Contre les coups de force, la sixième République Cette semaine se déroule sous le signe d’un double et violent déni de démocratie. Toute la scène est dominée par les coups de force des puissants. En Europe avec l’agression contre la Grèce orchestrée par le gouvernement allemand et actionnée par la banque centrale européenne. A partir du 20 février commence le processus de mise en place d’une assemblée représentative du mouvement sixième République, par tirage au sort, élection et cooptation. Le Mouvement sixième République va constituer son assemblée représentative Certes nous n’avons pas atteint encore les cent mille signatures visées. Semaine après semaine, la jeune équipe qui anime l’outil internet qui porte cette action a multiplié les développements. Grâce à cette machine, l’assemblée représentative puisera aux trois sources de la réalité du mouvement tel qu’il est. L’Europe passe au détecteur de mensonges Côté pratique, aujourd’hui c’est la Banque centrale européenne qui tient le manche du gourdin. Qu’a fait la BCE ?
Les banques françaises continuent-elles de « spéculer sur la faim » Les trois principales banques françaises avaient promis en 2013 de mettre fin à leurs activités spéculatives sur les produits agricoles. Une étude de l’ONG Oxfam révèle le contraire. Cette spéculation, qui a contribué il y a quatre ans à faire exploser le prix du blé et à provoquer des émeutes de la faim dans les pays pauvres, s’est accru. Seul le Crédit agricole a tenu ses engagements. La spéculation sur les matières premières devrait être encadrée à partir de juillet 2015 par l’Autorité des marchés financiers. A moins que le gouvernement, lui aussi, ne respecte pas ses engagements. Elles s’étaient engagées à ne plus « spéculer sur la faim ». Les banques françaises étaient ainsi accusées de participer au vaste mouvement spéculatif sur les matières premières lancé par les grandes banques d’affaires anglo-saxonnes lors de la crise financière de 2008. En France, cette activité spéculative augmente de 40% Le Crédit agricole est la seule banque à avoir entièrement mis fin à cette activité.
La Commission européenne veut obliger l’Italie à utiliser du lait en poudre pour ses fromages La Commission européenne a mis en demeure l’Italie d’abroger la loi nationale qui interdit l’utilisation de lait en poudre, lait concentré et lait reconstitué pour la production fromagère. Selon Bruxelles, l’Italie doit se conformer à la norme européenne qui, à l’inverse, prévoit cette possibilité. Selon la Commission, la loi italienne actuelle prohibant l’usage des substituts du lait représenterait une restriction à la « libre circulation des biens ». Pour Slow Food cette décision est préjudiciable à la sauvegarde de la biodiversité, et l’Italie devrait plutôt devenir l’exemple à suivre pour la production laitière européenne de qualité. Source : Slow Food.
HSBC : du commerce de l’opium à l’évasion fiscale massive, l’histoire d’une banque au présent sulfureux Les scandales n’ont pas fini de rattraper la Hong Kong and Shanghai Banking Corporation (HSBC). Après avoir été l’arme financière de l’empire britannique en Asie, la banque est désormais éclaboussée par le dossier SwissLeaks, un scandale aux multiples facettes, de la fraude fiscale en France aux affaires politiques et financières en Espagne ou en Grèce. Sans oublier d’autres délits et manipulations. La banque HSBC est revenue sur le devant de la scène. Une banque née du commerce de l’opium Le sigle HSBC signifie Hong Kong and Shanghai Banking Corporation. Londres créée une colonie à Hong Kong et, en 1865, est fondée la Hong Kong and Shanghai Banking Corporation par un commerçant écossais spécialisé dans l’importation d’opium (à l’époque, 70 % du fret maritime qui transite par Hong Kong concerne l’opium venu des Indes). HSBC impliquée dans d’autres crimes financiers Ensuite, entre 1980 et 1997, elle développe ses activités aux États-Unis et en Europe. Des scandales en série
Contribution de Louis Saisi sur la situation de l'Union européenne Louis Saisi avait représenté l’Association pour une Constituante au colloque sur l’Union européenne et les alternatives le 23 mai 2015 par DROIT-SOLIDARITE, Association adhérente à l’Association Internationale des Juristes Démocrates, (Voir ). Ci-dessous, nous reproduisons son intervention. Intervention de Louis SAISI pour l’Association pour une Constituante Il est nécessaire de rappeler que l’Union européenne est le long aboutissement programmé du Traité de Rome ratifié par la France le 25 mars 1957 et qui posait déjà les règles essentielles sur lesquelles s’est constituée l’UE : principe de la libre concurrence non faussée ; abolition des droits de douanes et des frontières ; prohibition de l’intervention de l’Etat dans l’économie et donc disparition, à terme, des entreprises publiques. Dès lors, retrouver l’esprit d’Helsinki devient une impérieuse nécessité et une ardente obligation. Louis Saisi
