Dijonscope payant. Atlantico, vraie face du modèle économique du web. Avec des recettes éprouvées, le nouveau pure-player de la presse française a crée un modèle tendu vers l’audience à bas coûts. Analyse Lancé lundi dernier, Atlantico.fr a bénéficié d’un bruit médiatique à la Benjamin Lancar. Tout le monde ou presque dans la sphère web a critiqué ce nouveau pure-player classé à droite mais l’équipe a encaissé sereinement les coups, sachant que tout bad buzz est avant tout un buzz: «Et voilà, #Atlantico est déjà dans les trending topics. Merci à tous ! (oui, à vous aussi, les haters)», écrivait le site sur son Twitter le jour du lancement. Le débat autour d’Atlantico s’est polarisé autour de son ancrage à droite. J’ai moi-même cédé à la tentation d’y voir simplement un Slate de droite, en publiant sur Twitter cette petite cartographie des pure-players.
Mais Atlantico n’est pas un Slate de droite, c’est à dire un site d’information magazine, plus centré sur l’analyse et le commentaires que sur la recherche de scoop. Les «exclusifs» Les «pépites» Rue89, l’info a plusieurs voies. J'aime l'info. Politico lance un service payant à 1500$ / an. J'ai toujours admiré Politico pour son approche à la fois pragmatique et inventive du business model en ligne. Chez ce pure-player d'actu politique, basé à Washington, pas d'idéologie : le contenu de qualité doit être payant, Internet doit être gratuit, le papier est mort/vivant... mais plutôt : quel prix les lecteurs sont-ils prêts à payer ?
Pour quoi ? Comment, où et sur quel support ? Bref, on mise sur la qualité et, surtout, on s'adapte à la complexité. Politico est un pure-player d'info qui pratique le reverse-publishing : une édition quotidienne papier, gratuite, et rentable. Politico pratique aussi le "reverse advertising" : certains articles sont "donnés" à la presse papier, Politico se charge de vendre de la pub sur ces pages et partage les revenus avec le quotidien client.