La culture Alt-Right : de l’extrême droite française à «Fight Club» La culture Alt-Right : de l’extrême droite française à «Fight Club» Pr q lt l prss ngl-sxnn, mpssbl d’y chppr. Dps q l dbl st srt d s bît, l’«lt-Rght» - ctt nvll drt mrcn q s vt «ltrntv» ms s’ffrm vnt tt xtrêm - st prtt. Mêm s sn cœr mltnt n dpssrt ps l dzn d mllrs d mmbrs, ss têts d gndl, près ds nns s’xprmr dns n nbls d sts, frms d dscssns t d cnfrncs cnfdntlls dns ds hôtls bn mrch, nt dsrms drt ds prtrts sr ppr glc dns l prss grnd pblc. Vr d jtx cntrts d’dtn. Fn dcmbr, l Brtnnq Ml Ynnpls, 33 ns, mprsr tprclm d mvmnt, rç n vnc d 250 000 dllrs (236 000 rs) pr sn prchn lvr, mlgr l’ndgntn d mnd d l’dtn t ls ppls byctt.
A Ploudalmézeau, pas de flûte mais une chaîne YouTube en cours de musique Ils sont enseignants et débordent d’idées et d’envies. Dans leur classe, ils tentent de nouvelles manières d’enseigner, en inventent ou réinventent. Parfois ça foire, parfois ça marche. Aucune solution ne résoudra d’un coup de baguette les maux de l’école, ils le savent. A (re)lire, l’épisode 9 : «Jardin à l’école : à Toulouse, une maternelle trop kiwaï» L’établissement. L’idée. Je m’appuie aussi sur un réseau de profs comme moi, sur Twitter. Le résultat. Photo Logann Vince Marie Piquemal (6) Au collège, la musique suit son cours «Tu connais des gens qui sont devenus fans de flûte en sortant des cours de Mme Roland ?» Cette question est vieille comme nos souvenirs de cours de musique au collège, mais n’a plus nécessairement lieu d’être. La flûte à bec, que l’Education nationale a tenté d’inculquer (en vain généralement) à des générations de petites têtes blondes et brunes, ne fait plus partie du programme. Mais, si son apprentissage souvent caricaturé n’est plus d’actualité, comment enseigne-t-on la musique à l’école aujourd’hui ? Une heure par semaine, pas plus, pas moins, du CP (où l’on chante des comptines en chœur) à la 3e (la dernière année de pratique), voila le temps dévolu à cet apprentissage. Des élèves de 5e au collège Alfred-Sisley à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne), en 2013. «Trouvères et troubadours» La flûte au placard, les collégiens et leurs professeurs sont désormais soumis à un autre programme. Pour quel résultat ? Devenir Rachmaninov Qu’en est-il chez nos voisins ? A Tokyo. «Ecart générationnel»
Une histoire de France alternative en quatre dates originales L'enjeu de l'ouvrage dirigé par Patrick Boucheron est de construire, alors que les débats sur l’identité nationale ont miné le pays ces dernières années, un autre discours sur l’histoire de France que «nos ancêtres les Gaulois». 52 avant notre ère Alésia, le mythe fondateur sur lequel «on ne sait rien» La défaite d’Alésia selon une représentation du XIXe siècle. Photo Bianchetti. Oubliez vos certitudes : Alésia a eu lieu au XIXe siècle. Comprenez bien : il s’est effectivement passé quelque chose dans ce coin de Bourgogne en 52 avant notre ère (quoique les historiens se disputent encore sur l’ampleur de la bataille comme sur son lieu et sa date exacts…) Mais c’est au XIXe siècle que naît le mythe fondateur. Pourtant, beaucoup d’histoires de France font de ce non-événement l’an 1 du destin national. Une dernière pour la route ? Comment Shéhérazade repartit ragaillardie de Paris «Scheherazade» de Hermann Emil Sprengel (1881). Où rejaillit le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux
