Alain Finkielkraut : L'école de la thérapie par le mensonge remplace celle des savoirs FIGAROVOX/EXTRAIT - Le philosophe, qui a toujours placé l'école et la transmission au cœur de sa réflexion, s'est plongé dans la réforme des programmes de Najat Vallaud-Belkacem avant de répondre à nos questions. Au sujet de la réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem a affirmé dans Le Point: «il y a une différence essentielle entre les progressistes et les conservateurs. Les premiers combattent les inégalités quand les seconds en théorisent la nécessité». La réforme qu'elle promeut est-elle selon vous conservatrice ou progressiste? Alain Finkielkraut - Il n'appartient pas à l'école républicaine de combattre toutes les inégalités, mais d'assurer, autant que faire se peut, l'égalité des chances pour donner à chacun sa juste place selon ses aptitudes et son mérite. «Ceux-là mêmes qui professent avec ostentation le culte de l'Autre combattent sous le nom d'ennui ce grand dépaysement qu'est la fréquentation des chefs-d'œuvre du passé»
College-Mieux-apprendre-pour-mieux-reussir_398622.pdf Qu'apprendront les élèves de 6 à 16 ans à la rentrée 2016 ? Découvrez le socle commun de connaissances de compétences et de culture Le socle commun de compétences, de connaissances et de culture est publié au bulletin officiel. Il concerne les élèves de six à seize ans et sera mis en œuvre à partir de la rentrée scolaire 2016. Découvrez les détails et les enjeux des domaines qui constituent ce socle commun. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture couvre la période de la scolarité obligatoire, c'est-à-dire de six à seize ans. Il correspond pour l'essentiel aux enseignements de l'école élémentaire et du collège qui constituent une culture scolaire commune. L'élève engagé dans la scolarité apprend à réfléchir, à mobiliser des connaissances, à choisir des démarches et des procédures adaptées, pour penser, résoudre un problème, réaliser une tâche complexe ou un projet, en particulier dans une situation nouvelle ou inattendue. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture est constitué de cinq domaines : Infographie : passez votre souris sur les ronds pour accéder aux contenus vidéos
ELEMENTS_EXPLICATIFS_projet_de_programme_cycle_4_5_mai2015_419552.pdf Jean-Pierre Le Goff : "Cette réforme du collège signe la mise à mort de l’école républicaine" Marianne : La réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem n'en finit pas de susciter la polémique. Les cours de latin, de grec et les classes bilangues vont être supprimés. Dans les nouveaux programmes d'histoire, la chronologie est abandonnée, l'enseignement de l'islam devient obligatoire tandis que le christianisme médiéval et les Lumières sont optionnelles. Que vous inspirent ces réformes très critiquées parmi les professeurs, dans les milieux intellectuels, mais qui semblent également susciter la méfiance chez les parents ? Jean-Pierre Le Goff* : Je suis pour la défense de ces langues car l’héritage grec et romain est essentiel à la connaissance de notre civilisation européenne, il en va de même pour l’héritage chrétien et les Lumières. C’est-à-dire ? Cela vous étonne-t-il de voir la gauche achever ce processus ? La ministre de l’Education justifie régulièrement sa réforme par la nécessité de développer chez les enfants les « compétences du monde actuel ».
La réserve citoyenne Qu'est-ce que la Réserve citoyenne ? Pourquoi ? Permettre aux enseignants de faire régulièrement appel, au sein de leurs classes, à des intervenants extérieurs pour illustrer leur enseignement en matière d'éducation à la citoyenneté et à la laïcité, à l'éducation à l'égalité entre les filles et les garçons et à l'éducation aux médias et à l'information. Permettre aux enseignants de solliciter, dans un contexte justifiant un appel à un tiers, des intervenants extérieurs à l'école dans une stratégie de détour pédagogique. Permettre aux personnes et aux associations désireuses de participer à la mobilisation pour les valeurs de la République, à l'éducation à la citoyenneté et à la laïcité, à l'éducation à l'égalité entre les filles et les garçons et à l'éducation aux médias et à l'information, d'apporter leurs expériences professionnelles. Qui ? Je suis un enseignant : comment puis-je faire appel à un réserviste de l'Éducation nationale ? Texte de référence
Des intellectuels de toutes sensibilités politiques Actualités - Questions/réponses sur la nouvelle organisation du collège Le collège en 2016 : les textes La réforme du collège en 10 points La réforme du collège en 10 points est un document interactif qui évoluera tout au long de l'année pour vous permettre de suivre la mise en place du collège 2016. college-2016@education.gouv.fr Le collège en 2016 : une nouvelle organisation La réforme du collège définit une nouvelle organisation structurelle dans le but d'améliorer les apprentissages de tous les collégiens et de permettre à l'École de mieux mener sa mission de transmission et d'intégration des valeurs de la République. Les enseignements obligatoires se répartiront en trois types d'enseignement. Les évolutions du collège relèvent d'une approche globale dans laquelle la réorganisation structurelle des enseignements est au service d'une approche pédagogique renouvelée. Questions/réponses sur le collège en 2016 Que sont les EPI ? Les EPI : une réflexion impliquant l'interdisciplinarité Pourquoi supprimer les sections européennes ?
Réforme du collège : le bancal «désintox» gouvernemental Dur, dur de réformer l’Education nationale. Depuis plusieurs semaines, Najat Vallaud-Belkacem fait la même expérience que nombre de ses prédécesseurs au ministère de l’Education nationale, celle d’une réforme qu’elle aurait souhaité sans histoire et qui se transforme en grosse galère. Après les rythmes scolaires, imposés tant bien que mal par Vincent Peillon à la rentrée 2013, Najat Vallaud-Belkacem porte à son tour une réforme, celle du collège, prévue pour la rentrée 2016, qui entend pas mal chambouler la vie des adolescents français de la sixième à la troisième. Et se heurte à une résistance farouche du corps enseignant et de nombreux intellectuels : les uns pleurent la disparition du latin et du grec, les autres hurlent au programme d’histoire idéologique… Pour défendre son projet, Najat Vallaud-Belkacem a un peu tout tenté. Le premier document, diffusé par les services de la ministre, se veut habile. Quid du latin et du grec ? C’est là qu’arrive l’intox. Travailler ses fondamentaux