Ils ont eu le courage de dire « non : Les marcheurs pour l’égalité et contre le racisme (1983) Ils ont eu le courage de dire « non » : Les marcheurs pour l’égalité et contre le racisme (1983) Posted by Matthieu Lépine on 20 décembre 2014 · 1 commentaire Au début des années 80, un dramatique climat de violence ébranle la société française.
Violence raciste notamment, avec des agressions quotidiennes et même des meurtres. On dénombre pas moins de 17 assassinats racistes en 1982, 21 en 1983. La mort du petit Taoufik Ouanes (1), âgé de 9 ans, tué de sang froid devant chez lui par un voisin qui lui reprochait de faire trop de bruit, est la triste illustration de ce déchainement de haine. Ils ont eu le courage de dire « non » au racisme, à la discrimination et aux inégalités. 1983 : La marche pour l'égalité. A l’origine de la Marche, il y a les événements dans la ZUP des Minguettes, à Vénissieux (Rhône).
Depuis l’été 1981, les affrontements entre les jeunes et la police dans les banlieues de l’est lyonnais, médiatisés à travers les fameux « rodéos » automobiles, prennent un tournant politique. En effet, la droite, encore sous le coup de sa déroute électorale de 1981, a décidé de relever la tête en attaquant le gouvernement sur la question de l’immigration et de la sécurité. Dans les banlieues ouvrières, à Lyon comme ailleurs, la crise avec son lot de licenciements et de fermetures d’usines, aggrave les tensions. Le tissu social se délite de jour en jour avec le départ de nombreux habitants (sur 9 200 logements aux Minguettes, 2 000 à 3 000 étaient vides en 1983). Alors, les lascars « rouillent » au bas des tours, s’approprient caves ou appartements vides, et se débrouillent pour vivre.
Ces violences mettent le feu aux poudres. Agence IM’média Sur le terrain, les incidents se multiplient. La Marche pour l’égalité et contre le racisme : le « Mai 68 des immigrés » Le titre de l’ouvrage d’Abdellali Hajjat, La Marche pour l’égalité et contre le racisme, est moins anodin qu’il n’y paraît.
Il vise à rompre avec la désignation courante de cet événement, « la Marche des Beurs », utilisée par les médias au moment de son déroulement, en 1983. Cette expression, retenue par la postérité, est problématique en ce qu’elle n’inclut pas une large composante des marcheurs, et surtout occulte leurs objectifs. En revenant sur l’histoire de cette marche, arrivée à Paris le 3 décembre 1983 après être partie de Marseille le 15 octobre, l’objectif d’Abdellali Hajjat est justement de déconstruire au moins deux idées reçues : la filiation entre SOS Racisme et la Marche, et l’opposition actuelle entre les « bons » enfants d’immigrés de l’époque et les descendants d’immigrés d’aujourd’hui.
Une littérature relativement abondante existe déjà sur cet événement « fondateur de l’histoire de l’immigration » (p. 9). Des Minguettes à Paris, les échelles d’une mobilisation. SOULAJAH presents LES MARCHES DE LA LIBERTE. A documentary by Rokhaya Diallo Ten Americans travel to France for a week, so that they get an opinion of the country of Human Rights, from the Palais de l’Elysée to the “suburbs”.
Two hundred years after Tocqueville, the American group will follow the path of the theorist, in reverse. How do they perceive the disagreements that liven up France? Their meeting with young French, visits of institutions and various discussions in both sides of the Atlantic, will show the situation of France through the eyes of young American leaders. Influenced by non-violent action of Martin Luther King, the “March for Equality and against racism”, called March of “Beurs" by the Medias, took place in Paris thirty years ago. A documentary that questions the identity of France through the eyes of young American leaders. The camera follows the young Americans leaders discovering France. Coming from different backgrounds, how Janaye, Christopher and Tina are going to live this adventure? Images 1. Images. La Marche. Les trente ans de la Marche. La commémoration du trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme (15 octobre – 3 décembre 1983) est un objet de recherche intéressant pour qui souhaite étudier les usages sociaux du passé et la réappropriation d’un événement presque tombé dans l’oubli.
Sans faire une sociologie de la mémoire de la Marche dans les règles de l’art (tâche qui reste à mener), cet essai tente plus modestement de mettre en lumière les enjeux de sa commémoration publique en s’appuyant sur une socio-histoire de la mobilisation et l’observation, parfois participante, de plusieurs événements récemment organisés par différents acteurs sociaux : associations, journalistes, centres culturels, gouvernement, artistes, télévisions, etc. S’il est difficile de saisir dans leur globalité les enjeux de l’« explosion mémorielle » du trentième anniversaire − comparée à la commémoration du vingtième −, on peut tout de même en esquisser les conditions de possibilité.