Une autre histoire de France est possible Une autre histoire de France est possible C’st n drôl d’hstr d Frnc. n hstr ù l n s pss rn Ptrs n 732. ù Vrcngtrx nît n 1828. ù l D Gll d 1940 st rcnt dps… Brzzvll, ù Cc Chnl prfm l mnd d sn «Nmr 5», ù Frntz Fnn, Dmnq d Vllpn t Smn d Bvr dtrônnt Npln, Clvs t Jnn d’rc pnthn ds Grnds Hmms. crt pr 122 hstrns ss l’trt d Ptrck Bchrn, mdvst ntr Cllèg d Frnc fn 2015, Hstr mndl d l Frnc, q prît jd Sl, st n vntr cllctv t jbltr, n drss grnd pblc, n cp dtrl t pltq l vll d l’lctn prsdntll. L’nj ? Cnstrr, lrs q ls dbts sr l’dntt ntnl nt mn l pys cs drnèrs nns, n tr dscrs sr l’hstr d Frnc. n dscrs q n st ps mnmntl t dnc ntmdnt, svnt sns êtr cdmq. «msns-ns !» lnc Ptrck Bchrn x cllbrtrs d ctt smm. Dépasser le cadre national pour s’inscrire dans le global Ils n’ont pas le même âge, enseignent à l’université, à Sciences-Po ou au Collège de France et travaillent sur des sujets aussi divers que l’impôt en 1789 ou les évêques au Moyen Age. On pourrait pourtant dire que les contributeurs à Histoire mondiale de la France font partie d’une même génération. Leur point commun : ils sont convaincus que l’histoire ne peut plus s’épanouir dans le cadre étroit des frontières nationales. Patrick Boucheron lui-même n’en revient pas : 95 % des intellectuels contactés pour nourrir cette «histoire monde» de la France ont immédiatement dit oui. Le désir de sortir de leur zone de confort, du cercle étroit de leur spécialisation. L’envie de s’engager collectivement et de redonner corps à «l’intellectuel collectif», forcément critique, à la façon d’un Pierre Bourdieu. Consécration Histoire mondiale de la France n’est certes pas la première à replacer l’Hexagone dans ses rapports avec ses voisins. «Nombril» Voyages (1) Avec Laurent Jeanpierre, Seuil, 2016.
Patrick Simon : "construire une cohésion à partir de la diversité, et pas dans sa négation” Vous travaillez depuis longtemps sur les questions de discrimination ethnique. Les débats déployés après la tuerie à Charlie Hebdo, portant sur la laïcité et la place de l’islam dans la société française, ne compliquent-ils pas votre analyse critique sur la réalité des discriminations ? Patrick Simon – L’horreur de ces assassinats nous plonge dans une politique de l’émotion. Pour ce qui est de l’évènement, on ne devrait pas trop focaliser le débat sur la scène intérieure : la tuerie à Charlie Hebdo répond à un enjeu géopolitique qui se déploie au Moyen Orient. Le traitement de l’évènement, maintenant, s’inscrit dans un contexte de crise permanente du modèle d’intégration et des relations à la réalité multiculturelle de la société. Il existe des visions très contradictoires sur la loi de 2004 ; quoiqu’on en pense, elle a créé un contentieux. Ce procès du communautarisme vous parait-il légitime ? Pour moi, cette accusation ne veut rien dire d’un point de vue sociologique.
Bernard Lahire : "Comment un objet insignifiant devient un objet sacré ?" En 2008, le musée des Beaux-Arts de Lyon exposait pour la première fois un tableau de Nicolas Poussin : Fuite en Egypte au voyageur couché, daté de 1657. Disparue pendant des siècles, la toile venait finalement d’être authentifiée parmi plusieurs copies, au terme d’une longue controverse opposant de nombreux experts. Le sociologue Bernard Lahire, auteur entre autres de La culture des individus, s’est penché sur l’histoire mouvementée de cette toile, pour éclairer en quoi l’art est traversé par le sacré et la magie. Son nouveau livre, Ceci n’est pas qu’un tableau, tire la sociologie de l’art vers la sociologie politique, pour interroger les mécanismes de domination sociale qui se cachent sous l’admiration des œuvres. Votre livre Ceci n’est pas qu’un tableau est le fruit d’une enquête de six ans. La presse est friande de ces récits de miracle, où, comme dans les contes de fée, des vilains crapauds sont transformés en princes charmants. Je suis parti de questions tout à fait candides.
