Hôpitaux saturés? Et les autres années? Docteur Syamak Agha Babaei « On est submergé… » Le Docteur Syamak Agha Babaei, 41 ans, prend en charge des patients depuis onze ans au service des urgences de l’actuel NHC.
Délégué de l’Association des Médecins Urgentistes de France, le syndicat présidé par Patrick Pelloux, le témoignage de ce médecin urgentiste dit mieux que tout le découragement et la fatigue qui gagnent les personnels de ce service et les questions qui les assaillent au cœur des batailles qu’ils mènent au quotidien… De tous côtés, les témoignages des personnels hospitaliers concordent : les gens se sentent fatigués et même, parfois, se disent usés… – « C’est tout à fait vrai. À Strasbourg, nous sortons du plus difficile des hivers que j’ai pu vivre depuis 2007, date de mon entrée dans ce service. C’est assez facile à décrire : tu commençais le matin et ton service était déjà plein. Concrètement, très tôt, tu n’avais déjà plus de brancard disponible. La gestion même de l’hôpital public a changé. On parle souvent de maltraitance. Hôpital public : Les personnels soignants n’en peuvent plus !
Partout en France, les personnels des hôpitaux publics, accablés depuis des années par les vagues de réductions financières drastiques qui s’enchaînent, disent leur immense fatigue et leur révolte.
À Strasbourg comme ailleurs, c’est désormais au grand jour qu’ils clament leur grande crainte : voir se paupériser le service public hospitalier français, qui faisait l’admiration du monde entier il y a si peu de temps encore… C’est notre santé qui est en danger… Depuis plus d’un an, nous avions décidé de nous intéresser à cette politique drastique de réductions budgétaires dont est victime l’hôpital public, chaque année de plus en plus importantes depuis une quasi décennie… En décidant la publication de ce dossier dans le présent numéro de Or Norme il y a quatre mois maintenant, nous ne pensions pas que l’actualité viendrait souligner notre enquête de façon aussi tragique.
C’est le titre alarmiste du livre de deux professeurs ardents défenseurs du service public hospitalier français. Carte monde nombre lits medicalises pour 1000 habitants en 2015 atlasocio. Hôpital public : l'optimisation à mort - DataGueule. Hôpitaux: Pourquoi les services des urgences sont-ils saturés dans plusieurs villes de France? Fermetures de lits en réanimation pédiatrique à Paris : l'appel au secours des parents. C'est un cri de colère aussi puissant que celui d'un père ou d'une mère dont l'enfant est entre la vie et la mort.
C'est le cri d'une centaine de familles dont les enfants sont passés par les services de réanimation pédiatrique et néonatale des hôpitaux publics d'Île-de-France. Leur message est clair : il faut sauver ces services aujourd'hui en danger. Ils ont lancé samedi 4 janvier une pétition en ligne pour alerter la ministre de la Santé française Agnès Buzyn, ainsi que les Français, de la situation. Cette pétition a recueilli 31 000 signatures en trois jours. “Il y a trop de lits d'hôpitaux en France” : cette vidéo d'Eric Woerth en 2007 fait très mal. Eric Woerth en 2007 (capture d'écran via twitter) Politique 09/04/20 12h57 Aujourd’hui député LR de l’Oise, Eric Woerth était, en 2007, ministre du Budget.
Il clamait alors dans les médias qu'il y avait “trop de lits d'hôpitaux en France”. Les archives font mal, en cette période de crise du coronavirus. “Et c’est une bonne chose” Et il le répétera sur plusieurs chaînes. 2005 10 eric molinie. En Angleterre, 5.550 personnes sont mortes en attendant un lit d'hôpital ces trois dernières années. Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian Ces chiffres alarmants proviennent d'un rapport des docteurs Chris Moulton et Cliff Mann, du National Health Service (NHS), qui ont analysé les passages au département des urgences de près de 4 millions de Britanniques depuis 2016.
Près de 5.500 patient·es sont mort·es sur cette période, après avoir attendu parfois près de onze heures un lit dans les hôpitaux anglais. Selon cette recherche unique au monde, ces décès sont entièrement et uniquement causés par la durée d'attente et non par l'état des malades. Le rapport indique également que parmi les 79.228 patient·es qui ont attendu environ six heures sur un chariot, 960 ont perdu la vie. Si l'on se prête à un petit calcul, cela signifie qu'une personne sur 83 qui doit attendre aussi longtemps pour être admise mourra en raison de ce retard. Pour des données de santé au service des patients. Signez ce texte.
Alors que le gouvernement compte s’appuyer sur le géant américain pour stocker les données de santé, un collectif initié par des professionnels du secteur et de l’informatique médicale s’inquiète, dans une tribune au « Monde », de ce choix du privé. Le gouvernement français propose le déploiement d’une plate-forme nommée Health Data Hub (HDH) pour développer l’intelligence artificielle appliquée à la santé. Le HDH vise à devenir un guichet unique d’accès à l’ensemble des données de santé.