Du symbolisme à l'expressionnisme Willumsen (1863-1958) Mikalojus Konstantinas Ciurlionis. Peintre et musicien lituanien inconnu en France, Mikalojus Konstantinas Ciurlionis (1875 - 1911) est considéré dans son pays comme un fondateur de l'art moderne.
Son oeuvre, ramassé sur sept années, influencera des peintres tels que Malevitch ou Kandinsky. A mi-chemin entre symbolisme et l'abstraction, ses toiles sont nourries de ses lectures mystiques et de la culture populaire lituanienne. Sa prédilection pour la sonate, qu'il tient pour une forme d'expression universelle, le pousse à appliquer cette architecture musicale dans sa démarche picturale et il considère nombre de ses tableaux comme des "sonates peintes". C'est dans la continuité de son exploration des écoles européennes de peinture que le musée d'Orsay présente cette première rétrospective, exposant près de la moitié de la production de l'artiste. James Ensor. Sous le haut patronage deMonsieur Nicolas Sarkozy, Président de la RépubliqueSa Majesté Albert II, Roi des Belges James EnsorLa Mort et les masques© ADAGP, Paris - photo MAMAC Liège Première rétrospective présentée à Paris depuis 1990, cette exposition entend montrer le jeu de rupture et de continuité perpétuellement pratiqué par Ensor.
La continuité, ce sont les héritages naturaliste et symboliste qui marquent ses débuts ainsi que la tradition des masques, du travestissement, du grotesque et de la satire, du carnaval, héritée de son enfance à Ostende, ville à laquelle il est viscéralement attaché. La rupture, c'est la dramatisation de l'usage de la couleur et de la lumière. C'est également l'invention d'un nouveau langage où les mots s'imposent, à côté des images, pour signifier crûment des idées et celle d'un nouveau système narratif où pullulent les personnages et les actions. Commissariat Cette exposition bénéficie du soutien du Gouvernement Flamand.
Publication. Akseli Gallen-Kallela (1865-1931).Une passion finlandaise. Akseli Gallen-KallelaLa Défense de Sampo© Turku Art Museum / Photo Kari Lehtinen Considéré comme l'un des artistes les plus emblématiques du génie finlandais au tournant des XIXe et XXe siècle, Akseli Gallen-Kallela n'a jamais fait l'objet d'une exposition monographique en France.
Ses liens avec Paris sont cependant étroits. Il fut élève de l'Académie Julian dans les années 1880, triompha à l'Exposition universelle de 1900 avec les fresques du pavillon finlandais sur des thèmes tirés de l'épopée du Kalevala, exposa de nouveau à Paris en 1908 avant de s'embarquer pour l'Afrique d'où il ramena une série flamboyante de peintures et aquarelles. August Strindberg (1849-1912) peintre et photographe. August StrindbergVague VII© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Jean Schormans Célèbre pour son œuvre d'auteur dramatique, Strindberg se révèle être un exceptionnel créateur d'images.
L'exposition est la première rétrospective consacrée en France à cet artiste ayant pratiqué, en marge de sa création littéraire, les arts plastiques : dessin, sculpture, mais surtout peinture et photographie. Strindberg n'a peint qu'à trois périodes de sa vie: de 1872 à 1874, de 1892 à 1894 et pendant quelques années après 1900. Eugène Jansson (1862-1915) Nocturnes suédois. Eugène JanssonLogement prolétaire© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski Né et mort à Stockholm, Jansson a passé toute sa vie dans cette ville qu'il aimait et dont il a représenté de magnifiques panoramas.
De son atelier, situé sur les hauteurs de Mariaberget, il avait une vue exceptionnelle, surplombant les îles et les étendues d'eau. Particulièrement sensible à l'étrange atmosphère bleutée qui s'en dégagait la nuit, il s'arrêta, dans ces paysages, à une seule couleur, le bleu. La musique fut aussi pour lui une source d'inspiration et il a intitulé plusieurs de ses tableau "Nocturne", sans doute en pensant à Chopin, son compositeur favori. Après 1904, il se consacra à un autre sujet : le nu masculin. Commissaire. L'univers poétique de Vilhelm Hammershøi (1864-1916) Hammershoi est l'un des peintres les plus importants du Danemark.
C'est dans la tradition de l'âge d'or de la première moitié du XIXe siècle que l'on trouve ses racines, même s'il demeure profondément original, avec une peinture qui se situe entre naturalisme et symbolisme. Il aborde un certain nombre de genres picturaux : des intérieurs - presque toujours son propre domicile - dénués de présence humaine, ou simplement habités par une figure féminine vue de dos, des vues d'architecture, des paysages, quelques rares portraits.
Homme secret et solitaire, il avait peu d'amis. Diaghilev et Rainer Maria Rilke comptèrent parmi ses admirateurs. Léon Spilliaert : autoportraits. Léon SpilliaertPortrait de l'artiste par lui-même© ADAGP, Paris - RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Thierry Le Mage Spilliaert (1881-1946) est l'homme des solitudes inquiétantes, des visages hallucinés, des perspectives infinies, des silhouettes énigmatiques.
L'originalité de son interprétation s'impose déjà dans les lavis sombres de ses premières années avec lesquels il se livre à une introspection intense, aboutissant aux fameux autoportraits en visionnaire. Il entretient des affinités avec ses contemporains en peinture comme en littérature : Emile Verhaeren, Maurice Maeterlinck, Odilon Redon, Edouard Vuillard, James Ensor... Toutefois, s'il subit l'ascendant de l'esprit fin de siècle, son oeuvre se développera bien au delà du symbolisme. Tout au long de sa carrière, Léon Spilliaert surprend, déroute et invente un symbolisme de la nuit intérieure qui laisse son empreinte dans l'art belge de la première moitié du XXe siècle. Commissaires Dr.