Bricole it Yourself: la bombe à graine En collectif ou en solo, à la manière d’un commando ou en jardinier urbain responsable, la saison de la fabrication des bombes à graine est ouverte. La bombe à graine revient avec les beaux jours et la période du semis que tout bon jardinier sait identifier (jusqu’à fin mai dans nos contrées). « Seed bombs » en anglais, ces boules de semence sont chargées de redonner ses droits à la nature en ville. Le jardinier guerillero les lance derrière les murs et palissades des chantiers et terrains en friche, ou coince la version bombe à fissures dans la fente d’un mur pour y voir pousser herbes folles ou fleurs de saison. Les tutos en ligne prolifèrent, depuis les plus militants jusqu’aux plus bucoliques et érudits (le choix des graines est évidemment central dans l’affaire). Sur le principe, cependant, la méthode est simple et nécessite uniquement deux-tiers d’argile, un tiers de terre, des graines et un peu d’eau. Un peu d’histoire Un peu de politique Mode d’emploi de la bombe à graines Matériel
A Nantes, les déchets ont du cachet Dans un quartier défavorisé de Nantes, une association a installé un composteur sophistiqué. Objectif : convivialité et écologie. Retour sur une initiative exemplaire. Et réussie. Un étrange objet s'est posé sur un trottoir de Nantes. Encouragées, les Idéelles s'adressent à Faltazi, une agence de design nantaise. En 2011, les designers dessinent donc un composteur à la demande des Idéelles. Le composteur, calibré pour quarante foyers, a fait le plein d'inscriptions en quelques semaines. « Ce projet est politique », affirme Laurent Lebot. Californie : «On prévoit des sécheresses plus longues et plus graves» Juliet Christian-Smith est scientifique spécialiste du climat, basée à Oakland (Californie). Chercheuse associée au Pacific Institute, elle appartient à la Union of Concerned Scientists et revient pour Libération sur la grave sécheresse frappant la Californie depuis quatre ans. «2014 a été l’année la plus chaude enregistrée, et pour l’avenir, on prévoit des sécheresses plus longues et plus graves. On va perdre les quantités de neige sur lesquelles le système d’irrigation est basé, et elle fond de plus en plus tôt. Dans le même temps, jusqu’ici, il y a eu surconsommation d’eau par les agriculteurs, notamment sur les eaux souterraines : on a perdu 140 km3 entre 1900 et 2008. «Depuis des décennies, on utilise bien plus d’eau qu’il n’en arrive dans le système. «L’Etat n’a pas exercé son autorité de façon responsable» «Ce qui est tragique, c’est que les gens ont géré l’eau de façon séparée, comme si les autres n’existaient pas. «Il faut réviser complètement le système.