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Les images “iconiques” du 11 janvier, un monument involontaire?

Les images “iconiques” du 11 janvier, un monument involontaire?
Quoi de plus normal: à séquence historique, l’iconographie correspondante. Mais est-ce bien comme ça que ça se passe? Comment se construit l’historicité d’une image? Le commentaire d’images est un genre rare dans les médias contemporains. Photo Stéphane Mahé (Reuters) Le Monde, 13 janvier 2015 (photo: Stéphane Mahé). Les suites de l’attentat du journal satirique Charlie-Hebdo ont suscité plusieurs articles consacrés exclusivement au commentaire iconographique, dont le principaux sont rédigés par Fanny Arlandis pour Slate.fr, Pauline Croquet et Gabriel Coutagne pour Le Monde et Cyril Bonnet pour L’Observateur. Photo Martin Argyroglo (Divergences) L’Observateur, 14 janvier 2015. Récurrence et référence Autour de ces deux images, les commentaires mobilisent peu d’outils d’analyse formels (à l’exception de l’article de Cyril Bonnet, sur lequel on reviendra). Delacroix, La Liberté guidant le peuple, 1830. Géricault, Le Radeau de la méduse, 1819. Une lecture symbolique Fred, Le Naufragé du A, 1972.

CR262.pdf signe iconique | Propos sur la photographie initialement paru dans La Revue Paradoxes, Rǝvuǝ shanghaïǝnnǝ de philosophiǝ, cet article est une critique – iconoclaste s’il en est – de l’idée selon laquelle les images photographiques sont des icônes au sens de Peirce. Alors que la déjà longue histoire de la photographie est sur le point de s’achever du fait de la mutation que le numérique lui fait subir, on n’a sans doute toujours pas bien compris l’extraordinaire révolution qui a eu lieu le jour où on s’est mis à produire des images par l’enregistrement de cela même qu’elles donnent à voir. Ce n’est pas que la photographie a été négligée par la réflexion, ni qu’on a manqué de ressources théoriques pour la penser, c’est même tout le contraire : tributaire de manières très sophistiquées de penser les images en général, la très intense réflexion sur les images photographiques s’est trouvée largement mise dans l’incapacité de comprendre la nature spécifique d’une image obtenue par un enregistrement. Qu’est-ce qu’une icône ?

pour un portrait anti-iconique | Max Armengaud Pour un portrait anti-iconique La forme iconique est le modèle quasi exclusif de représentation de la figure dans notre civilisation. Une modélisation hégémonique que l’on retrouve dans tous les domaines de production et de diffusion des images : dans les médias (couvertures de magazine, présentateurs télé, portraits officiels, etc.), mais également dans les diverses pratiques sociales ritualisées (photos d’identité, portraits réalisés à la faveur d’évènements importants de la vie privée et familiale, pratique photographique amateur dans la relation mimétique aux modèles existants, etc.). Je dirais même que la construction iconique structure notre manière mentale de se représenter l’autre et de se représenter soi. Figure Dans une image de type iconique, la figure se détache du fond. Dans mes images, c’est exactement l’inverse qui se produit. Série La dimension anti-iconique de mon travail ne se limite pas au traitement formel de la figure. Max Armengaud le 18 février 2014.

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