Le marché : ordre naturel ou construction sociale ? Cet article constitue une première approche, il trace des pistes destinées à montrer que l’analyse économique dominante n’épuise pas plus aujourd’hui qu’hier, la question du marché. Le marché serait un ordre naturel Le marché est tellement associé aux économies modernes qu’il semble correspondre à un "état naturel de l’économie", c’est-à-dire un mode d’organisation spontané de l’activité économique. Cependant, nombre d’exemples nous montrent que les relations marchandes n’ont pas toujours existé et contredisent l’idée du caractère naturel, donc universel des relations marchandes. Adam Smith considère que les hommes ont un penchant naturel à échanger , ils seraient conduits par une main invisible qui, en les incitant à s’enrichir librement et à œuvrer pour leur intérêt propre, contribuerait naturellement au bien-être de la nation. On voit que cette vision repose sur une conception particulière de l’individu qui serait un " homo œconomicus ". Le regard anthropologique Le regard historique
Communs numériques : intérêts individuels au service du collectif Dans un monde où l’économie repose de plus en plus sur les services, les biens communs numériques sont un élément clé pour le développement de l’économie collaborative. À Télécom Bretagne, Nicolas Jullien, chercheur en économie, étudie les communautés épistémiques en ligne, des communautés de création qui fournissent une plateforme permettant de produire et de stocker des connaissances. Il a montré que les comportements égoïstes pouvaient expliquer la réussite des projets collectifs comme Wikipédia. Des communs matériels aux communs numériques Villes en biens communs, domaines communs, assemblées des communs… les communs passent de la théorie à la pratique, opposant à la surexploitation d’une ressource commune au profit de quelques-uns, des solutions optimistes tant dans les champs sociologiques, économiques qu’écologiques. L’égoïsme comme moteur des actions collectives Les communs numériques nécessitent-ils de nouvelles théories pour les comprendre ? Économie et biens communs numériques
Vers des objets conçus pour le partage Depuis février 2014, la Fing, Ouishare et leurs membres ont mené ensemble un projet de R&D collaborative autour de la consommation collaborative, baptisé Sharevolution, dans le but de produire de nouvelles pistes de connaissances, de réflexions et d’innovation. Nous vous livrons sur InternetActu.net la synthèse des 4 grands axes de réflexion/action, dont voici la première consacrée à la conception d’objets pour le partage. Dans le contexte actuel de crise et en particulier de la remise en cause de la consommation de masse, notre rapport aux biens évolue. Continuerons-nous de posséder tous nos biens ou entrons-nous dans l’ère du partage, qui nous permet d’utiliser sans forcément posséder ? Est-ce que demain, les objets seront utilisés différemment, voire même davantage utilisés, parce que partagés ? Autant d’enjeux qui viennent renforcer l’urgence de la question de la conception de la partageabilité des objets. De quels objets parle-t-on ? Les limites du partage de biens Véronique Routin