Nouvelle agression du PS contre la loi de 1905 Vive inquiétude chez les évêques : "Obligation de neutralité dans les structures privées accueillant des mineurs" La proposition de loi Laborde Jeudi 12 mars 2015 sera présentée à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs et à assurer le respect du principe de laïcité ». Face à ce texte, la Conférence de Evêques de France exprime sa très vive inquiétude. Elle souligne que lier le respect de la neutralité à la nature du financement est un dévoiement de la lettre comme de l’esprit de la loi de 1905 qui régit notre laïcité. Elle dénonce fermement une nouvelle attaque qui cherche non plus seulement à reléguer les religions dans la sphère privée mais dorénavant à les cacher en les faisant disparaître progressivement de tout lieu de vie sociale. + Georges PONTIERArchevêque de MarseillePrésident de la CEF
Laïcité à l’école : du vivre-ensemble à l’exclusion LE MONDE | • Mis à jour le | Par Aurélie Collas Le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, l’a réaffirmé mardi 24 mars, au lendemain du premier tour des élections départementales : il est favorable à la suppression des menus de substitution dans les cantines scolaires pour les enfants ne mangeant pas de porc. « Il y a une crise républicaine grave, a affirmé sur RTL l’ancien chef de l’Etat. La République, c’est la laïcité, et la laïcité ne doit pas souffrir d’exception. » Lire aussi : « Votre Bible, à vous, ce sont les programmes » Comme toujours quand la République est perçue comme menacée, c’est l’école qu’on appelle au secours. C’est le maire UMP de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Gilles Platret, qui a relancé le débat sur les cantines en annonçant le 10 mars, à quelques jours des élections départementales, sa décision de supprimer les menus de substitution les jours où est servi du porc. Lire aussi : Cantines scolaires : Christian Jacob se démarque du maire UMP de Chalon-sur-Saône
Pétition à Najat Vallaud-Belkacem. - Observatoire des programmes scolaires Madame le ministre, Face à l’ampleur des réactions de soutien de certains jeunes aux attentats terroristes qui ont récemment ensanglantés notre pays, vous avez annoncé une « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République ». Dans le plan que vous avez présenté le 22 janvier dernier, vous insistez sur le rôle des associations d’éducation populaire pour transmettre ces valeurs et indiquez votre volonté de renforcer leur financement. La Ligue de l’enseignement est la principale de ces associations. Or, cette association militante, qui ne cache pas ses sympathies politiques socialistes, cumule déjà plus de 25,6 millions d’euros de subventions directes de votre ministère. Le discours subversif et les idées défendues par cette structure, allant à l’encontre des valeurs de la République Aujourd’hui plus que jamais, notre pays à besoin de renforcer sa cohésion. Je vous prie d’agréer, Madame le ministre, l’assurance de la considération dûe à votre fonction.
J. Jaurès : Discours de Castres, 30 juillet 1904 (1904) L'enseignement laïque Discours de Castres, 30 juillet 1904 Démocratie et laïcité sont deux termes identiques. Qu'est-ce que la démocratie ? Mais qu'est-ce à dire ? La religion dans la société Mais pourquoi ceux qu'on appelle les croyants, ceux qui proposent à l'homme des fins mystérieuses et transcendantes, une fervente et éternelle vie dans la vérité et la lumière, pourquoi refuseraient-ils d'accepter jusque dans son fond cette civilisation moderne, qui est, par le droit proclamé de la personne humaine et par la foi en la science, l'affirmation souveraine de l'esprit ? Conquêtes décisives Mais maintenant, pour le grand effort qui va de la Réforme à la Révolution, l'homme a fait deux conquêtes décisives : il a reconnu et affirmé le droit de la personne humaine, indépendant de toute croyance, supérieur à toute formule ; et il a organisé la science méthodique, expérimentale et inductive, qui tous les jours étend ses prises sur l'univers. Notes 1 Pierre-Paul Royer-Collard (1763-1845).
Chahla Chafiq - شهلا شفيق - Laïcité et égalité des sexes : les enjeux actuels - Regards de femmes (13 octobre 2014) Contribution au colloque "La laïcité : une force et un bouclier pour les femmes", organisé par l'association Regards de Femmes, le 13 octobre 2014, à l'occasion de la 4e quinzaine de l'égalité femmes-hommes (Lyon) En téléchargement ici. Laïcité et égalité des sexes : les enjeux actuels Depuis la révolution iranienne de 1979 et la victoire des islamistes, le monde connaît un développement multiforme de l'islamisme dans ses différentes versions, radicales ou libérales. Ces mouvements qui idéologisent l'islam, se croisent sur la projection d'un ordre sexué, colonne vertébrale de leur projet politique visant à l'instauration d'une « oumma » (communauté musulmane) sur laquelle ils régneraient. Ce souci et cet intérêt dépassent largement les mouvements islamistes et se retrouvent dans les mouvements politiques basés sur l'idéologisation du christianisme qui présentent, eux aussi, diverses tendances plus ou moins radicales ou libérales. Les ruses discursives Chahla ChafiqSociologue, écrivaine
Laïcité: le sociologue Jean Baubérot, attaqué par Fourest, répond - Bibliobs Historien et sociologue, Jean Baubérot a été le premier titulaire de la chaire «Histoire et sociologie de la laïcité» à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, dont il est Président d’honneur. Il est l’auteur d’une œuvre immense et a raconté son itinéraire dans «Une si vive révolte» (L’Atelier, 2014). Il vient de publier un «Petit manuel pour une laïcité apaisée» avec le Cercle des enseignants laïques, aux éditions La Découverte. L’Obs. Jean Baubérot. Je n’ai pas varié là-dessus. Mais on pourrait aussi se demander pourquoi la laïcité serait le seul terme qui ne pourrait souffrir aucun adjectif. Etiez-vous opposé à cette loi Savary, comme le laisse entendre l’ouvrage de Caroline Fourest ? A partir d’un extrait d’un mail, que ses lecteurs ne peuvent pas consulter, elle insinue en effet que j’aurais eu une «position» hostile à la loi Savary. Quand vous dites qu’elle «minimise» les conflits entre laïques dans son ouvrage, que voulez-vous dire ? Je vous donne un exemple parmi d'autres.
