Maire-Info, quotidien d'information destiné aux élus locaux. L'évolution des chiffres de l'épidémie confirme que la tendance est à la dégradation.
Maintenant que le gouvernement a fait le choix de revenir à des mesures de durcissement locales - mais aussi d'allègement, dans certains départements - les élus de plusieurs départements s'attendent, voire espèrent, des annonces rapides. Le point sur la situation. © Maire info Le ministre de la Santé, Olivier Véran, et Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, l’ont affirmé ce week-end : « La tendance n’est pas bonne, elle n’est plus bonne ». Après plusieurs semaines de stabilisation de l’épidémie – à un niveau élevé – les chiffres montrent en effet, depuis quelques jours, que l’épidémie semble à nouveau repartir à la hausse. Tout le pays bien au-delà du seuil d’alerte Il faut se rappeler le mois d’août dernier, où les autorités sanitaires scrutaient avec angoisse les départements qui dépasseraient le « seuil d’alerte », à savoir un taux d’incidence fixé à 50 cas pour 100 000 habitants. Covid-19 et solidarités locales : les initiatives locales de solidarité fleurissent.
Une note de la Fondation Jean-Jaurès publiée début février met à l’honneur l’initiative « Solutions solidaires », lancée depuis 2018 par des collectivités départementales et qui s’est révélée être « un outil en phase avec les perceptions, les débats et les attentes nés durant la pandémie », écrit Nicolas Bouillant, président de l’Observatoire des expérimentations et de l’innovation locales au sein de la fondation.
Revue de détail de quelques initiatives : « La Calmie » pour les parents d’enfant handicapés Dans la métropole bordelaise, le programme La Calmie propose depuis juillet 2020 une solution de répit pour les familles d’enfants et de jeunes en situation de handicap. Les enfants, âgés de 3 à 18 ans, sont accueillis tous les samedis ainsi que trois jours par semaine pendant les vacances dans un lieu encadré par des professionnels. « Un été 100 spectacles » pour recréer du lien.
Centralisée et autoritaire, la gestion de la crise sanitaire attise la défiance. C’est sous les ors du Salon Murat que le « PC Jupiter » a établi ses quartiers d’hiver.
Trop étroit, le bunker présidentiel ne permettait pas la distanciation physique de rigueur. C’est donc au rez-de-chaussée de l’Élysée que se tient le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). Installé en mars 2020, celui-ci se réunit désormais avec la régularité hebdomadaire d’un Conseil des ministres. Ses invités sont triés sur le volet : le chef de l’État, le Premier ministre, les ministres des Armées, de l’Intérieur, de la Santé et le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, y ont un rond de serviette.
Les autres ministres peuvent être invités à s’y exprimer, mais leur présence n’est pas systématique. Vaccination : les collectivités montent au front pour "combler" les carences de l'État. « Tout remonte à Paris.
C’est effrayant de centralisme », s’est emporté mardi 5 janvier 2021 le maire (LR) de Caen Joël Bruneau, alors que les élus grognent contre la gestion « hyper-centralisée » de la campagne de vaccination. . « Si je résumais l’État, je dirais que c’est un triangle des Bermudes avec trois sommets : l’incompétence de ceux qui nous dirigent, cette bureaucratie incroyablement paralysante, et cette hypercentralisation qui fait que ça ne vient pas dans les territoires », a-t-il souligné sur LCI. Sur Franceinfo, le maire (PS) du Mans, Stéphane Le Foll, a affirmé avoir appris « par la radio » le début de la vaccination dans sa ville mardi soir. « Tout ça dans l’improvisation et sans discussion entre nous », a-t-il déploré. Comme lui, d’autres élus enragent, comme Jean Rottner, le président (LR) d la région Grand Est, l’une des plus touchées lors de la première vague, qui a très vite dénoncé « un scandale d’État » Les petites villes de 10 000 à 25 000 habitants pourraient avoir plus de mal à absorber le choc de la crise sanitaire.
