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Motivés, motivés (3/4)

Motivés, motivés (3/4)
Nous avons vu dans les précédents épisodes que l’évaluation contrôlante n’est efficace que si elle passe par le compliment et que l’évaluation donnant un but et des informations permet d’arriver à de bien meilleurs résultats. Alain Lieury nous invite maintenant à observer ce qui renforce la motivation. Faut-il noter les élèves ? Episode 1 : Complimentez, il en restera toujours quelque chose Episode 2 : Feedback et gommettes L’idée de supprimer les notes, évaluation quantitative, a pour origine l’intuition que d’enlever des contraintes à l’élève est bénéfique à la motivation. Photo : Philippe Ibars A quelle motivation se fier ? Dans la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan, la motivation n’est pas unique et correspond à un continuum entre deux formes extrêmes : la motivation intrinsèque et l’amotivation ou démotivation. Compétition, rébellion et fuite Figure 1 : Les motivations (sous forme de pastilles) dépendraient à la fois du sentiment de compétence et du sentiment d’autonomie.

Des obstacles aux apprentissages comme appuis pour les surmonter 28 février 2010 Henri Boudreault Apprendre, Didactique professionnelle, Environnement didactique, L'apprenant, Le contexte, Objet d'apprentissage, Pratique pédagogique Figure 1 : Éléments à considérer pour surmonter les obstacles aux apprentissages. Le rôle d’un enseignant est de faire apprendre. Si nous désirons élaborer des environnements d’apprentissage pertinents et efficaces, il faut pouvoir identifier les obstacles que cet environnement devra permettre de surmonter. Conscient de cette distinction je propose donc que l‘on s’attaque aux problèmes d’apprentissage dans une démarche qui fait en sorte de considérer les problèmes que nous ne désirons pas voir apparaître plutôt que de trouver des solutions pour atténuer le problème lorsqu’il apparaît. Pour débuter une réflexion sur l’élaboration d’un modèle de référence pour élaborer des environnements d’apprentissage en formation professionnelle, voici une liste, non exhaustive, d’obstacles que cet environnement devra aider à surmonter.

La motivation Intervention de Stéphane Beaud Stéphane Beaud est Maître de conférences en sociologie à l’université de Nantes, chercheur associé au CSU (Cultures et sociétés urbaines, IRESCO-CNRS) et au Laboratoire de sciences sociales de l’ENS (Ulm). J’apporterai ici l’éclairage d’un sociologue « de terrain », qui a d’abord été enseignant de sciences économiques et sociales en lycée, puis a travaillé sur la sociologie des classes populaires. Je ne suis pas à proprement parler un spécialiste de l’éducation, mais en étudiant les classes populaires, on en vient nécessairement à la question de l’école. Intervention de Jacques Lévine Jacques Lévine est psychanalyste, docteur en psychologie, ancien assistant du professeur Henri Wallon au CNRS, co-fondateur du Collège de psychanalyse et d’anthropologie, fondateur de l’association des Groupes de soutien au soutien (« Balint enseignants »). La trop grande place faite à l’abstraction dans notre enseignement La soif de savoirs non fossilisés Les nouveaux enseignants

Comprendre les consignes: 1 à 3 ans Pour qu’un enfant respecte les consignes qui lui sont données, il doit d’abord les comprendre. Les consignes doivent donc être formulées en fonction de son niveau de compréhension. Plus l’enfant est jeune, plus les consignes doivent être simples, courtes et concrètes. En grandissant, il réussit à comprendre des directives plus complexes et plus longues. Comprendre les consignes: 3 à 5 ans 1 an à 2 ans L’enfant comprend : les consignes simples comme : « Assieds-toi », « Viens ici », « Donne-moi ta poupée », « Montre-moi ton camion. » Un geste explicatif est généralement nécessaire au début (vers 12 mois à 15 mois), par exemple montrer le sol lorsqu’il doit s’asseoir ou pointer l’objet à donner (livre, ballon, etc.). 2 ans à 3 ans Avant de penser que votre enfant ne vous écoute pas, assurez-vous qu’il a bien compris votre consigne. Attention aux consignes trop compliquéesLes consignes qui font référence au temps (ex. : « Avant de faire ceci, fais cela. ») sont difficiles à saisir.

La pédagogie Montessori aujourd'hui La « cagnotte » et les théories de la motivation L’expérimentation lancée dans l’académie de Créteil est l’un des projets présentés dans le cadre des Fonds d’expérimentation pour la Jeunesse dont l’objectif principal est de diminuer l’absentéisme au lycée. Le programme 3 de l’axe 1 du projet, « incitations au maintien dans le système scolaire », vise à expérimenter l’impact d’une récompense sur le groupe classe en lui permettant de mettre en œuvre un projet (ToutEduc, 2009). C’est ce point précis, celui de la récompense, qui est source de polémique et c’est sous l’angle de la motivation qu’il sera traité dans les lignes suivantes.Avant toute chose, il ne faut pas confondre la motivation et ses déterminants. Autrement dit, la récompense n’est pas la motivation. De plus, la motivation est un phénomène interne alors que la récompense est extérieure à l’individu. Difficultés méthodologiques Pourquoi ce double pari ? Limites d’une motivation par la récompense Le point de vue d’Alain Lieury D’autres réactions publiées sur notre site Références

