Jeux d'argent en ligne: «Une addiction proche de la drogue» LE FIGARO.- À quoi reconnaît-on un joueur pathologique? Dr Marc VALLEUR .- Il existe deux profils de joueurs. Tout d'abord les impulsifs: ce sont souvent des hommes jeunes qui recherchent des sensations fortes, le défi, la transgression. Ils jouent plutôt au poker ou aux paris sportifs et hippiques car ils ont l'impression d'avoir un certain contrôle sur ce qui se passe. L'autre groupe est composé de personnes qui utilisent le jeu pour oublier leurs difficultés: chômage, maladie, dépression, anxiété. Ils jouent pour s'abrutir. Comment soigne-t-on une personne dépendante aux jeux de hasard en ligne? Les patients qui viennent consulter savent déjà de quel mal ils souffrent. La prise en charge qui leur est proposée est proche de celle réservée aux toxicomanes. Comment pourrait-on améliorer les soins? Les gens viennent souvent consulter trop tard ; certains ont déjà 200.000 euros de dettes. En quoi l'arrivée des jeux d'argent et de hasard a-t-elle changé la donne? » L'addiction aux jeux
Addictions (l'alcool, le tabac, le jeu...) Sommaire Présentation Les addictions se divisent en deux grands groupes : les addictions sur produit licites ou illicites et les addictions sans produit, parfois qualifiées de comportementales et comprenant notamment le jeu pathologique. La majorité des addictions concerne un public jeune et plutôt masculin. Malgré les mesures de lutte contre la consommation de tabac en France, la proportion de fumeurs quotidiens augmente par rapport à 2005, particulièrement chez les femmes. En 2011, en France métropolitaine, les substances les plus expérimentées à 17 ans demeurent, dans l'ordre, l'alcool, le tabac et le cannabis. La proportion de fumeurs quotidiens dans la population adulte des pays de l'OCDE varie considérablement d'un pays à l'autre. En 2010, près d'une personne sur deux âgée de 18 à 75 ans déclare avoir joué de l'argent au cours de l'année. Tableaux et graphiques Haut de page Pour en savoir plus « Alcool, tabac et cannabis durant les années collège », Tendances n° 80, OFDT, avril 2012.
Faits divers | Escroquerie au grattage L’affaire remonte à quelques mois déjà. Mais personne n’osait vraiment aborder le sujet. Le silence… Et puis les langues ont fini par se délier. D’après nos informations, un buraliste de la place mâconnaise avait monté de toutes pièces un vaste système d’escroquerie aux tickets de grattage de la FDJ (Française des jeux). Seulement voilà, d’autres clients finissent par se plaindre et se disent à leur tour victimes de ce qui s’apparente de plus en plus à une escroquerie. Il gardait les tickets gagnants pour lui Pourquoi seule cette zone du ticket était grattée et pas une autre ? Finalement, un client a dénoncé cette pratique frauduleuse à la Française des jeux. De son côté, notre interlocuteur anonyme a déposé un dossier au siège du courtier de la Française des jeux, avenue Edouard-Herriot à Mâcon, accompagné de photocopies des fameux tickets en question. Sujet sensible ou simple question d’image à défendre ?
Du jeu de l’enfant au jeu de la vie Le jeu de l’enfant n’est pas perçu de façon universelle : les uns y voient l’occasion de développer des compétences, les autres associent le jeu au développement de l’esprit, et d’autres encore conçoivent que le jeu permet à l’enfant d’exprimer ses sentiments et de libérer ses tensions intérieures. Que les théoriciens contemporains associent le jeu chez l’enfant à la croissance du corps, de l’esprit ou de l’âme, tous reconnaissent son importance. Les premiers jeux de l’enfant lui permettent de découvrir son corps et d’en déterminer les limites. Puis la manipulation des objets lui en apprend les caractéristiques (ils sont durs, doux, lisses ou rudes) et le fonctionnement (on roule un ballon, le sable coule entre les doigts, l’eau peut porter un bateau, les crayons laissent des marques). L’enfant expérimente les diverses possibilités des objets et les utilise de toutes sortes de façons. Cette découverte du monde environnant ne concerne pas que les objets, mais aussi les personnes.
La dépendance au jeu | Information jeux d'argent De manière quasi invariable, on estime que cette pathologie concerne un peu plus de 2 % de la population adulte ; le consensus est admis sur ce chiffre par l’ensemble des études internationales. L’étude référence date de 1996 (Ladouceur, Jacques, Ferland et Giroux) et situe le taux de prévalence à 2.1 %. On remarque que les taux ont tendance à augmenter dans le temps signifiant aussi que plus il y a accès aux jeux de hasard, plus l’incidence augmente, comme tend à le démontrer l’expérience australienne, un pays qui détient un record en terme de nombre de loteries-vidéos et de joueurs pathologiques, estimés à 7 % de la population. A Las Vegas, capitale mondiale du jeu, on dénombre aussi plus de joueurs accros que dans la moyenne nationale… Seule certitude, on peut admettre que les joueurs en difficultés se recrutent majoritairement au sein des joueurs réguliers, dont les études de clientèles montrent clairement l’importance : Synthèse ► Parler de dépendance, ce n'est pas parler d'excès ! 1.