Une vraie critique de la religion : chiche Mélenchon ! Le Parti de gauche (PG), de Jean-Luc Mélenchon, a refusé de s’associer à une manifestation dite en faveur d’une lutte contre l’islamophobie à la Bourse du travail de Saint-Denis. Son coordinateur général, Eric Coquerel, a confié à l’Express : «Le terme d’islamophobie nous pose problème depuis plusieurs années. Il est difficile, en effet, de faire la part entre la libre critique de la religion et le racisme. Le texte, par ailleurs, ne cite pas les autres formes de racisme. Quel bonheur, enfin, qu’à gauche, qui plus est dans la gauche antilibérale, qui est ma sensibilité, on lutte contre un autre genre d’amalgame qui consiste à assimiler la critique des religions à l’islamophobie quand elle aborde l’islam, à la christianophobie quand elle concerne le christianisme, à l’antisémitisme quand il s’agit du judaïsme, avant que l’athéisme lui aussi ne le soit au blasphème. Les propositions politiques du Front de gauche m’agréent presque totalement en matière de politique intérieure.
Aucune laïcité n'est absolue Algérie : l'islam sous administration coloniale Dans le cadre du séminaire que le professeur Henry Laurens anime chaque mercredi au Collège de France, Oissila Saaidia, professeure d’histoire contemporaine à l’université Lyon 2 et spécialiste des religions, a présenté le 20 novembre 2013 sa thèse sur la religion dans l’Algérie coloniale de 1830 à 1914. Elle donne des clés pour comprendre le passé, mais elle est aussi d’une actualité brûlante. En 1830, quand les Français débarquent dans la régence d’Alger, ils se heurtent à un défi majeur : la prétention de l’islam à régir tous les aspects de la vie publique et privée. Pas question de l’accepter, sous peine de devoir renoncer à leur projet de conquête. Débute alors un lent travail de grignotage pour réduire ce phénomène global, social, total qu’est l’islam à un culte encadré et surveillé par l’administration coloniale. Le culte musulman mis en place n’a pas les moyens de contrôler toute la société, ni toute la religion.
LAÏCITÉ & autres textes pédagogiques FERDINAND BUISSON Les éditions THÉOLIB viennent de publier dans leur collection "Sources Laïques" un livre de 200 pages intitulé : Ferdinand Buisson - Laïcité & autres textes pédagogiques - Extraits de "La bible des hussards noirs". Voici l'Avant-propos écrit par l'auteur-éditeur : Pierre-Yves RUFF, Laïcité, neutralité, et horizon républicain Le côté ouvert du triangle “D’autre part, – il est à peine besoin de formuler cette prescription, – le maître devra éviter comme une mauvaise action tout ce qui, dans son langage ou dans son attitude, blesserait les croyances religieuses des enfants confiés à ses soins, tout ce qui porterait le trouble dans leur esprit, tout ce qui trahirait de sa part envers une opinion quelconque un manque de respect ou de réserve.” Si la loi de 1905 est un document simple, dont la compréhension ne demande qu’un peu de bonne volonté, le concept de laïcité recouvre une vaste pensée. De nos jours, cette vaste pensée paraît largement méconnue. Mais je commence avec “laïcité”.
Musulman-citoyen: Laïcité, Fraternité, Spiritualité Dans la poisseuse atmosphère islamophobe qui envahit en l'abêtissant ce pays, le conduisant ainsi aux abîmes, un instant de fraîcheur intelligente a ouvert sur un autre avenir : Lassana Bathily, jeune musulman malien originaire de la région de Kayes, s'est vu attribuer le 20 janvier 2015 en grande pompe, au ministère de l'Intérieur et en présence du Premier ministre, la nationalité française. Retournement de situation : à ce jeune homme entré en France en 2006, sans papiers, le même pouvoir en la personne d'un préfet avait fait obligation, fin 2010, de quitter le territoire. Et il avait alors fallu une forte mobilisation associative, menée par les enseignants qu'il avait eus au lycée, pour qu'il obtienne un titre de séjour en juin 2011, permis dont le renouvellement annuel est par essence fragile. D'où vient ce changement d'attitude de la part de la République ? Mais que devient alors cette fameuse neutralité laïque en matière de religion ? La laïcité, d'abord. 1905.