Les marines nationales, définitions et redéfinitions de leurs missions dans le monde, après la Guerre froide. Bibliographie | citer cet article « Montre-moi ta mer et je te dirai qui tu es ». Depuis les disputes juridiques entre le Hollandais Grotius (1583-1645) et l’Anglais Selden (1584-1654) sur le statut des approches littorales – dédiées à la libre-navigation pour le premier et sous la souveraineté des États côtiers pour le second –, la mer incarne le tiraillement entre une vision libérale et une vision réaliste de la scène internationale. Faut-il la considérer comme vecteur d’échanges et de liens ou plutôt comme objet de convoitises et de richesses nationales ? La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), signée à Montego Bay en 1982 et entrée en vigueur en 1994 après de longues négociations, symbolise ce tiraillement : elle est un compromis entre les tenants de la libre-navigation et les défenseurs des souverainetés littorales.
Certes, la tendance est aujourd’hui à célébrer la mondialisation et avec elle, la maritimisation des échanges. Source : Flottes de combat 2012. FAO - Nouvelles: Un rapport de la FAO souligne le rôle croissant du poisson dans l'alimentation de la planète. Le poisson représente désormais près de 17 % des apports protéiques mondiaux 19 mai 2014, Rome – Jamais la pêche et l'aquaculture n'ont joué un rôle si important dans l'alimentation et les revenus d'un si grand nombre de personnes, même si des pratiques préjudiciables et une mauvaise gestion menacent la durabilité du secteur, indique un nouveau rapport de la FAO publié aujourd'hui. Selon la dernière édition de la Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture, en 2012 la production halieutique et aquacole s'est établie à 158 millions de tonnes, soit environ 10 millions de tonnes de plus qu'en 2010.
A l'origine de cet accroissement figure l'essor rapide de l'aquaculture, comprenant les activités de petits agriculteurs. La pisciculture offre un potentiel formidable pour répondre à la demande de nourriture associée à la croissance démographique mondiale. La FAO estime que les pêches et l'aquaculture font vivre 10 à 12 pour cent de la population mondiale. La pêche industrielle accusée d'« ocean grabbing » devant l'ONU. La Guinée-Bissau ne pêche que 2 % de la valeur totale des prises sur ses côtes. Dans certaines îles du Pacifique, les flottes étrangères accaparent 94 % des recettes de la pêche. Et ces chiffres ne tiennent pas compte de la pêche illégale qui représenterait entre 10 et 30 % des captures. L'ampleur du phénomène conduit Olivier de Schutter, le rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies (ONU) sur le droit à l'alimentation, à parler d'« ocean grabbing ».
Son rapport sur « Les pêches et le droit à l'alimentation » (1), dresse un réquisitoire sans appel contre la pêche industrielle. « L'accaparement des océans implique des accords douteux sur l'accès aux ressources, des prises illégales, des incursions dans les eaux protégées et le détournement des ressources au détriment des populations locales », déclare Olivier de Schutter. Une pêche artisanale «pro-pauvre» Le poisson est en effet une importante source de protéine. La capacité de pêche continue d'augmenter. Réserves marines : une autre forme d’apartheid ?
En expliquant les fondements idéologiques des réserves, et en revenant sur ce qui s’est passé pour la création des réserves terrestres, Alain Le Sann permet de mieux comprendre les processus mis en œuvre pour les réserves marines. L’Australie vient de créer le plus grand réseau de réserves au monde, (2,3 millions de km2) « Depuis une vingtaine d’années (Sommet de la Terre de Rio en 1992), de nombreux biologistes et ONGE, avec le soutien de fondations, d’organisations internationales, d’agences publiques, de dons privés mais aussi de plus en plus de sociétés multinationales, imposent l’idée que l’un des meilleurs moyens de préserver la biodiversité marine et les ressources de pêche est de multiplier les réserves intégrales et les Aires marines Protégées (AMP).
Il ne s’agit pas pour autant de diaboliser l’action et encore moins les objectifs des ONGE. Les fondements idéologiques Les réserves ont entraîné la dépossession de millions de gens. Les éco-conquérants des mers. Au Sénégal, la colère gronde contre le pillage du poisson par les bateaux "étrangers" LE MONDE | • Mis à jour le | Par Grégoire Allix - Mbour (Sénégal) Envoyé spécial Des dizaines de pirogues dansent un ballet de couleurs vives face à la plage de Mbour, à 80 km au sud de Dakar, ce lundi 4 juillet.
Des gaillards en ciré jaune, de l'eau jusqu'à la poitrine, portent sur la tête de lourdes caisses de poissons-chats. Sur la plage transformée en criée permanente et sous l'auvent de béton du quai de pêche, dans une odeur oppressante, des centaines de femmes et d'hommes étalent poulpes, crustacés et daurades sous un soleil de plomb. Certains, pourtant, rentrent bredouilles. "Ça n'a pas été une très bonne journée pour la pêche", observe Abdoulaye Ndao, propriétaire d'une pirogue de 22 mètres : "Il n'y a pas si longtemps, on remontait des filets pleins, mais il y a de moins en moins de poisson.
" L'origine de cette disette flotte sur toutes les lèvres : les "bateaux russes". Au Sénégal, la pêche artisanale et ses 15 000 pirogues totalisent 80 % des prises.