Intervenir quand son enfant ne suit pas les règles Les enfants de 2 ans et de 3 ans ont de la difficulté à suivre les règles. Ceux de 1 an et de 1 ½ an sont encore moins enclins à y obéir. Cela vient du fait qu’ils n’ont pas encore leur propre notion du bien et du mal, et qu’ils comptent sur leurs parents pour les aider à se conformer aux règles. Les enfants de cet âge éprouvent également de la difficulté à se souvenir de celles-ci et à les appliquer dans des situations différentes. Ils ont tendance à se montrer très impulsifs et à se jeter tête baissée dans tout, au lieu de prendre le temps de réfléchir aux règles et à se comporter comme ils le devraient. Les parents aident leurs enfants à prendre conscience des règles en mentionnant et en précisant celles-ci, et en leur rappelant de tenir compte des sentiments des autres. Voici ce que vous pouvez faire pour aider votre enfant à comprendre et à respecter les règles : Les règles claires, concrètes et constantes permettent à l’enfant de socialiser et de se développer en toute sécurité.

Les gestes professionnels des enseignants ont-ils un effet sur les apprentissages des élèves ? C'est la dernière intervention de la journée. Dominique Bucheton réussit à emporter l'adhésion du public. Ses propos bousculent un peu les enseignants en général mais confortent les militants qui l'écoutent dans quelques « résistances ». Dominique Bucheton est une didacticienne du français, professeure à l'université de Montpellier, directrice du LIRDEF (laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique, éducation et formation). Elle se demande comment faire pour que l'engagement des enseignants produise des effets et celui des élèves aussi, parce que les deux sont investis dans l'affaire. Elle dit qu'il faut « penser le renouvellement de la professionnalité enseignante, parler des dilemmes de la profession. Elle propose trois postulats pour penser l'aide : - la question du sujet : l'élève est une personne avec des affects, des émotions. - Penser séparément les questions didactiques et pédagogiques est contre-productif : il faut des ajustements spécifiques selon les disciplines

L’erreur orthographique, l’apprentissage implicite et la question des L’une des craintes que suscite la réhabilitation des méthodes de lecture dites « syllabiques pures » (celles du type Boscher) a trait à l’orthographe. Comme Eveline Charmeux l’a récemment rappelé : « en lui proposant des phrases dépourvues de marques orthographiques pertinentes, on habitue l’enfant à n’attacher aucune importance à de telles marques - même lorsqu’il rencontre un texte où elles existent ». Or, les méthodes de ce type installent initialement l’enfant dans un système où l’orthographe est simplifiée à l’extrême et ce n’est peut-être pas sans conséquences pour certains enfants. Évidemment, la crainte principale que suscitent les méthodes de ce genre concerne l’accès à une lecture courante (éviter l’ânonnement !). Cependant, certains travaux récents en psychologie (ceux concernant l’apprentissage implicite) montrent que l’appropriation de l’orthographe et celle de la lecture courante ont partie liée. Un premier débat Un second débat D’une part les méthodes qu’avec A.

L'enfant qui touche à tout Quand un enfant commence à marcher, un monde de découvertes s’ouvre à lui : il peut maintenant toucher à tout ce qui est à sa portée. C’est de cette façon qu’il explore les propriétés des objets (texture, sonorité, densité, goût, odeur). Durant les 2 premières années de sa vie, l’enfant développe sa curiosité lorsqu’il est en action et qu’il utilise ses sens (la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût). Pour encourager ce désir d’exploration et éviter les accidents, offrez à votre enfant un environnement stimulant et sécuritaire : enlevez de sa portée ce qui peut être dangereux; donnez-lui des objets à découvrir; expliquez-lui clairement les règles, en disant, par exemple : « Je ne veux pas que tu touches à… car tu pourrais te blesser »; redirigez le geste de votre enfant lorsqu’il s’oriente vers une source potentielle de danger ou de dégât. Le respect des règles Entre 2 ans et 3 ans Votre enfant a encore besoin de vous pour freiner ses élans. Entre 3 ans et 4 ans

Complimentez, il en restera toujours quelque chose (1) Alors que l’on entrevoit toute l’importance que l’évaluation va continuer de prendre à la rentrée, Alain Lieury, chercheur en psychologie cognitive, nous rappelle quelques grands épisodes de la recherche autour de la place de la note, notamment dans la motivation. Il nous livre également les résultats d’une de ses expériences, menée dans un collège. En cette période estivale, voici donc la saga des notes, feuilleton en quatre épisodes, à suivre à la rentrée. Un « marronnier » pour un journaliste est un thème qui revient périodiquement, comme le thème de la mémoire pour les révisions à l’approche des examens. Photo : Philippe Ibars L’Evaluation « contrôlante » : la carotte et le bâton La loi du renforcement est issue des premières recherches quantitatives sur la motivation chez l’animal, précisément sur le rat de laboratoire ne travaillant dans son labyrinthe que s’il est affamé et récompensé. Alain Lieury (A suivre) Sur la librairie

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