Apprendre avec le numérique : 12 infographies méthodologiques et pratiques Thierry Karsenti est un enseignant-chercheur (Université de Montréal) spécialiste de l’intégration pédagogique des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Il a l’habitude de modéliser ses résultats de recherche via des affiches sur la forme d’infographies afin de faire mieux comprendre l’intérêt du numérique pour ce qui relève de l’apprentissage au sens large, bien entendu pour le monde scolaire et éducatif (universités…), mais ces représentations offrent aussi des perspectives intéressantes pour le secteur des espaces publics numériques et de la formation. Comprendre et apprendre avec les TIC Réunies récemment sur le site Web de Thierry Karsenti sous l’intitulé « Publications », ces infographies (en français et en anglais) indiquent des points-clés, critères, outils ou services qui s’avèrent utiles ou prépondérants dans un rapport pédagogique avec le numérique. 12 infographies pour apprendre avec le numérique 25 principaux avantages du livre numérique (pdf)
C’est quoi l’esprit « Charlie Hebdo » ? « On a tué Charlie Hebdo », se sont vantés les fuyards armés, après leur carnage. Mais peut-on rayer avec des fusils mitrailleurs plus d’un demi-siècle d’histoire et une institution de la presse française qui ne ressemble à aucune autre ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Jaxel-Truer Une expression colle aux pages de l’hebdomadaire et à la peau de ses journalistes : « l’esprit Charlie ». L’aventure a commencé il y a bien longtemps, à l’orée des années 1960, comme souvent autour d’une bande de copains inspirés : Cavanna, Fred et Georges Bernier, qui deviendra le fameux Professeur Choron, et l’expert revendiqué de l’« humour bête méchant ». Lire le portfolio : L’esprit Charlie Hebdo, « dénoncer la bêtise en faisant rire » Étendard de l’« humour bête et méchant » Parti d’un tirage à 2 000 exemplaires, Hara Kiri prend vite son envol. C’est en février 1969 qu’est lancé, en complément du mensuel, Hara-Kiri Hebdo, dont le ton est volontairement plus politique. Provocateur, Charlie ?
Le Monde Où est «Charlie» ? Il y a un chien marron qui court, avec de longues oreilles, tout fou, un collier blanc marqué «Charlie» et la langue qui pend. On apprendra plus tard que c’est celui du directeur financier de l’hebdo, Eric Portheault, il circule entre les tables de la cafétéria de Libération, où les journalistes de France et d’ailleurs patientent, fument illégalement, tapent leurs articles, voire prennent du son. Salle de presse improvisée. La veille, dimanche, on avait repéré deux jeunes reporters affamées au sixième étage, qui ignoraient l’existence de distributeurs automatiques de gaufres tout en haut de l’immeuble. La salle où travaille la rédaction de Charlie est barrée d’un paravent blanc, une affiche «Aucun journaliste» sur la vitre. On distingue un emballage de cafetière expresso par terre, seuls les informaticiens ont le droit d’aller et venir. «Gêne». Les bouclages, on connaît ça, ce n’est jamais le moment de se laisser distraire, quelque bonne volonté qu’on ait. «Dessins recalés». Eric Loret
Charlie Hebdo : 50 ans de liberté d'expression - Charlie Hebdo Jeudi 1er octobre, le livre Charlie Hebdo, 50 ans de liberté d'expression sort aux éditions Les Échappés. 328 pages qui retracent toutes les formes de censure rencontrées par Charlie Hebdo depuis 1970. Le journal Charlie Hebdo est né de la censure d’un autre journal, L’Hebdo Hara-Kiri, interdit en 1970 par le ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin, au nom de la « protection de la jeunesse ». L’affront : avoir ironisé sur la mort du général de Gaulle. Depuis cinquante ans, souvent bien malgré lui, Charlie est en première ligne du combat pour que s’exerce sans contraintes autres que les limites de la loi cette liberté de penser, de dire, d’écrire et de dessiner. Animé par la volonté d’user de cette précieuse liberté garantie par la loi fondamentale et, au fil des ans, par la jurisprudence, Charlie a survécu à tout : aux leçons de bienséance, aux procès en avalanche, à l’incendie de ses locaux, au massacre d’irremplaçables compagnons de route, aux menaces qui s’accumulent.