Jeux de hasard et d'argent. Contexte et addictions Avant-propos L'industrie du jeu de hasard et d'argent constitue un secteur économique et financier important qui draine de l'emploi (direct et indirect), de la fiscalité et concerne une population de joueurs qui se chiffre en millions de personnes. D'après l'Insee, en 2006, près de 30 millions de personnes en France, soit trois sur cinq en âge de jouer, ont tenté leur chance au moins une fois par an à un jeu d'argent. Depuis 1975, le montant global des enjeux a doublé. D'après le rapport Trucy, le chiffre d'affaires de l'industrie des jeux autorisés est passé de l'équivalent de 98 millions d'euros en 1960 à 37 milliards en 2006. Les jeux de hasard et d'argent sont des pratiques sociales et culturelles inscrites dans une histoire très ancienne des loisirs. Les méfaits possibles du jeu attirent de plus en plus l'attention des pouvoirs publics et des opérateurs de jeu eux-mêmes. Le groupe d'experts a consulté plusieurs rapports et auditionné 8 personnalités engagées sur ces problématiques.
Les jeux éducatifs sont-ils vraiment efficaces? S’il est vrai que le jeu favorise le bon développement et l’apprentissage des tout-petits, peu d’études scientifiques ont démontré que les jouets dits éducatifs y contribuaient davantage que d’autres types de jeu. Peu d’éléments probants viennent appuyer les éventuels liens entre jeux éducatifs et développement intellectuel. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le Conseil canadien sur l’apprentissage dans son rapport Jouets éducatifs: apprendre à jouer ou jouer pour apprendre?, publié en 2010. Pour l’ergothérapeute Francine Ferland, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, le sceau «éducatif» ne signifie pas qu’un jouet est meilleur qu’un autre. Quelques exemples de bons jouets Une valise de déguisement, selon l’ergothérapeute Francine Ferland: «Avec différents vêtements et accessoires, cela plaît à l’enfant, même lorsqu’il est plus vieux. Où en est l’enfant dans son développement? Jouer c’est déjà apprendre L’importance du jeu libre La polyvalence du jouet
L’addiction aux jeux de hasard et d’argent Le jeu est une activité humaine essentielle. Le jeu est universel, il apporte plaisir et récompense. La grande majorité des joueurs a une pratique « sociale » ou « récréative ». Pour quelques personnes, le jeu sera excessif ou pathologique. Quand peut-on dire d’un joueur qu’il est un joueur à risque, excessif ou pathologique ? Que classe-t-on dans les jeux de hasard et d’argent ? Se classe dans la catégorie « Jeux de hasard et d’argent » : les jeux de loterie (loto, jeux de grattage, Rapido, Keno, etc.)les jeux de casinos (machines à sous, roulette…)les paris hippiques ou sportifs le poker. Est-ce que je suis un joueur excessif ? Je peux jouer sans me rendre compte des heures que j’y passe.J’accorde la priorité au jeu au détriment d’autres occupations. A quel moment je peux devenir un joueur pathologique Le parcours du joueur pathologique Le joueur pourra avoir d’autres troubles (une autre addiction, des troubles de l’humeur, des troubles anxieux). ... Pourquoi chercher de l’aide ?
Jeux à gratter : accro, je dépense 4.000 euros... par mois. Je ne maîtrise plus rien Les jeux de grattage connaissent année après année un succès grandissant auprès des Français. (AFP/E. CANCET) Je n’ai jamais été un joueur invétéré. Lorsque je voyais les gens gratter sur ces bouts de papier, j’étais le premier à déclarer : "Ils sont fous. Un jour, sans raison particulière, j’ai acheté un CASH, j’ai gratté et j’ai remporté 100 euros. Ce qui a commencé comme un simple plaisir de jouer est devenu aujourd’hui une dépendance. Montée d’adrénaline, je perds tout contrôle Tous les jours, je me rends au bureau de tabac près de chez moi pour acheter des jeux à gratter. Lorsque je vois s’afficher ces sommes astronomiques – 100, 500 ou encore 10.000 euros – mon sang ne fait qu’un tour. Je ne travaille plus depuis sept ans, et je perçois une pension d’invalidité de 1.400 euros tous les mois. Aujourd’hui, je peux le dire sans gêne : oui, je suis malade. J’ai rendu ma CB et j’attends d’être mis sous curatelle En 2009, j’ai reçu un héritage de mes parents. Une addiction pour une autre
interview de Abdou Belkacem (docteur interrogé par France-soir) by tpevip Nov 7