Le Temps en philosophie. Le temps, en philosophie, est une des questions majeures.
Alors que dans l’Antiquité, Platon accorde au temps une place de second plan et lui concède, tout au plus, d’être une représentation inférieure de l’éternité, Kant, au XVIIIe siècle, grandit le rôle du temps, dans lequel il voit une forme universelle permettant de saisir les phénomènes. Du latin tempus, il induit la division de la durée ; Il est un moment, un instant.
Il est souvent perçu comme un changement continuel et irréversible, où le présent devient le passé. Au sens plus philosophie, il est surtout le milieu homogène et indéfini, dans lequel se déroulent les évènements. Il est alors analogue à l’espace. Les enjeux de la notion du temps. Jalons philosophiques sur le temps. Le temps, l'existence et la mort. L'existence et le temps. De quoi parle-t-on quand nous parlons de l’existence ?
Apparemment exister, vivre, être pourraient être tenus pour des termes équivalents, mais philosophiquement c’est une confusion. La vie peut être comprise au sens organique, comme accomplissement des fonctions biologiques qui assurent l’existence de l’individu et la perpétuation de l’espèce. En ce sens, quand nous mangeons, respirons, digérons, nous relevons de la vie. Mais on peut aussi se demander en philosophie ce qu’est une vie bonne ou méritant d’être vécue. Les philosophes antiques s’interrogent sur les conditions de la vie heureuse. Être est un terme difficile à définir. Être et Temps. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Être et Temps (en allemand : Sein und Zeit) est une œuvre du philosophe allemand Martin Heidegger publiée en 1927 dans les Annales de philosophie et de recherche phénoménologique éditées par Edmund Husserl. Bien qu'écrit rapidement, et jamais terminé, ce livre eu égard aux ambitions de son introduction, est le livre qui a le plus influencé la pensée du XXe siècle.
Il reste aussi l'ouvrage majeur parmi tous les ouvrages de ce philosophe (environ 110 dans l'édition intégrale). Cette influence s'est exercée dans des domaines très différents, qui débordent très largement du champ proprement philosophique : ainsi, avec l'existentialisme, la littérature et la sensibilité furent bouleversées, les sciences humaines, la psychiatrie, la théologie elle-même furent ébranlées ; l'herméneutique, la logique, le langage, la critique littéraire renouvelées et enfin la phénoménologie contrainte de revenir à son possible[1]. L'existence & le temps. Existence et temps. Pour traduire philosophiquement cette relation de soi à soi, constitutive de l'existence humaine, Sartre déclare qu'en l'homme " l'existence précède l'essence ".
Précisons d'abord ce que recouvre chacune de ces deux notions. « Le mot existence implique une très ancienne contrepartie que dit un autre mot le mot essence. En réalité, c'est même plutôt le mot essence qui est premier. Essentia, c'est la transposition directe sur le plan nominal du verbe esse : être. Les Latins, quand il leur arrivait de philosopher, c'est-à-dire de méditer sur ce qui est, parlaient nous le savons par Sénèque, d'essence plutôt que d'existence.
En latin, le mot existentia est un vocable très tardif. . « Ainsi, le concept d'homme, dans l'esprit de Dieu, est assimilable au concept de coupe-papier dans l'esprit de l'industriel ; et Dieu produit l'homme suivant des techniques et une conception, exactement comme l'artisan fabrique un coupe-papier suivant une définition et une technique. » Le temps est-il une illusion ?
C'est le thème du "Pour la Science" No 397 de Novembre 2010, qui vaut vraiment la peine que vous vous précipitiez dans le kiosque le plus proche.
Vous y retrouverez des idées et auteurs déjà mentionnés sur "Dr. Goulu" ou sur "Philosphie du Temps", plus de nombreux autres. Dans "L'instant présent, unique mais banal", Étienne Klein montre le statut très particulier du présent par rapport au passé et au futur. Physicien suivant une approche essentiellement philosophique et citant notamment "The unreality of time" de McTaggart, Klein introduit de façon assez convaincante sa conception "présentiste" du temps, selon laquelle seul le présent existe.
Temps et causalité. Dans un passage de Le facteur temps ne sonne jamais deux fois, son second livre sur le temps (le premier étant Les tactiques de Chronos), Etienne Klein exprime sa sympathie pour une solution intermédiaire entre le présentisme et la théorie de l’univers-bloc (la théorie B éternaliste).
Cette solution est le non-futurisme, également appelée théorie de l’univers-bloc en croissance (growing block theory). Je vous propose ici l’extrait en question, suivie d’une critique inspirée par une communication que j’ai présenté en 2009. “Mais ces deux interprétations, univers-bloc et présentisme, sont loin d’avoir clos le débat.
L’expérience de pensée de Shoemaker : la glaciation du monde. L’un des débats classiques en philosophie du temps concerne le rapport du temps au changement. Le problème est habituellement formulé ainsi : peut-il y avoir du temps en l’absence de changement ? Aristote défendait par exemple que le temps est le nombre du mouvement (chapitres 10 à 14 du livre 4 de la Physique). Pour lui, l’absence de changement impliquerait donc l’absence d’écoulement du temps. Shoemaker (1969) a proposé une expérience de pensée visant à défendre la théorie opposée : le temps n’implique pas le changement. Son expérience de pensée consiste à imaginer le monde découpé en trois zones A, B et C.
