Nike publie un nouveau rapport sur la responsabilité sociale Depuis dix-huit mois, l'entreprise américaine note ses fournisseurs sur la base d'un critère social Le Monde | 14.04.2005 à 14h50 • Mis à jour le 10.03.2008 à 14h22 | Par Cécile Prudhomme Le géant des chaussures de sport, Nike, veut devenir un modèle d'entreprise éthique. Après avoir été placé sous les feux des projecteurs pour de mauvaises conditions de travail chez ses fournisseurs à la fin des années 1990, Nike a décidé de s'engager dans le domaine de la responsabilité sociale. Mercredi 13 avril, l'entreprise a publié un rapport d'une centaine de pages sur ce thème, dans lequel elle détaille les conditions de travail dans ses usines et ses initiatives pour identifier les bons fournisseurs qui respectent leurs salariés et les normes environnementales. C'est le deuxième du genre — le dernier date de 2001 — et Nike compte l'actualiser chaque année. Nike s'est doté d'un système d'audit interne pour mieux contrôler ses usines et les pratiques de ses sous-traitants.
Visions Mag - Nike : le géant américain qui n’a pas d’usine aux Etats-Unis 1964, Etats-Unis. Phil Knight et Paul Bowerman créent une entreprise sous le nom de Blue Ribbon Sport (BRS). Dès le début de son histoire, la firme est marquée par les échanges internationaux. En 1950, Bill Bowerman, entraîneur d’athlétisme à l’université de l’Oregon, et Phil Knight, décident d’importer du Japon des chaussures d’athlétisme peu chères et de haute technicité. Pour quelques dollars de plus Phil Knight aura la vision extraordinaire de penser à l’externalisation de la fabrication des articles. Trouver chaussure à son pied L’adoption du « swoosh », la célèbre virgule en 1971 marque un tournant dans l’histoire de l’entreprise. [soundcloud url= » /] Le monde à ses pieds Signe du succès de la multinationale, elle entre en bourse en 1980. Le salaire de la peur Depuis, le modèle Nike a fait des émules.
Nike, Puma et Adidas répondent favorablement aux pressions de Greenpeace Avec deux rapports parus pendant l'été, Greenpeace a choisi de taper fort sur l'industrie textile et en particulier sur les équipementiers sportifs. En juillet, le premier rapport « Dirty Laundry » relayait les rejets de produits chimiques mesurés par Greenpeace dans l'eau des fleuves proches des usines des sous-traitants de grandes entreprises textiles telles que Nike, Adidas et H&M. Dans le deuxième rapport « Dirty Laundry 2 : Hung out to dry » publié récemment, Greenpeace a cherché la présence de ces substances dangereuses dans les vêtements de 15 marques (1). Conclusion ? Les deux tiers des échantillons contenaient des substances de la famille des alkylphénols connues pour être des perturbateurs endocriniens. Pression médiatique sur les géants du sport Greenpeace a ainsi resserré l'étau autour des grandes marques et prouvé l'utilisation de substances dangereuses dans le processus de fabrication des vêtements. Quelques efforts encore insuffisants
Cambodge : ils réclamaient 11 euros de plus par mois, Nike les licencie ! Des centaines d’ouvriers d’une usine sous-traitante de la firme américaine Nike ont été licenciés après une série de protestations concernant les salaires. Ils ont osé manifester contre leurs dures conditions de travail, ils se sont fait licencier. Leurs réclamations : une hausse à hauteur de 11 euros sur un salaire mensuel de 57 euros. Ils sont 288 à avoir été remerciés à l’usine Sabrina Garment Manufacturing pour avoir participé à cette grève les 27 mai et 3 juin derniers, provoquant des heurts avec la police, selon les syndicats. Forcés de démissionner de leur emploi sans compensation 23 ouvriers ont été blessés suite à des heurts entre policiers et grévistes dans cette usine sous-traitante de Nike au Cambodge. Nike a fait part de sa « préoccupation », et a indiqué que le groupe avait ouvert une enquête, ajoutant qu’ils attendaient de ses fournisseurs qu’ils respectent les droits des salariés, selon un porte-parole de l’entreprise. Les revendications sociales montent dans le textile
Réguler ou abolir le travail des enfants - Monde Conditions de travail, amélioration des conditions de travail, santé, conditions de travail travail emploi europe Après les scandales chez Nike hier, chez Apple aujourd'hui via son sous-traitant taïwanais Foxconn, le travail des enfants fait partie de ces phénomènes dont la condamnation semble évidente. 215 millions d'enfants entre 5 et 17 ans travaillent selon l'OIT (2008). Ils sont dans des situations très variées selon qu'ils sont scolarisés ou non. Parmi les enfants européens qui travaillent, 2 millions sont Britanniques, 500 000 sont Italiens. La majorité des enfants travaillent en Asie du Sud-Est, dont près de 100 millions en Inde. Le refus d'y avoir recours, directement ou par le biais de la sous-traitance, occupe d'ailleurs une place de choix dans les « codes de bonne conduite » adoptés par les entreprises soucieuses de respectabilité. Vous affirmez que la condamnation du travail des enfants est loin d'être aussi consensuelle sur le plan mondial qu'il n'y parait. Mais n'est-ce pas risqué de relativiser ? Vous parlez des enfants en tant qu'acteurs. Repères
La Chine devient trop chère pour Nike et Adidas - 23 décembre 2013 La Chine devient trop chère pour Nike, Adidas et leurs concurrents. Les salaires des ouvriers augmentent rapidement, alors que la production des leaders des articles de sport est très gourmande en main d'oeuvre. Pour l'heure, ce sont les pays du Sud-Est asiatique qui raflent la mise, mais à terme c'est bien le consommateur qui risque de payer l'addition. Même si ces grandes marques investissent beaucoup dans la publicité, les coûts de production sont toujours le premier poste de dépense. Résultat: les grands gagnants aujourd'hui, ce sont les pays du Sud-Est asiatique. Mais l'arrivée des imprimantes 3D pourrait bien bouleverser la donne. Xerfi Canal pour Challenges (article publié à l'origine ici) Retrouvez toutes les études de Xerfi sur cette page.