Gentrification : hipsters sur la ville Ils ont des barbes et des casquettes, des vélos à pignon fixe et des tatouages sur les bras. Ils font leurs courses dans des épiceries bio, s’habillent made in France, jettent leur dévolu sur les bières Deck & Donohue brassées à Montreuil, affectionnent les bars à cocktails, les cafés filtre, les food trucks, les albums bien notés par Pitchfork. On les appelle couramment “hipsters”, catégorie à la réalité sociologique floue, mais à la popularité galopante. Ils traînent leurs Stan Smith dans les quartiers gentrifiés des mégalopoles mondiales qui tendent désormais tous à se ressembler. De l’Est parisien au secteur d’Echo Park à Los Angeles, de Williamsburg à New York, à Kreuzberg à Berlin, les paysages urbains s’homogénéisent à toute vitesse. >> Pour essayer les Inrocks premium gratuitement pendant une semaine Il vous reste 90% de cet article à lire. Déjà abonné ?
La culture des jeunes, aujourd’hui c’est tout un monde ! - Idées Manga, pop coréenne, série islandaise... Grâce à Internet, les moins de trente ans s'approprient librement une culture désormais mondialisée. Ce qui enrichit leur identité, selon deux sociologues. Comment les jeunes Français appréhendent-ils les cultures cosmopolites du XXIe siècle, du manga au rap, des séries télé américaines à la musique pop sud-coréenne ? Dans un partenariat fertile, deux sociologues de la culture ont croisé leurs méthodes et sensibilités pour interroger ces notions mutantes que sont la construction du goût, le rapport à l'identité ou aux langues étrangères telles qu'on les fréquente à travers les œuvres. Sylvie Octobre travaille au sein du ministère de la Culture et s'appuie en premier lieu sur des enquêtes statistiques — ici, un questionnaire conçu pour mille six cents jeunes de 18 à 29 ans représentatifs de la démographie française. Abonnez-vous à l'offre numérique
Reportage dans le nouveau Londres en pleine effervescence A Londres, s’il existe un métier frustrant, c’est bien celui de fabricant de cartes postales. Comment figer en un cliché une ville en constante évolution, dont des populations entières se déplacent en troupeau au rythme des appétences immobilières et de la gentrification ? Comment cartographier une skyline modifiée chaque mois par de nouvelles prouesses architecturales ? La City est ainsi une tache d’huile dont les bureaux high-tech, les lofts attenants et les commerces hors de prix sont en train de pousser l’opulence de la capitale toujours plus à l’est. Il vous reste 95% de cet article à lire. Déjà abonné ?
Kassav’, Vikings, Kalash : pourquoi la métropole n’a jamais rien compris à la musique antillaise Lorsque son bateau, en provenance de France, accoste au port de Pointe-à-Pitre en 1966, le jeune Fred Aucagos rapporte un sacré cadeau à son île natale : la première guitare électrique avec ampli à réverbération. “Je suis presque certain que personne n’en avait alors à Pointe-à-Pitre”, se souvient Aucagos, qui porte encore aujourd’hui les santiags et le chapeau de cow-boy. Débarqué à Paris quelques années plus tôt pour étudier l’architecture, l’adolescent découvre alors le rock au club du Golf-Drouot. Il y trinque à l’occasion avec Johnny Hallyday ou Dick Rivers et prend des cours de chant chez Line Renaud. Mais quand il annonce à sa famille qu’il est sur le point d’enregistrer un disque, son paternel le rapatrie illico en Guadeloupe. “J’étais mineur et il a refusé de signer le contrat. Il vous reste 93% de cet article à lire. Déjà abonné ?