Si elles ont globalement fini l'année 2019 en bonne santé financière, les petites villes s'inquiètent désormais de leurs « capacités inégales » à absorber le choc de la crise sanitaire et ainsi participer au plan de relance.
Les communes comprises entre 10 000 et 25 000 habitants pourraient notamment être « plus durablement affectées » que les autres. Dans la sixième édition de leur enquête sur la situation financière des petites villes publiée hier, La Banque postale collectivités locales et l’Association des petites villes de France (APVF) montrent que les petites villes avaient réussi à améliorer leurs marges de manoeuvre l’an dernier, mais esquissent également les premiers impacts de la crise sur leurs finances. Situation financière « plutôt saine » en 2019. Editorial : urgence pour nos quartiers ! Les habitantes et habitants des quartiers (à un moment, il faut aussi parler de celles et ceux qui y vivent et y souffrent, pas seulement de cette désincarnation des « quartiers », « zone », « banlieues »…) ont souffert infiniment plus que d’autres de la pandémie.
Car habiter les « quartiers », c’est souvent mal habiter, dans des logements trop petits, délabrés, mal isolés, loin de tout, sans confort… Une armée silencieuse et presque invisible Elles et ils ont constitué une grande partie de cette armée silencieuse et presque invisible qui est allée travailler, mal protégée, dans des boulots mal payés mais qui a fait tourner l’économie de ce pays pendant le premier confinement. Elles et ils se sont retrouvés davantage au chômage, davantage sans revenus, davantage victimes de la grave dépression économique et sociale qu’engendre cette interminable crise sanitaire. Relocalisations : faire des villes moyennes le réceptacle de nouvelles usines. Avec la crise sanitaire, le "produire en France" revient au-devant de la scène.
Le plan de relance gouvernemental, présenté début septembre 2020, prévoit de consacrer 35 milliards d'euros à la "reconquête industrielle", dont un milliard pour les relocalisations*. La Banque des Territoires se mobilise aussi fortement sur le sujet, avec plus d'un milliard d'euros. Sur la base d'une première étude conduite par le cabinet Trendeo au printemps, elle s'est fixé quatre priorités d'intervention : investir dans l'aménagement et l'immobilier industriel, accompagner la transition énergétique et environnementale de l'industrie, la mutation de la formation vers les métiers industriels et les stratégies territoriales industrielles.
L'un des enjeux qui se pose - et déjà évoqué avant la crise dans le cadre du cadre productif - est la difficulté pour les entreprises de trouver des sites disponibles. La compensation des pertes de recettes des collectivités sera bien moindre que prévu. C’est un « filet de sécurité » dont les mailles sont nettement plus larges que prévu.
Jeudi, les représentants des élus au Comité des finances locales ont eu la mauvaise surprise de constater que le dispositif de compensation des pertes de recettes des collectivités locales, prévu par le PLFR3, concerne bien moins de communes et EPCI que ce que le gouvernement avait laissé entendre. « Filet de sécurité » Dès le mois de juin, le gouvernement annonçait qu’il allait intégrer au projet de loi de finances rectificative un dispositif d’une ampleur « inédite » pour aider les collectivités à faire face aux conséquences du confinement. Ce plan « d’accompagnement du bloc communal », selon les termes du Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, devait être « massif et extrêmement ambitieux » : il devait toucher « entre 12 000 et 14 000 communes et intercommunalités » et pouvait aller jusqu’à 750 millions d’euros.
Pertes « moindres que prévu » ? Face à l'urgence sanitaire, faire confiance aux collectivités pour "gagner en agilité" "Le pouvoir d’agir dans l’urgence".
Crise post-covid : l'État organise l'aide alimentaire avec associations et collectivités. L’instance informelle se réunira régulièrement sous les auspices de la direction générale de la cohésion sociale, un département interministériel chapeautant la prise en charge des populations vulnérables, afin de « créer un espace de dialogue durable entre les acteurs de la lutte contre la précarité alimentaire, de dresser un état des lieux partagé et de faire le retour d’expérience de la crise du Covid-19 », indique le gouvernement dans un communiqué mardi soir.