Un KissKissBankBank pour le peuple grec et faire la nique à Bruxelles « Puisque le peuple grec souffre toujours des mesures d’austérité imposées par l’Europe, et que les gouvernements ne semblent pas prêts de les aider, organisons nous-même la solidarité, d’un peuple à un autre. » C’est en substance l’idée du projet « De peuple à peuple » : une collecte de fonds participative pour les initiatives locales grecques, qui pallient depuis plusieurs années les déficiences des services sociaux. Première du genre, cette initiative est, selon ceux qui en sont à l’origine, une idée politique bien plus qu’humanitaire. Lâcher la Grèce « honteux et dangereux » A l’origine, il y a un collectif de gens, chercheurs, écrivains, documentaristes, qui se connaissent de diverses revues de gauche, comme « Tenons et Mortaises », ou encore de l’Université Populaire du XVIIIe arrondissement, à Paris. Certains sont allés en Grèce, d’autres pas, mais tous partagent la conviction que l’abandon du peuple grec est révoltant. Présentation de la campagne, par l’écrivain Marie Cosnay
Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Frieder Otto Wolf: Le Diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza Le diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza Par Etienne BALIBAR, Sandro MEZZADRA, Frieder Otto WOLF[1] Les « accords » léonins qui viennent d’être passés sous la menace, entre le gouvernement grec (à charge pour lui de les faire entériner par les députés de la Vouli) et les autres Etats de l’Union Européenne (qui n’ont pas tous besoin d’une telle sanction) marquent-ils la fin d’une époque et le commencement d’une autre ? Oui, à plusieurs égards, mais certainement pas dans le sens qui nous est indiqué par le communiqué du « sommet ». Ces accords, en effet, sont fondamentalement inapplicables, économiquement, socialement, politiquement, et pourtant ils vont faire l’objet d’un « passage en force » qui promet d’être aussi violent, et plus conflictuel encore, que ce qui a précédé depuis 5 ans – où pourtant l’on a déjà atteint des extrémités. Les « accords » vus de Grèce Vus de Grèce, les accords apparaissent bel et bien comme un diktat. La nouvelle « constitution » de l’Europe
Évasion fiscale, fraudes et manipulations : découvrez le casier judiciaire de votre banque Depuis la crise financière de 2008, les scandales bancaires se multiplient. Et de toutes sortes. Il y a ceux directement liés à la commercialisation de produits financiers toxiques qui ont conduit à la crise des subripmes. Il y a les manipulations de taux, les fraudes ou les failles dans la « gestion des risques ». Sans oublier l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent de la drogue, du terrorisme ou de régimes dictatoriaux. Le catalogue des exactions bancaires est presque aussi varié que celui des produits financiers complexes qu’elles vendent à leurs clients ! La gravité de ces délits financiers ne sont évidemment pas de même nature. Basta ! Comment utiliser le tableau : En « survolant » une ligne, vous faîtes apparaître sous le tableau le descriptif de l’affaire, le logo de la banque et les sources de l’information. En cliquant sur le type de délit, vous accédez à une classification selon le délit. En cliquant sur la date, vous retrouvez les sanctions par année (de 2008 à 2014).
Démocratie et logique de guerre Le bras de fer entre la Grèce à ses créanciers n’aura pas dérogé à la règle qui veut que tout conflit digne de ce nom passe par la bataille de la communication. Les francs-tireurs de l’austérité auront notamment dégainé une arme avec un zèle particulier, flanqué d’un certain aplomb : délégitimer le choix du peuple grec de rompre avec la rigueur budgétaire sous prétexte qu’il s’opposerait au choix des 18 autres pays de la zone euro… De piétiner le choix des Grecs ! Simple manœuvre rhétorique, ou signe d’une profonde régression démocratique sur le Vieux Continent ? C’est peu dire que la gestion de la crise de la dette par les institutions[1] et États créanciers de la République hellénique fut marquée du sceau d’un autoritarisme parfaitement ignorant de la question démocratique. Ceux-ci ont ensuite rivalisé d’ingéniosité pour obtenir une capitulation en rase campagne du Premier ministre Alexis Tsipras, dans une stratégie de pression assumée[3]. Relativiser pour mieux délégitimer
Lobbying, consanguinité, complaisance... "Le Livre noir des banques" Depuis la crise financière de 2008, quel bilan peut-on tirer des initiatives prises par les Etats pour mieux encadrer la finance ? Vivons-nous dans un monde plus sûr, mieux régulé, plus transparent ? Pouvons-nous être certains que le contribuable français ne sera plus jamais sollicité pour renflouer une grande banque ? Pour répondre à ces questions, Dominique Plihon, pour l'association Attac, et Agnès Rousseau, pour Basta ! Oui, les risques restent très élevés, en particulier parce que s'est développée, à côté des banques, une "finance de l'ombre" que personne ne contrôle vraiment. (Crédit : Georges Gobet/AFP PHOTO) "Too big to fail", "trop gros pour faire faillite", comme on dit dans le jargon des économistes, ou encore "systémiques" (susceptibles de menacer tout le système). Enfin, la Commission européenne de Jean-Claude Juncker inquiète : est-elle vraiment décidée à réglementer la finance, alors que ce rôle a été confié à Jonathan Hill, un ancien lobbyiste du secteur. Sophie Fay