Afrique du Sud ont étudié de plus près ce petit papillon. Et leurs résultats, bien que concernant un cas précis et non tous les insectes, sont assez étonnants. Un maïs OGM cible d'un insecte auquel il devait résister. Un maïs OGM Monsanto mis en échec par l'"insecte à 1 milliard de dollars" LE MONDE | • Mis à jour le | Par Hervé Morin L'"insecte à 1 milliard de dollars", comme l'ont surnommé les agriculteurs américains, a une nouvelle fois déjoué les défenses qu'ils avaient disposées contre lui dans leurs champs, sur les conseils de Monsanto.
La chrysomèle du maïs, Diabrotica virgifera, de son nom latin, a fait une percée contre un maïs transgénique de la firme américaine. Le petit coléoptère avait déjà développé une stratégie pour échapper à la rotation des cultures, qui vise à le priver de sa pitance favorite lors de son éclosion : il s'est déjà montré capable de survivre sur du soja et de surseoir un an ou deux à la sortie de terre pour se retrouver dans son cher maïs. Les agriculteurs américains, qui ont aussi vu l'efficacité des insecticides diminuer au fil des ans, croyaient avoir trouvé la parade ultime, avec un OGM capable de produire lui-même une toxine grâce à un gène transplanté d'une bactérie, Bacillus thuringiensis. What’s all this about a GMO-eating bug? If you’ve been on Twitter or Facebook this last week, you might have seen the headline: Worm beats GMOs!
Shockingly, this was just one incremental development in a long-unfolding story. Here’s what you should know to understand what’s going on here. GMO Bt what? OK, background: The bacterium Bacillus thuringiensis makes this compound that kills a small group of insects and seems to be harmless to everything else. Farmers have been using the stuff for the past century, and organic farmers have long relied on it. Wait, didn’t I hear about this before?