Relance : un plan à démultiplier, territorialiser et contractualiser... C'est finalement lors d'une conférence de presse ce jeudi 3 septembre à 13 heures, après le conseil des ministres, que Jean Castex a officiellement présenté son plan de relance – ces 100 milliards sur deux ans désormais étiquetés "France relance" devant permettre "la consolidation et l'offensive" du pays après la crise consécutive, notamment, au confinement. "La France a tenu mais elle est incontestablement affaiblie", a d'emblée diagnostiqué le Premier ministre. L'objectif est de retrouver en 2022 le "niveau de richesse d'avant la crise".
Avec une "priorité absolue" : l'emploi, sachant que 800.000 suppressions d'emploi sont attendues en 2020. Au-delà de sa dimension réparatrice et "contracyclique" – qui "produira des effets concrets et perceptibles pour le plus grand nombre" –, ce plan doit aussi permettre de "préparer l'avenir", d'"accélérer la transformation de notre économie" en tirant certaines des leçons de la crise, a assuré Jean Castex. Santé, numérique, tourisme, commerces... Covid-19 : les métropoles s’organisent à l’heure de la rentrée.
Dans son avis rendu le 27 juillet, le conseil scientifique Covid-19 insistait sur la nécessité de « se préparer maintenant pour anticiper un retour du virus à l’automne ». Il soulignait l’enjeu essentiel des vingt grandes métropoles, « dans lesquelles les risques de propagation du virus sont importants ». A la suite de cet avis, le premier ministre, Jean Castex, a écrit aux présidents de ces métropoles pour leur demander de mettre en place des plans locaux pour faire face à la reprise épidémique.
Comment les territoires d'outre-mer subissent la crise sanitaire. Gestion du Covid-19 : les frais des collectivités peuvent être étalés sur 5 ans. La boîte à outils, qui doit aider financièrement les collectivités à passer le cap de la crise sanitaire, vient d'être étoffée. Un peu plus de trois semaines après la publication de la troisième loi de finances rectificative - qui prévoit une dotation de soutien aux communes et groupements les plus affectés et des avances remboursables au profit des départements – la ministre de la Cohésion des territoires et le ministre en charge des comptes publics ont autorisé officiellement les collectivités territoriales à étaler le coût des dépenses liées à la gestion du Covid-19.
Le plan de relance reporté au 3 septembre, les collectivités sur le qui-vive. Le plan de relance qui aurait dû être présenté cette semaine le sera finalement le 3 septembre, a promis le Premier ministre Jean Castex, lors du conseil des ministres, mercredi 26 août. La présentation de ce plan de 100 milliards d’euros pour redresser l’économie en berne (dont 40 milliards d’euros en provenance de l’Union européenne) avait été reportée d’une semaine, eu égard à la communication gouvernementale sur le front de l’épidémie de Covid. Au moins un quart de son montant, soit 25 milliards d’euros, bénéficiera aux PME et aux TPE, a indiqué Jean Castex, un peu plus tard, lors de l'université d'été du Medef à l'hippodrome de Longchamp, dans l’ouest de Paris. De l’urgence à la relance : l’Etat et les régions dans un contre-la-montre.
Edouard Philippe aura été le Premier ministre de l’urgence. Son successeur Jean Castex devra s’atteler à la relance. Exercice non moins délicat qui sera conduit en étroite collaboration avec l’Europe et les régions, en première ligne depuis le début de la crise et la création d’une cellule économique Etat-régions-Bpifrance, puis l’annonce du plan d’urgence économique de Bruno Le Maire le 17 mars. Le président de la République avait demandé de soutenir les entreprises "quoi qu’il en coûte" : trois lois de finances rectificatives (LFR) auront été nécessaires pour financer ces dispositifs d’urgence, notamment les prêts garantis de l’Etat, l’indemnisation du chômage partiel et le fonds de solidarité "anti-faillite", cogéré avec les régions.
