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La bien triste Europe de monsieur Leparmentier

La bien triste Europe de monsieur Leparmentier
Il fut un temps béni où les grands écrivains français faisaient de leur philhellénisme une vertu et un courage. Il fut un temps où Chateaubriand pouvait s'enorgueillir de placer dans ses Mémoires d'Outre-Tombe cette réaction des Grecs à sa sortie du Ministère : « Leurs espérances les plus fondées étant dans la générosité de la France, ils se demandent avec inquiétude ce que présage l'éloignement d'un homme dont le caractère leur promettait un appui. » Les temps ont bien changé et, désormais, l'heure est davantage au mishellénisme d'un Pierre Loti qui n'avait à la fin de sa vie pas de mots assez durs pour la « Grécaille. » Aussi la grande presse ne se lasse-t-elle pas de nous décrire les Grecs comme seuls responsables de leurs malheurs actuels. Et pire, comme travestissant à dessein cette vérité éclatante pour faire payer aux autres leur propre gabegie. Le conte de fées balte Car à lire Arnaud Leparmentier, on a l'impression que les Baltes ont agi, tandis que les Grecs n'ont rien fait.

Alexis Tsipras: I ordered Varoufakis to 'defend Greece' But the prime minister said he "did not have, and never prepared, plans to take the country out of the euro". Since the airing of the "Plan B" talks, in a recorded conversation between Mr Varoufakis and city investors, two private lawsuits have been brought against the divisive politician, raising the prospect of a criminal prosecution over charges relating to treason. Opposition parties in Greece have also called for the former Essex University economist to have his parliamentary immunity from criminal charges revoked over his role in the clandestine plans. However, the prime minister rejected accusations from some that the blueprint amounted to a "coup d'etat" against his government. "You can blame him as much as you want for his political plan, his statements, for his taste in shirts, for vacations in Aegina." "But you cannot accuse him of stealing the money of Greek people or having a covert plan to take Greece to the precipice", said Mr Tsipras.

Manipulations statistiques : les racines de la crise dans la zone euro expliquées par ses présidents Il y a deux ans, en mars 2013, le président de la BCE, Mario Draghi, avait délivré une présentation aux chefs d’État et de gouvernement européens réunis en Conseil. Il s’agissait de prouver le bien fondé des politiques d’austérité budgétaire et de "réformes structurelles" à la mode bruxelloise. La démonstration avait, paraît-il, convaincu tout le Conseil y compris François Hollande qui, partageant sans doute les conclusions de la démonstration, n’avait vu que du bleu dans la manipulation des statistiques et des concepts opérée par le banquier central. Celle-ci avait été démontée, à l’époque, par Andrew Watt, économiste proche du mouvement syndical européen (les archives de la polémique, qui n’a pas vieilli, sont ici, là et là). Bis Repetita Deux ans plus tard, tout recommence. Pour les présidents, la crise de l’euro est essentiellement due aux rigidités des marchés du travail et des produits. Les rigidités du marché du travail n’expliquent... presque rien Et les coûts salariaux ?

Presenting an agenda for Europe at AMBROSETTI (Lake Como, 14th March 2015) Dear All, Ministerial duties have impeded my blogging of late. I am now breaking the silence since I have just given a talk that combines my previous work with my current endeavours. Here is the text of the talk I gave this morning at the Ambrosetti Conference on the theme of ‘An Agenda for Europe’. Back in March 1971, as Europe was preparing itself for the Nixon Shock and beginning to plan for a European monetary union closer to the Gold Standard than to the Bretton Woods system that was unravelling, Cambridge economist Nicholas Kaldor wrote the following lines in an article published in The New Statesman: “… [I]t is a dangerous error to believe that monetary and economic union can precede a political union or that it will act (in the words of the Werner report) “as a leaven for the evolvement of a political union which in the long run it will in any case be unable to do without”. These falsely dyadic choices imprison thinking and immobilise governments. Conclusion Like this:

Yanis Varoufakis interview: ‘Anything’s better than austerity' Last week, in between a hectic schedule of meetings with his euro zone counterparts in Brussels and colleagues and officials on his home turf, Greece’s finance minister Yanis Varoufakis found the time to attend a performance in Athens of Happy Days by Samuel Beckett, one of his favourite playwrights. In the two-act, two-character play, Winnie is slowly sinking into a mound of earth as she engages in her daily routine as best she can, while repeatedly intoning to her increasingly indiscernible husband Willie the refrain: “Oh this is a happy day”. For the 53-year-old economics professor turned politician, this “creative, artistic portrayal” of asphyxiation helped him escape from the tough reality of the negotiations, which he admits left him gasping for air. The performance, at Greece’s National Theatre, was “elevating, because good art, even if it is very depressing and concerns asphyxiating topics, makes one float in mid-air with happiness. And that’s the feeling I got.”