Liberté d'expression à l'école : "Pour mes élèves, Charlie Hebdo, c'est l'extrême droite" Gaël J., s’excuse, il ne « devrai[t] pas ». Il ne devrait pas utiliser ce vocabulaire martial. C’est évident, un enseignant ne devrait pas dire ça, surtout pas en début de carrière. Professeur d’histoire et géographie dans un collège de l’académie d’Amiens (Somme), ce trentenaire en reconversion s’excuse. Au fond de lui, il le savait sans vraiment le formaliser. Un élève : "Si on dépasse les limites, il y aura des attentats" Parmi les thèmes à aborder par les professeurs avec les classes de quatrième : la liberté d’expression. Le professeur décide alors de constituer différents petits groupes qui devront, au terme de cette séquence de quatre heures, proposer un exposé oral sur un sujet de leur choix. Lorsqu’ils se présentent au tableau, le professeur ne connaît pas le contenu de l’exposé. "Face à une vidéo de drapeaux français brûlés au Pakistan, la plupart des élèves ont applaudi." Ce constat, Jean-Baptiste Jorda le fait également. "Pour eux, Charlie, c’est l’extrême droite"
Attentats de janvier : « Charlie Hebdo » et une centaine de médias lancent un appel pour la liberté d'expression Journaux, magazines, chaînes de télévision et radios : près d’une centaine de médias, dont 20 Minutes, membre de l'Alliance de la presse d'information générale, signent ce mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d’expression, en soutien à Charlie Hebdo qui fait l’objet de nouvelles menaces depuis la republication des caricatures de Mahomet. « A la suite de la republication des caricatures de Mahomet le 2 septembre 2020, Charlie Hebdo est à nouveau menacé par des organisations terroristes. Des menaces qui constituent une véritable provocation en plein procès des attentats de janvier 2015. Des menaces qui vont bien au-delà de Charlie puisqu’elles visent aussi tous les médias et même le Président de la République », déplore Riss, le directeur de Charlie Hebdo. « Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. « Nous avons besoin de vous. #DéfendonsLaLiberté
VIDEO. Sept ans après l'attentat contre Charlie Hebdo, "on en est encore à lutter contre des choses qu'on pensait disparues", regrette Riss "On en est là en 2022, on en est encore à lutter contre des choses qu'on pensait disparues d'une société moderne, démocratique", regrette le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, Riss, mercredi 5 janvier sur franceinfo, à l'occasion de la parution d'un numéro spécial de l'hebdomadaire satirique, sept ans après l'attentat islamiste qui a décimé sa rédaction. franceinfo : Vous avez écrit un édito sur ce que vous appelez "le mythe de l'islamiste cool". C'est quoi ? Riss : C'est un islamiste qui fait croire que sa conception de la société peut être compatible avec nos valeurs démocratiques, qui n'est pas forcément agressif ou pas forcément violent, mais qui impose tout doucement ses méthodes et ses règles religieuses à tout le monde et personne n'ose rien dire. Quelle différence y a-t-il entre votre discours et celui d'Éric Zemmour sur le prétendu "grand remplacement" ? Vous avez assisté à plusieurs jours du procès des attentats du 13-Novembre. Et qu'ont-ils dans la tête ?
"Burkini : Éric Piolle dévoile sa vision réactionnaire des femmes, qu'il présente comme un progrès" Monsieur le maire, Le 29 avril dernier, vous avez adressé au président de la République une « lettre ouverte pour la garantie de notre mode de vie à la française », suivie le lendemain d’un entretien au Dauphiné Libéré. Vous y parlez peu d’écologie ou d’emploi. Pour cela, vous usez de ce que j’ai nommé la rhétorique d’inversion, une technique habituellement utilisée par l’islamisme politique. Dévoyer la loi de 1905 Le cœur de votre détournement, sur lequel s’appuie tout l’argumentaire de votre lettre, se trouve dans le titre de celle-ci, « notre mode de vie à la française ». À LIRE AUSSI : À Grenoble, Éric Piolle fait un pas (risqué) vers l'autorisation du burkini dans les piscines Le voile, et sa déclinaison waterproof qu’est le burqini, ne sont pas des expressions spirituelles ni une pratique religieuse en islam. Votre omission change tout Mais vous insistez sur la loi de 1905. A LIRE AUSSI :"Le voile dans le sport vise le respect d’une injonction morale sexiste et patriarcale"