«Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48» Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. À peine la course finie, le staff des équipes rivales et les journalistes sportifs accusent la championne d’être un homme. Les épaules de Caster Semenya sont trop larges, son bassin trop étroit, sa poitrine trop plate, ses maxillaires trop carrées… «trop», «trop», «trop»… pour être considérée comme une «authentique femme». Le commentateur Mondenard déclare même sur Europe 1 «onze athlètes avaient une culotte et une seule avait un bermuda» (1). L’accès aux toilettes pour dames lui est interdit (alors qu’elle urine avec une vulve). Les personnes qui, comme Caster Semenya, naissent pseudo-hermaphrodites nous obligent donc à revisiter cette question des catégories sexuelles avec des yeux nouveaux (6). Photo © Reuters
Devenir des jeunes des quartiers populaires et Avenir de notre démocratie | Ligue des Droits de l'Homme de Roanne et du Roannais Nous recevons de notre collègue Joëlle Bordet, Psychosociologue, militante des CEMEA et membre du comité central de la LDH, la réflexion suivante: Devenir des jeunes des quartiers populaires et Avenir de notre démocratie Défis pour l’Education populaire Joëlle Bordet, Psychosociologue, militante des CEMEA Mars 2015 Les graves événements du mois de janvier 2015 et l’onde de choc qu’ils ont produite nous montrent la nécessité pour tous les militants de l’Education populaire de dépasser la sidération et d’encore mieux identifier nos responsabilités et les enjeux auxquels nous devons faire face à court et moyen terme. Un des premiers défis est d’être présent, de partager des situations qui, même si nous les redoutions, sont tellement difficiles à anticiper et à transformer. Un deuxième défi est de mettre au travail en profondeur nos valeurs, nos points de repères partagés à propos de nos conceptions humanistes et laïques. [1] Adolescence et idéal démocratique. J'aime : J'aime chargement…
Y a-t-il un alpha dans la meute? - Le Temps Ayant passé treize étés à observer une meute sur l’île d’Ellesmere, au Canada, le zoologiste états-unien L. David Mech fait, en 1999, une déclaration dont le ton penaud cache des implications fracassantes pour le petit monde des experts en loups. «On s’est trompés», dit-il, en gros, dans un article intitulé «Alpha Status, Dominance, and Division of Labor in Wolf Packs», publié dans le Canadian Journal of Zoology: les individus alpha, censés dominer le groupe à l’issue d’un processus de compétition, n’existent pas. Pas comme on le croyait, dans tous les cas. Flash-back: on est en 1947. Une histoire de famille Le hic? Re-flash-back. Babouins et management Viennent ensuite les études en captivité: c’est en observant les babouins du zoo de Londres que le zoologiste Solly Zuckermann a élaboré la théorie de la dominance, à la fin des années 1920. Aujourd’hui, les primatologues (et les «loupologues», si on ose) savent que la théorie classique de la dominance est périmée.
Petite histoire de la Palestine pour les nuls | Les échos de l’histoire Non, le conflit israélo-palestinien n’est pas une guerre de religion à proprement parler, même si sa dimension religieuse est fondamentale. Non, le sionisme ne relevait pas du complot. Non, les Etats-Unis n’ont pas été systématiquement favorables aux initiatives d’Israël. Non, aujourd’hui comme hier, les Palestiniens et les Israéliens n’approuvent pas tous les actions de leurs dirigeants. Non, l’évacuation de la bande de Gaza par les Israéliens en 2005 ne reflétait pas une volonté de dialogue avec les Palestiniens. Malgré l’importance du traitement médiatique de ce conflit, j’entends très fréquemment des inexactitudes sur le sujet. Jérusalem, la ville trois fois sainte Détail de l’arc de Titus, à Rome : la ménorah symbolise le sac de Jérusalem par les Romains. Dans la tradition chrétienne, c’est aussi à Jérusalem que se trouve le Saint-Sépulcre, le tombeau du Christ. VIIe-XIXe siècle : domination musulmane et croisades XIXe siècle : l’essor du mouvement sioniste Les efforts diplomatiques
Fatema Mernissi: Seules les musulmanes persécutées intéressent l’Occident Seules les musulmanes persécutées intéressent l’Occident Sociologue marocaine iconoclaste, Fatema Mernissi publie “Le Harem et l’Occident”. Un livre rebelle et provocateur qui dénonce les clichés sur la femme orientale, jusqu’au paradoxe. Propos recueillis par Valérie Colin-Simard Seules les musulmanes persécutées intéressent l’Occident Sociologue marocaine iconoclaste, Fatema Mernissi publie “Le Harem et l’Occident”. J'aime : J'aime chargement… « Les femmes musulmanes sont une vraie chance pour le féminisme ». Entretien avec Zahra Ali Zahra Ali est engagée depuis de nombreuses années au sein de dynamiques musulmanes, féministes et antiracistes. Elle est doctorante en sociologie à l'EHESS et à l'IFPO. Elle vient de publier Féminismes islamiques où elle donne la parole à des chercheuses et militantes investies dans les mouvements du féminisme islamique (Omaima Abou-Bakr, Zainah Anwar, Margot Badran, Asma Barlas, Malika Hamidi, Saida Kada, Hanane al-Laham, Asma Lamrabet et Ziba Mir-Hosseini). Contretemps : La parution de ton livre paraît d'autant plus importante aujourd’hui que parler de féminisme islamique suscite en France des réactions immédiates de surprise voire d’incompréhension. Zahra Ali : L’association des deux termes « féminisme » et « islam » n’est pas évidente pour beaucoup de gens. Contretemps : A ce sujet, on peut noter que certaines des auteures de l’ouvrage ne reprennent pas à leur compte le terme de « féministe ». Zahra Ali : Effectivement. Zahra Ali : Tout à fait. Zahra Ali : Oui, tout à fait.
