L’Oréal, leader des cosmétiques mais pas encore du développement durable - Cosmétique. Alors que Jean-Paul Agon s’apprête à annoncer le nouveau plan RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de L’Oréal pour 2015-2020, L’Usine Nouvelle a dressé le bilan développement durable du numéro un mondial des cosmétiques.
Ce mercredi 23 octobre, c’est Jean-Paul Agon en personne, le PDG de L’Oréal, qui s’apprête à dévoiler le nouveau plan de responsabilité sociétale (RSE) du groupe pour l’horizon 2015-2020. Peut-on être à la fois le numéro un mondial des cosmétiques et se faire l’apôtre du développement durable ? C’est ce que veut démontrer le patron du groupe français. L’occasion pour L’Usine Nouvelle de dresser le bilan RSE du champion de la beauté. Des résultats chiffrés peu satisfaisants Les chiffres tout d’abord. Pas pionnier du développement durable L’importance de la RSE au sein des grands groupes industriels s’est accélérée il y a une dizaine d’années. Deux principes : discrétion et innovation. L'Oréal Développement durable. Le Protocole de Kyoto-Résumé. Cet accord international, bâti sur la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, met en place des objectifs légalement contraignants et des délais pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés.
Un résumé du Protocole. Le Protocole, avec ses critères plus stricts, peut avoir un réel impact sur les changements climatiques. Cela a pris une année pour que les pays membres de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques décident que la Convention devait être agrémentée d’un accord avec des exigences plus strictes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La Convention prit effet en 1994 et en 1995 les gouvernements avaient entamé des négociations pour un protocole, un accord international lié à la Convention existante, mais autonome. Le texte du Protocole de Kyoto fut adopté à l’unanimité en 1997. Les engagements au titre du Protocole varient d’une nation à l’autre. COP 21 : les entreprises françaises se réveillent.
A la fin du mois de novembre se tiendra à Paris la COP 21.
Cette conférence internationale devrait voir les gouvernements du monde entier prendre des engagements forts en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Pour être efficace, ce combat ne peut se mener aujourd’hui sans l’appui des entreprises, de plus en plus nombreuses à présenter des stratégies permettant de décarboner leur activité. La SNCF est le premier consommateur d’électricité en France et prévoit de baisser sa consommation de 20 % d’ici 2022. Les autres entreprises prendront-elles le train? PHOTO//Alain Stoll-Flickr La prochaine conférence des Nations Unis sur le changement climatique s’annonce déjà comme l’événement diplomatique le plus important jamais organisé en France. L’épicentre du « green business » ? Lire aussi : COP 21 : la France à l’heure des « smart cities » Des entreprises à engager ? Lire aussi : De la COP1 à la COP21, comprendre les négociations Vers un « agenda des solutions » des entreprises.
Sharingbeautywithall. Qu’est-ce que la production durable pour L’Oréal ?
La production durable consiste pour L’Oréal à faire en sorte que la fabrication et la distribution de ses produits aient le moins d’impact possible sur l’environnement. Le Groupe a déjà beaucoup avancé dans ce domaine. Avec Sharing Beauty With All, nous voulons aller encore plus loin. Nous nous sommes en effet engagés, d’ici 2020, à réduire de 60 % les quantités d’émissions de gaz à effet de serre dans nos usines et centres de distribution ainsi que la consommation d’eau et la génération de déchets par unité de produit fini, par rapport à 2005.
Nous visons aussi zéro déchet en décharge ainsi qu’une baisse de 20 % des émissions liées au transport par unité de produit fini et par kilomètre en 2020, par rapport à 2011. Le-bilan-carbone-neutre-figure-de-proue-du-developpement-durable-chez-l-oreal. A trois mois de la COP21, le numéro un mondial de la beauté s'engage à compenser par des projets durables les émissions de CO2 de sa production.
Mais doit encore progresser pour respecter tous ses objectifs de développement durable. Usine L'Oréal à Jababeka - DR Entre 2005 et 2014, alors que sa production augmentait de 22%, L’Oréal diminuait de 50,2% ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Soit avec "un an d’avance" sur l’objectif qu’il s’était fixé en 2013, via son programme de développement durable, a rappelé Jean-Paul Agon, jeudi 3 septembre. Alors que son concurrent anglo-néerlandais Unilever s’est engagé le premier dans une démarche de développement durable, le français entend prouver, à trois mois de la COP 21 qui se tiendra à Paris, qu’il fait la course en tête. Ce 3 septembre, le PDG du numéro un mondial des cosmétiques a annoncé vouloir aller plus loin : atteindre un "bilan carbone neutre" d'ici à 2020.
Couvrir un spectre plus large pour ses émissions de CO2 Gaëlle Fleitour.