A Greek Morality Tale by Joseph E. Stiglitz NEW YORK – When the euro crisis began a half-decade ago, Keynesian economists predicted that the austerity that was being imposed on Greece and the other crisis countries would fail. It would stifle growth and increase unemployment – and even fail to decrease the debt-to-GDP ratio. Others – in the European Commission, the European Central Bank, and a few universities – talked of expansionary contractions. But even the International Monetary Fund argued that contractions, such as cutbacks in government spending, were just that – contractionary. We hardly needed another test. Austerity had failed repeatedly, from its early use under US President Herbert Hoover, which turned the stock-market crash into the Great Depression, to the IMF “programs” imposed on East Asia and Latin America in recent decades. Greece largely succeeded in following the dictate set by the “troika” (the European Commission the ECB, and the IMF): it converted a primary budget deficit into a primary surplus.

Sadisme économique Sadisme ? Oui, sadisme. Comment appeler autrement cette complaisance à faire souffrir et à humilier des personnes ? Durant ces années de crise, nous avons pu assister - en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne et dans d’autres pays de l’Union européenne (UE) - à l’impitoyable application du cérémonial de châtiment « austéritaire » exigé par l’Allemagne qui a provoqué une exponentielle montée des souffrances sociales (chômage, pauvreté, mendicités, suicides). Malgré cela, Angela Merkel et ses alliés continuent d’affirmer que souffrir c’est bon et que, loin de considérer cela comme un supplice, il faudrait y voir plutôt un instant de volupté... Voilà donc Angela Merkel dans le rôle de « Wanda, la dominatrice », encouragée par un chœur de fanatiques institutions financières (Bundesbank, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international...) et par les eurocrates sectaires habituels (Barroso, Van Rompuy, Olli Rehn, Joaquin Almunia...).

Grèce et Islande : 2 visions de la démocratie Wall Street a clôturé en hausse lundi, après le vote de mesures d'austérité par le Parlement grec, les investisseurs voulant croire que cette nouvelle étape permettra d'avancer vers une résolution de la crise de la dette en Grèce. Wall Street a gagné plus de 20% depuis son plus bas de clôture inscrit début octobre, portée par un certain optimisme, celui de voir la crise de la dette en Europe finalement résolue. Comme si la punition infligée au peuple grec était l'absolution de nos propres turpitudes. Plus que jamais, le monde de la spéculation prend le masque du vautour qui se réjouit de l'agonie de son prochain festin. Jean-Luc Mélenchon a assuré lors d'une prise de parole que le plan d'austérité appliqué à la Grèce pourrait l'être "exactement de la même manière en France". Olivier Besancenot a assuré qu'il aurait été "clairement sur les barricades" s'il s'était trouvé dimanche en Grèce, où une nuit de violence a opposé forces de l'ordre et adversaires des nouvelles mesures.

China takes on the big three ratings agencies The dragon expands its influence. Photo: Reuters With the recent downgrading of the credit ratings of nine euro zone nations by Standard and Poor's - including the cherished triple-A rank for France - the big three ratings agencies have not been winning new friends. And the latest salvos have been fired from a rather unexpected quarter, China, whose own fiscal strength (as we saw here yesterday) is the envy of much of the world. Along with S&P, Moody's and Fitch control more than 90 per cent of the international credit rating market - a dominance that is beginning to irk Beijing. The Chinese central bank governor, Zhou Xiaochuan, aka Mr Renminbi and Euromoney's Central Banker of the Year, is among those unhappy with the big three. Advertisement Mr Zhou warned Chinese companies to rely less on the credit assessments of the three giants and urged them to do more of their own due diligence. "When a company runs into trouble, its credit rating will be ruthlessly downgraded. Enter the Dagong

L’actualité de la crise: SORTIE PAR LE HAUT Billet invité. Sortir par le haut d’une crise qui se poursuit selon des rebondissements sans fin est une question que l’on ose à peine formuler, à laquelle on s’essaye encore moins à répondre tellement elle paraît, à tort, hors de portée. La fort sombre sortie par le bas qui nous est présentée comme inévitable est moins indécise, en dépit de précautions oratoires ou de délais électoraux de circonstance. Visible en filigrane quand elle n’est pas encore revendiquée, elle est composée de plans de réduction accélérés de la dette publique, assortie de sévères mesures d’austérité durables, d’une récession économique prolongée et de l’élargissement d’une financiarisation destinée à renouveler les terrains de jeu de la finance. Accentuant les contours prononcés de sociétés déjà marquées par de larges inégalités sociales structurelles, encore destinées à s’accroître, et par une lente mais irrésistible dégradation par le bas de la situation des classes moyennes.

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