Comprendre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes pour résister Ces derniers mois, la médiatisation des violences sexuelles faites aux femmes a atteint l’élite politique : affaire DSK, affaire Tron ont tenu une bonne place dans les médias. Déplacement significatif du problème, puisqu’auparavant, le traitement médiatique des violences sexuelles s’était focalisé sur les banlieues, présentées comme le lieu de tous les dangers pour les jeunes femmes. Ainsi, en septembre 2010, la programmation de La Cité du Mâle, documentaire de Cathy Sanchez produit par Dock en Stock pour Arte présentait un tableau particulièrement outrancier de la situation : énumération macabre des meurtres et violences sexuelles subies par les jeunes femmes en particulier racisées[1] en banlieues, à l’exclusion de tout autre lieu, vocabulaire spécifique (« lapidation », « immolation »), portraits très fabriqués de jeunes hommes arabes violents[2]. Il ne suffit donc pas de dénoncer le racisme mais de construire une riposte féministe à cette perversion de notre lutte. Le ralliement
Les hommes sont-ils tous des violeurs ? Les féministes sont très souvent accusées de dire que tout homme est un violeur. Je suis toujours surprise de l'énergie à véhiculer des rumeurs autour des féministes, rumeurs que nous passons un temps assez considérable à démentir. Ce temps ne peut être consacré à une lutte active et c'est assez ironique lorsqu'on se rappelle que beaucoup de gens nous disent qu'on ne s'occupe pas "des vrais problèmes". Dés leur petite enfance, leurs parents, leurs amis, l'école, la télévision, les productions culturelles diverses et variées indiquent aux femmes qu'il faut "faire attention". A l'âge adulte (entre 18 et 75 ans, en métropole) on estime que 84 000 femmes sont victimes de viols et de tentatives de viol. 90% d'entre elles connaissent leur agresseur ; dans 37% des cas il s'agit du conjoint. Les féministes travaillent d'abord à faire reconnaître le viol pour ce qu'il est ; un crime commis par un homme qu'on connait. Alors pourquoi dire que "tout homme est un violeur" ?
Les yeux noirs - Guide à l'usage des hommes cis mobile.lesoir Le port du voile islamique par les femmes musulmanes est désormais autorisé dans la Gendarmerie royale du Canada, a annoncé mardi le gouvernement canadien. « Cette addition à l’uniforme » de la police montée a été décidée récemment par le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Bob Paulson, a dit à l’AFP Scott Bardsley, porte-parole du ministère de la Sécurité publique. La décision « de permettre aux membres féminins de confession musulmane de porter le hijab, si elles le désirent », vise à encourager ces dernières « à envisager une carrière avec la Gendarmerie royale du Canada », a déclaré M. Bardsley, confirmant des informations du quotidien La Presse. Le porte-parole n’était pas en mesure de dire si des femmes portent actuellement le hijab dans la police fédérale, renvoyant l’AFP à la GRC, qui n’avait pas encore réagi. 3 sortes de hijab ont été testées Trudeau en faveur du burkini
Guillaume Leroy: En Suisse, les enfants de père inconnu sont placés sous curatelle et la mère n’a pas l’autorité parentale Quelques précisions importantes à propos du premier texte de loi (modification du Code civil du 1er janvier 2013 relative à la Protection de l’adulte, droit des personnes et droit de la filiation) qui est un texte dangereux. Pourquoi ? Parce que cette modification de loi donne tout pouvoir à l’état pour mettre des personnes sous tutelle, les placer et les interner (placement à des fins d’assistance - art. 428, etc.) de force, tout en restant flou sur les conditions justifiant ces mesures (par exemple, l’incapacité de discernement qui peut être tout et n’importe quoi, les pathologies psychiques également). Donner un si grand pouvoir avec des notions floues, c’est ouvrir la porte à tous les abus. D’autant plus que peu avant l’entrée en vigueur de cette loi, les autorités suisses ont engagé un grand nombre de psychiatres et de psychologues dans les tribunaux. Les lois d’application (LaCC) de cette modification de loi contiennent d’ailleurs des pratiques dictatoriales très claires : III.
Dossier : Le « Marché Romantique et Sexuel », Partie 1 : Les femmes sont-elles des privilégiées ? Temps de lecture : 15 minutesNiveau de bullshit sexiste : Dangereusement élevé À parler d’amour, on entend souvent revenir une certaine théorie, celle de l’économie de marché sexuelle et romantique. Cette théorie ne date pas d’hier : elle est popularisée par Houellebecq depuis 1994 avec son célèbre Extension du domaine de la lutte. C’est un sujet qui deviendra récurrent dans quasiment tous ses livres : cet auteur aura construit toute sa carrière sur le thème de la « frustration sexuelle masculine » (sic) au sein du « marché romantique et sexuel ». Le fait qu’il soit un des auteurs français les plus vendus et connus est un indice éloquent à propos de la psyché générale de notre société. Nous allons entamer un dossier en plusieurs parties, qui explorera ce concept. Dans ce dossier sur le « Marché romantique et sexuel », nous allons définir très sommairement cette structure sociale supposée, puis nous développerons détails, sources et exemples au fur et à mesure de plusieurs articles. Bref.