Les NTIC contre l’obsolescence programmée. Dans mon billet précédent , j’avais retracé l’histoire de l’obsolescence programmée, comment elle était née et comment elle s’était développée pour s’inscrire finalement au cœur de la société de consommation. Il y’a plusieurs raisons de penser que les changements dans les modes de consommation et de production initiés par les NTIC peuvent rendre obsolète ces stratégies visant à raccourcir délibérément le cycle de vie des produits. En voici trois qui me paraissent particulièrement intéressantes : Partout dans le monde, les gens « likent » « tweetent », bloguent, commentent et se recommandent des produits et des services. Les consommateurs ne sont plus muets et ne sont plus seuls dans leur rapport aux marques. La diffusion des produits est en train de passer d’un modèle vertical dans lequel les marques se font connaître par de la diffusion massive sur les médias, à un modèle horizontal dans lequel les consommateurs eux-mêmes font connaître les produits auprès de leur entourage.
La montée de la consommation collaborative. « La consommation collaborative correspond au fait de prêter, louer, donner, échanger des objets via les technologies et les communautés de pairs », explique le site éponyme lancé par Rachel Botsman et Roo Rogers, les auteurs de What’s mine is yours, the rise of collaborative consumption (Ce qui est à moi est à toi, la montée de la consommation collaborative).
Ceux-ci affirment d’ailleurs que cette pratique est en passe de devenir un « mouvement ». Un mouvement qui va des places de marchés mondiales comme eBay ou Craiglist à des secteurs de niches comme le prêt entre particuliers (Zopa) ou les plates-formes de partage de voitures (Zipcar) . « La consommation collaborative modifie les façons de faire des affaires et réinvente non seulement ce que nous consommons, mais également comment nous consommons », affirment ses défenseurs. Vidéo : la vidéo promotionnelle du livre de Rachel Botsman et Roo Rogers.
Les fans du partage ont déjà leur magazine : Shareable.net. Consommation collaborative et achat collectif. Cela fait un petit moment que je voulais rédiger cet article, sur la consommation collaborative. Ce concept, introduit par Rachel Botsman il y a quelques mois, fait figure de tendance émergente, mais pas que. La facilité avec laquelle on peut entrer en contact avec d’autres personnes, ayant besoin de choses dont nous n’avons plus besoin, est fascinante. Pourtant, cette pratique est tout sauf nouvelle. Le livre sur le banc Avez-vous déjà trouvé un livre sur un banc public ? Voici une vidéo du TED Talk ou Rachel Botsman décrit en profondeur cette tendance, qui est juste fascinante. Pour aller encore plus loin, le site officiel de cette tendance propose une petite exploration visuelle de l’évolution des biens partageables. Plus jamais de propriété ? Là, en revanche, j’ai encore du mal à croire que tout ce qu’on va posséder sera un jour redistribué ou systématiquement partagé.
On voit en ce moment émerger des modèles de vente ou de promotion, basés sur cette tendance collective. Evolution de la consommation collaborative au rythme des réseaux. Panorama des plateformes de consommation collaborative qui, si elles multiplient, ne partagent pas toutes la même vision ni les mêmes modèles économiques.
La consommation collaborative correspond au fait de prêter, louer, donner, échanger des objets via les technologies et les communautés de pairs”, explique le site éponyme lancé par Rachel Botsman et Roo Rogers, les auteurs de What’s mine is yours, the rise of collaborative consumption (Ce qui est à moi est à toi, la montée de la consommation collaborative). Ceux-ci affirment d’ailleurs que cette pratique est en passe de devenir un “mouvement”. Un mouvement qui va des places de marchés mondiales comme eBay ou Craiglist à des secteurs de niches comme le prêt entre particuliers (Zopa) ou les plates-formes de partage de voitures (Zipcar). “La consommation collaborative modifie les façons de faire des affaires et réinvente non seulement ce que nous consommons, mais également comment nous consommons”, affirment ses défenseurs. La Consommation Collaborative : quel impact sur l'économie ?
Nous voici en terrain glissant.
A force d’évoquer avec vous la Consommation Collaborative et ses contours, il m’a semblé intéressant, bien que risqué, de commencer à questionner le concept, sa portée réelle et son impact potentiel sur l’économie et notre vie « sociale ». Photo by Deshazkundea under Creative Common licence Alors que je suis amené à présenter le mouvement de la Consommation Collaborative à des proches ou des amis, une remarque m’est souvent faite en ces termes : « la Conso Collaborative, c’est une contestation anticapitaliste en fait… le collectivisme, c’est le propre de l’organisation communiste non ? » Plusieurs commentateurs anglo-saxons ont déjà expliqué en quoi le mouvement de la Collaborative Consumption n’a rien à voir avec le collectivisme, ce post intitulé « Sharing is communism » – Insane Myths About Collaborative Consumption est intéressant par exemple. Deux reportages diffusés ces dernières semaines sont particulièrement éclairants à mon sens.
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