On pourrait alors répondre : « oui d’accord, dans une certaine partie de la réalité le changement peut s’arrêter, et le temps continuer à s’écouler, mais c’est parce qu’il existe une partie de la réalité telle que le changement à toujours lieu, qui nous permet de mesurer cet écoulement du temps ». Référence : L'argument de McTaggart. McTaggart Traduction de la partie 4 de l’article « Time » de la Stanford Encyclopedia , écrit par Ned Markosian. Dans un article très connu, publié en 1908, J.M.E McTaggart argue que le temps n’existe pas et que l’apparence d’un ordre temporel dans le monde est une simple apparence.
Si d’autres philosophes avant et depuis cela (en particulier F.H. Bradley) ont argumentés dans le même sens, nous nous concentrerons ici uniquement sur l’argument de McTaggart contre la réalité du temps, argument qui fut de loin le plus influent. McTaggart commence son argument en distinguant deux manières d’ordonner les positions dans le temps. (Une conséquence étrange (bien que rarement notée) de la caractérisation par McTaggart des séries A et B est que les séries A sont identiques aux séries B. Dans tous les cas, McTaggart défend que les séries B seules ne suffisent pas à constituer d’authentiques séries temporelles. McTaggart argue également que les séries A sont intrinsèquement contradictoires. Le passage du temps et l’idéalisme transcendantal.
Voici une traduction du résumé de l’article de John Norton « Time Really Passes » dans Humana Mente . La perception, sense-data ou fragment du monde ? Graubner, Galerie Defet, Dusseldorf Je souhaite étudier le problème suivant : pourquoi si l’éternalisme est vrai, percevons-nous un passage du temps ?
Dans ce but j’ai commencé à étudier les différentes théories de la perception. J’aimerai par la suite pouvoir répondre à des questions telles que « percevons-nous vraiment un passage du temps ? », « se réduit-il à une perception de mouvement ? » , « quelle est la relation entre ce que nous percevons et ce qui existe ? Les expériences perceptives se répartissent en trois catégories : les expériences véridiques (je perçois mon bureau devant moi), les illusions (par exemple celle de Müller-Lyer ) et les hallucinations (je viens de consommer du LSD, je discute avec un pote que je suis le seul à voir). Pour expliquer ce que sont les expériences perceptives, on peut dégager deux tendances. Une seconde tendance est un réalisme : notre expérience perceptive est directe. Eternalisme et perception du temps. Immanuel Kant On reproche à l’éternalisme de ne pas pouvoir rendre compte de notre perception du temps, d’un écoulement du temps.
Mais on peut se demander pourquoi l’écoulement du temps devrait être un trait intrinsèque de la réalité pour être réel. En effet, imaginez qu’on obtienne une théorie correcte de la perception temporelle. Pourquoi la réalité elle-même devrait-elle présenter la même structure que notre expérience ? Il semble que l’affirmation de relations de bijection entre la structure de la réalité temporelle, et la structure de notre expérience temporelle soit une affirmation forte, et discutable. Songez à l’idéalisme transcendantal de Kant, qui affirme que le temps est une sorte de mise en forme des phénomènes, une façon de les ordonner.
L’éternalisme, en ce qu’il intègre une théorie de la perception temporelle permet de résoudre ce problème. Qu'est-ce qui passe : le temps ou les objets dans le temps ? L’objectif de ce billet est de distinguer deux problèmes différents à propos de la nature du temps. Le premier consiste à se demander « est-ce que le temps passe ? ». Etienne Klein est connu pour répondre par la négation à cette question : le temps ne passe pas mais ce sont uniquement les choses qui passent dans le temps. En effet, parler de passage ou d’écoulement du temps revient à utiliser la métaphore du fleuve. Mais un fleuve a un certaine vitesse et s’écoule dans un volume spatial. La théorie de l’espace-temps en croissance. Dans un passage de Le facteur temps ne sonne jamais deux fois , son second livre sur le temps (le premier étant Les tactiques de Chronos ), Etienne Klein exprime sa sympathie pour une solution intermédiaire entre le présentisme et la théorie de l’univers-bloc (la théorie B éternaliste).
Cette solution est le non-futurisme, également appelée théorie de l’univers-bloc en croissance ( growing block theory ). Je vous propose ici l’extrait en question, suivie d’une critique inspirée par une communication que j’ai présenté en 2009. « Mais ces deux interprétations, univers-bloc et présentisme, sont loin d’avoir clos le débat. Temps et causalité. La cause précède l’effet dans un temps linéaire présentant une orientation intrinsèque. La cause et l’effet décrivent des processus physique, la cause doit être localisée avant l’effet, c’est-à-dire la cause doit se produire à un instant qui précède l’instant où se produit l’effet. Cette orientation intrinsèque aux phénomènes n’est pas l’orientation intrinsèque du temps, ou tout du moins, il est possible de les distinguer sémantiquement. Le concept de rétro-causalité ( backward causation ) décrit l’idée d’un effet qui précède l’effet dans ce même temps linéaire.
En d’autres termes, l’effet se produit à un instant antérieur à l’instant où se produit la cause. Au contraire, un renversement du cours du temps revient à affirmer, indépendamment du principe de causalité, que les relations d’antériorité et de postériorité entre des instants s’inversent. Ceci est un cadre théorique posé a priori. Espace-temps.