Cent ans après, la bataille de Verdun revisitée. COMMENTAIRE 300 000 morts français et allemands confondus.
La bataille de Verdun symbolise la folie meurtrière de la première guerre mondiale, la grande guerre. Or, en 100 ans, le mythe de Verdun a profondément évolué, tant du côté français qu’allemand. Aujourd’hui, deux historiens se retrouvent pour une lecture franco-allemande de cette célèbre bataille, qui a commencé sous la neige en février 1916, par une grande offensive allemande. INTERVIEW Antoine PROST historien Les Français ont eu très très peur. Et ils ont pris une décision à la fois politique et militaire ; c’est une décision prise par les militaires mais avec la caution des politiques, notamment de Briand, le président du conseil, qui est de défendre Verdun sur la rive droite. 11 novembre 1918 - 2018 - Bêtes de tranchées, héros silencieux. Eux aussi sont morts pour la patrie, et on les a oubliés.
Combattants à poil et à plume, ils ont sauvé des vies et donné la leur. Chiens messagers, chats espions, chevaux transporteurs, pigeons voyageurs... furent des soldats exemplaires. A l’heure des commémorations, Paris Match révèle le quotidien de ces modestes bataillons. Son nom, il le portait bien. Vaillant. Fierté des Britanniques, Ragtime aussi a participé à tous les combats. À lire :Paris Match a retrouvé les Poilus d'Emmanuel Macron Mais aujourd’hui qui se souvient d’eux ? Réquisitionnés, embrigadés, nos compagnons à quatre pattes vont faire la guerre dans des conditions difficiles, que notre auteur, se défendant de tomber dans un anthropomorphisme réducteur, entend raconter sans faire abstraction de leur sensibilité. Anes et mulets portent la moitié de leur poids en barils de poudre et en munitions D’abord ce furent les équidés.
Sur place, les besoins sont immenses. Mieux vaut être un chien ? CRID 14-18. Réalisé pour le CRID 14-18 par André Bach – Rémy Cazals – Thierry Hardier– Alexandre Lafon – Marie Llosa – André Loez – Cédric Marty – Nicolas Offenstadt – Philippe Olivera – Fabrice Pappola – Denis Rolland Afin de faciliter la lecture des sources et en particulier des témoignages de combattants, le CRID 14-18 propose un lexique des termes employés en 1914-1918.
En effet, les textes et les mots des contemporains de la Grande Guerre sont loin de nous être transparents. Certains mots sont apparus et ont disparu avec le conflit, d’autres ont changé de sens, beaucoup sont incompréhensibles ou n’évoquent rien de bien précis pour un lecteur d’aujourd’hui. Et, au début de leurs recherches, combien d’entre-nous n’ont-ils pas été désarçonnés par un « VB », un « fusant » ou un « cabot » ? Il faut noter que si les termes argotiques et techniques occupent ici une place importante, ce n’est pas un dictionnaire complet de l’argot ou des armes que nous entreprenons. Bibliographie succinte : C'est pas sorcier -GUERRE DE 14-18. La Grande Guerre des animaux.
Qu’ils aient été enrôlés dans les combats ou qu’ils se soient retrouvés dans les tranchées au hasard des batailles, des centaines de milliers d’animaux ont été impliqués dans la Guerre de 14-18.
L’historien Éric Baratay, auteur de « Bêtes des tranchées », s’est penché sur le vécu de ces compagnons de guerre. Première guerre mondiale : comment l'Europe a basculé dans le conflit en 15 jours. HISTOIRE - Quand la Première guerre mondiale a-t-elle officiellement débuté?
Conflit protéiforme, inédit tant par sa violence que par son ampleur, le désastre militaire qui va bouleverser l'équilibre du monde de 1914 à 1918 ne s'est pas déclenché à une date fixe mais en cascade. Un effet domino accéléré par le jeu des alliances qui lient alors les destins des puissances européennes. En France, c'est il y a tout juste 100 ans, le 1er août 1914 qui marque le basculement.
Peu avant 16h, le président de la République Raymond Poincaré décrète la mobilisation générale pour le lendemain. Tous les clochers de France font alors sonner le tocsin. En Alsace et Moselle, le tocsin n'avait pas sonné le 1er août 1914 car ces régions faisaient alors partie de l'empire allemand. Mais ailleurs, le conflit était déjà bien engagé en ce début de mois d'août 1914. Verdun 1916 : quand la presse était censurée. Journal des débats politiques et littéraires, 14 avril 1916 Contenu autorisé, contenu censuré Le 21 février 1916, l’artillerie allemande déverse un million d’obus sur les lignes françaises.
La bataille de Verdun vient de débuter. Mais en une du numéro du 22 février du Journal des débats politiques et littéraires, n’est publié que le communiqué officiel du 20 quant à la situation militaire. En dernière page, le communiqué de l’après-midi présente la version autorisée de la situation sur le front pour la journée du 21 : « Faible action des deux artilleries sur l’ensemble du front sauf au nord de Verdun où elles ont eu une certaine activité ».
Mais les effets du contrôle de l’information se manifestent aussi dans la forme même de la publication, par son « blanchiment ». Et dans le numéro du 24, un passage relatif à la situation militaire (probablement du front de Verdun) a été censuré : Mais comment repérer ces blancs (quand on est historien, chercheur ou simple amateur) ? Conclusion Sources.