Nike publie la liste de ses sous-traitants Les militants de la Clean Clothes Campaign (fédération mondiale d'ONG) obtiennent enfin ce qu'ils réclamaient depuis des années : la publication, par Nike, de la liste et de la localisation de ses ateliers production pour permettre une évaluation indépendante des conditions de travail. Le groupe a choisi de révéler ces informations dans son rapport de responsabilité sociale, publié hier. 700 usines y figurent, dont 124 en Chine, 74 en Thaïlande, 35 en Corée du Sud et 34 au Vietnam. Nike est la première multinationale du textile à dévoiler volontairement l'ensemble de sa chaîne de production et reconnaît en outre que « dans certaines usines où sont fabriqués ses produits, les travailleurs subissent diverses formes de harcèlement et sont obligés d'accepter des heures supplémentaires de travail ». Le groupe reconnaît par ailleurs que des « pratiques montrées du doigt sont toujours appliquées dans certains ateliers où les ouvriers sont exploités ». Une conséquence de l'affaire Kasky
Cette grève en Chine qui menace Adidas, Nike et Reebok - 23 avril 2014 Les salariés chinois ont de la suite dans les idées. Lundi, dans la province du Jiangxi, 2.000 salariés d'une usine du chinois Yue Yuen, le plus gros fournisseur en chaussures de Nike, Adidas et Reebok ont pointé à leur lieu de travail avant… de rentrer tranquillement chez eux. Ils rejoignent les 10.000 collègues d'une autre usine située à Dongguan dans la province voisine du Guangdong, en grève depuis le 14 avril (voir photo ci-dessus). Les revendications des grévistes dans les deux sites de production sont les mêmes: paiement des heures travaillées -ce qui n'est pas toujours le cas- et augmentation des salaires de 30%. A cela s'ajoutent des revendications moins habituelles : les grévistes souhaitent que le groupe chinois respecte les contributions légales à leurs plans d'assurance sociale, voire qu'il les revalorise. Les Chinois redoutent des délocalisations Plus récemment, Yue Yuen a délocalisé une partie de sa production en Indonésie et au Vietnam. La solution préconisée par Adidas
Le travail des enfants dans le monde 16 décembre 2014 - 264 millions d’enfants dans le monde sont occupés économiquement, dont 168 millions illégalement. C’est ce cas précis qui est nommé « travail des enfants ». Ce chiffre est encore important, mais le travail des enfants régresse. État des lieux et évolution En 2012, 264 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans, soit 16,7 % de la population de cette classe d’âge, sont « occupés économiquement », selon l’Organisation internationale du travail (OIT), c’est-à-dire qu’ils ont travaillé au moins une heure au cours de la période d’observation (voir définitions ci-dessous). Entre 2008 et 2012, le nombre d’enfants occupés économiquement a diminué de 41 millions et la proportion est passée de 19,3 à 16,7 %. L’Afrique subsaharienne est la région où la proportion d’enfants occupés économiquement est la plus élevée : ils représentent 30 % de la population de cette classe d’âge. Types de travail occupés par les enfants dans le monde Davantage de jeunes garçons au travail
Ethique. Comment Nike a été forcé de changer ses pratiques Rédigé par Annabelle, le 11 Jan 2013, à 15 h 50 min Cette information dont le Guardian(1) anglais s’est fait écho l’année dernière devrait convaincre même les plus sceptiques : oui, le travail et l’activisme des associations peut donner des résultats concrets ! Cela se produit même lorsqu’on s’attaque à des “Goliath” : Nike, qu’on ne présente pas, a plié sous la pression des activistes qui l’exhortent depuis des années à employer des méthodes plus éthiques. Un travail de longue haleine pour la défense des droits Cela fait 20 ans que Nike est régulièrement attaqué pour des pratiques plus que douteuses dans le meilleur des cas, inadmissibles voire inhumaines dans d’autres. Nike a souvent été pris en exemple de l’horreur via des photos chocs ou par le biais de documentaires dénonçant les pratiques honteuses de certaines multinationales. Ces méthodes répréhensibles sont très bien illustrées dans le documentaire de Michael Moore The Big One sorti en 1997. Michael Moore – The Big One par Fanoufm
Travail des enfants « Le travail des enfants laisse de graves séquelles chez les enfants eux-mêmes et la société dans son ensemble. Les enfants travaillent aujourd'hui dans des situations dangereuses. Ils en garderont demain des traumatismes sur le plan physique, intellectuel, affectif. Leur vie d'adulte sera marquée par le chômage et l'illettrisme. » Kofi Annan, Secrétaire Général des Nations Unies « Nous n'avons pas le temps d'apprendre ou de lire, ni de jouer ou de nous reposer, nous travaillons dans des conditions dangereuses et n'avons aucune protection ». Le Forum des Enfants contre les formes les plus intolérables de travail des enfants, Bangkok, 1997 Qu'est-ce que le travail des enfants ? Travailler, dans certains cas, peut être un facteur positif dans le développement de l'enfant ; cela peut lui donner le sens des responsabilités et lui permettre d'acquérir des compétences qui lui seront utiles ainsi qu'à la collectivité. Etude de cas : Foussenatou Nounotin Pourquoi les enfants travaillent-ils ?