Crise du covid-19 : quels enseignements pour le système de santé français ? Finances locales : la crise, puis la relance dessinent une nouvelle donne. 7,25 milliards d'euros : c'est la perte sèche que les collectivités territoriales devraient essuyer en 2020, en raison de la crise sanitaire. Collectivités : la crise du Covid coûtera 7,3 milliards en 2020.
Cette évaluation est conforme à celle, provisoire, de 7,5 milliards d’euros, effectuée fin mai par le député LREM du Gers et qui avait motivé le gouvernement à déclencher un plan d’urgence pour les collectivités de 4,5 milliards d’euros. Le choc est provoqué par une baisse des recettes fiscales (5,2 milliards) et tarifaires (2,3 milliards) mais aussi des surcoûts liés à la crise (3,6 milliards). Se donner un nouveau cap. Rapport annuel sur l'état de la France en 2020. Les collectivités territoriales face au Covid-19. Collectivités et coranavirus. Près de 15 milliards d’euros. C’est le montant estimé des pertes de recettes que devraient essuyer les collectivités territoriales en 2020 et 2021 du fait de la crise provoquée par le Covid-19, tel qu’il ressort des auditions des ministres Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, mercredi 29 avril, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, et de Jacqueline Gourault et Sébastien Lecornu, mardi 5 mai, devant son homologue du Sénat.
L’impact, certes, sera limité à court terme. D’une part, parce que la trésorerie des administrations publiques locales s’élevait à 46 milliards d’euros à la fin du mois d’avril, comme l’a révélé le ministre de l’action et des comptes publics, M. Darmanin. D’autre part, parce que la plupart des recettes fiscales – pas toutes – sont perçues à l’année n+1. Article réservé à nos abonnés Lire aussi TVA, impôt sur les sociétés… Les recettes fiscales de l’Etat amputées par la crise du coronavirus. Les collectivités auront-elles encore des capacités d'action en 2021 ? C’est une ultime confirmation : l’année 2019 s’est achevée sur une « embellie financière du secteur local amorcée en 2018 », selon l’étude de la Banque Postale publiée dans son fascicule de juillet destiné à ses clients. « Les fondamentaux sont sains : autofinancement en hausse qui favorise une reprise de l’investissement ainsi qu’une dette maîtrisée » , assure le prêteur, en écho avec le rapport de la Cour des comptes et celui de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales.
Le débat sur la réforme fiscale reléguée au second plan. Covid-19 : quels départements menacés d'un risque de reprise ? « Nous assistons dans certains hôpitaux parisiens à des signaux faibles de reprise épidémique », a déclaré Olivier Véran jeudi 16 juillet au micro de France Inter. Deux mois après le début du déconfinement, l’épidémie reste sous contrôle en France, mis à part en Guyane où les contaminations augmentent fortement. Mais dans certains départements, des signes de reprise sont observés. Forte incidence en Mayenne et en Guyane Dans plusieurs communes de Mayenne, notamment Laval, un arrêté préfectoral a été pris pour rendre obligatoire le port du masque dans «les établissements clos recevant du public».Dans ce département, le taux d’incidence s’avère assez important.
Ce taux d’incidence est l’un des indicateurs présentés par le gouvernement pour suivre l’activité ... [70% reste à lire] Rapport Guedj : après la crise sanitaire, la lutte contre l'isolement des personnes âgées plus nécessaire que jamais. Missionné par Olivier Véran dès le 24 mars, Jérôme Guedj – inspecteur général des affaires sociales (Igas) et ancien député et président du conseil départemental de l'Essonne – a remis au ministre des Solidarités et de la Santé, le 16 juillet, son rapport final intitulé "Déconfinés mais toujours isolés ? Les territoires à l'heure de la crise sanitaire Covid-19.