Décroissance : « Le PIB ne peut plus être notre boussole obsessionnelle » Dislocation statistique globale : la démultiplication des outils de mesure de la réalité économique. Within the global systemic crisis that we are now experiencing, our experts have been talking for some years about “statistical fog” to qualify the inability of today’s tools to measure real economy, or even the way to manipulate them in order to match results to the political speech (or vice versa).
Leaving aside the temptation to manipulate, this “statistical fog” also derives from the fact that the economy is evolving profoundly, and yesterday’s indicators (GDP, unemployment, etc.) are no longer relevant in today’s world. After a few vain attempts to transform these old time indicators, we are able to see new initiatives which we anticipate to be sustainable this time, and which in the short term will form some confusion before harmonizing themselves by 2025, pushed by international bodies such as the G20. Limitations of the two flagship indicators Fig. 1 – The countries GDP on a PPP Basis, 2014. Source: The Conversation. Fig. 2 – The unemployment rate in the US. La fin de la croissance?
PIB, le problème intérieur brut. Taux d'emploi, PIB...
La croissance du PIB par habitant des pays européens entre 1950 et 2000 s’explique… par leur niveau initial de PIB/h ! Il s’agit ici uniquement d’une « explication » statistique.
Mais elle est étonnante et conduit à se poser d’autres questions, au-delà des statistiques. Les graphiques qui suivent ont été mis au point par mon ami lillois Christophe Vieren, après un premier billet qu’il avait publié sur son blog en novembre 2013. Je ne me souviens pas avoir jamais rencontré de corrélation aussi forte entre deux grandes variables économiques a priori indépendantes. En Italie, la prostitution et la drogue vont gonfler le PIB. L’INSEE résiste. Pour soutenir la croissance, rien ne vaut les souteneurs.
Pour la doper : la drogue. On savait d’ailleurs que la croissance était une drogue dure, cela se confirme dans son mode de calcul. Cela dit, le titre de ce billet, qui reprend plus ou moins ceux des médias qui ont relayé l’affaire, ne permet pas de comprendre les raisons qui ont bien pu justifier cette réforme du PIB, poussée par Eurostat, mais à laquelle les comptables nationaux français résistent, sans pouvoir s’y opposer totalement. Le principe (prétendument) « amoral » du PIB est de tenir compte, dans la sphère marchande, de tous les échanges économiques et de toutes les valeurs ajoutées monétaires, que les activités correspondantes soient jugées utiles ou nuisibles selon des critères éthiques, pourvu que l’échange ait lieu entre parties considérées comme mutuellement consentantes.
Pourquoi un retour de la croissance s’accompagnera d’une hausse des inégalités (et ça n’est pas la mauvaise nouvelle que ça semble être) En cette fin d’année 2014, François Hollande souhaite remettre "l’égalité" au centre du débat public.
Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement, le répète à l’envie "La ligne suivie depuis un an : moderniser la France, redresser notre pays avec comme principe le principe de l’égalité". Ainsi, la lutte contre les inégalités devient, à nouveau, un sujet phare pour l’exécutif. Enthousiasme général pour les prévisions de croissance 2015 : quand un chiffre identique inquiétait l'Insee un an auparavant. La publication ce jeudi 18 décembre de la note de conjoncture de l’Insee, note intitulée "les freins se desserrent un peu", suscite un enthousiasme non dissimulé de la part du gouvernement.
Mais le gouvernement n’est pas seul. "Les bonnes prévisions de l’INSEE" pour Europe 1, "Cinq raisons de croire à la reprise, selon l’Insee," pour Le monde, ou encore "pour 2015, l’Insee voit de petits rebonds" pour Libération. François Hollande viendra immédiatement confirmer la bonne nouvelle en déclarant que "Nous avons effectivement des situations meilleures" et que "la zone euro est solide". Le temps est à l’optimisme, c’est vraiment super. Il suffit de regarder à nouveau le titre de la note de l’Insee pour comprendre que le verre est plutôt vu comme étant à moitié plein. Excellente nouvelle : la croissance égalise le bonheur des citoyens d’un pays. 10 ans de prévisions de croissance par le gouvernement en un graphique. Paf le PIB… C’est officiel, la France a décroché depuis 40 ans : chronique d’un déclin pourtant tellement évitable.
Comparing Chinese provinces with countries: All the parities in China. Indices, réalisé par Vincent Glenn. Peut-on, en 2011, mesurer le progrès d’une société à l’aune de son PIB ?
Le bonheur est-il comptable ? Comment inventer de nouvelles mesures de l’état du monde ? Inspiré par les travaux de la commission Stiglitz sur la remise en cause de « l’instrument PIB », Indices s’insinue dans les méandres des alternatives au PIB avec ingéniosité et acuité. « Quand vous croisez un ami, vous lui dites “comment ça va ?”
Documentaire : Indices, par Vincent Glenn. Les indicateurs véhiculent toujours certains objectifs.
D'où la nécessité de les choisir avec soin et collectivement. Et de reconsidérer l'existant, à commencer par le PIB, mesure unique et imparfaite de la richesse. Des indicateurs à l’époque du GPS, c’est idiot! En lançant après de nombreux autres le débat sur de nouveaux indicateurs économiques, le nouveau maître du monde pour 1 an[1] a fait sortir de la clandestinité les travaux de nombreux chercheurs en France et dans le monde.
Si on se limite à la France, citons le groupe le plus médiatique, FAIR (Forum pour d’Autres Indicateurs de Richesse) dont nous ne doutons pas qu’ils vont dans un avenir proche nous proposer une réponse à la hauteur de la déception causée par la commission nommée par le sus-cité maitre du monde. En attendant, je vous livre une petite pochade que j’avais produite il y a exactement un an et dont je trouve qu’elle n’a pas encore perdu une ride. Pas de croissance perpétuelle. Arrêtons de croire que la croissance est la réponse à nos problèmes. PIB : l'arnaque !