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« La réforme du collège garantit la mission républicaine de l’école », par Najat Vallaud-Belkacem

« La réforme du collège garantit la mission républicaine de l’école », par Najat Vallaud-Belkacem
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Najat Vallaud-Belkacem (ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche) Enjeu décisif pour notre jeunesse, la réforme du collège est l’occasion d’en finir avec cette singularité qui veut qu’une réforme désirée soit toujours caricaturée et dénigrée par la coalition des approximations, postures et conservatismes réunis. Cette réforme n’a qu’une ambition : donner au plus grand nombre de nos élèves des chances supplémentaires de réussir sans jamais renoncer à l’excellence et au mérite. Chacun le reconnaît, le collège est le maillon faible de notre système éducatif. Lire aussi La réforme du collège fait déjà des remous Effective à la rentrée 2016, la réforme du collège est une réponse pragmatique et globale pour que tous les élèves construisent leur avenir professionnel et deviennent des citoyens éclairés. Lire aussi Réforme du collège : pourquoi les professeurs résistent ? Réforme des langues vivantes De nouveaux programmes Related:  Textes&docMEN

[PEDAGO] Réforme du collège : les 4 dossiers qui fâchent François Fillon demande sa suspension, Bruno Le Maire et plus de 150 parlementaires souhaitent son retrait, Jean-Marc Ayrault a exprimé son "inquiétude", François Bayrou estime que certaines de ses orientations sont "à pleurer". Julien Dray, pourtant proche de François Hollande, n’est pas tendre non plus, de même que l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti ou le fondateur du NPA Olivier Besancenot… "Thuriféraires du statu quo" La réforme du collège, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2016, s’attire les critiques d’une part croissante de la classe politique, à droite comme à gauche. Face à la fronde, l’exécutif contre-attaque : Manuel Valls s’agace des "contre-vérités de l’opposition", François Hollande déplore le "concert des immobiles". Mais que contient réellement cette réforme tant décriée ? 1 – Une réforme trop "jargonneuse" Les critiques La réponse de la ministre Sur ce point, Najat Vallaud-Belkacem fait amende honorable. 2 – L’épineux problème du latin

untitled 18,8 % des collégiens l'étudient encore, contre seulement 4,8 % des lycéens. Aujourd'hui, environ 13,5 % des collégiens et lycéens apprennent le latin, soit 503.000 élèves, mais ce chiffre imposant cache un paradoxe. Depuis vingt ans, l'érosion est lente, mais semble-t-il inexorable. Les élèves de cinquième étaient 26 % à commencer l'étude du latin il y a quinze ans. Plusieurs explications peuvent être apportées à cette relative désaffection. Les parents préfèrent envoyer leurs enfants brillants en classe «bilangue» dès la sixième, puis en «classe européenne» au lycée, des systèmes qui leur permettent d'étudier à haute dose deux langues vivantes. La pédagogie du latin serait par ailleurs inappropriée, selon Philippe Cibois. Enseigner un latin «culturel» Selon une enquête menée auprès d'une centaine d'enfants en 2008 par Okapi, la plupart en avaient un souvenir négatif. (1)

Le latin et le grec vont-ils vraiment disparaître du collège ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Maxime Vaudano Les langues anciennes vont-elles faire les frais de la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem ? C'est ce que craignent depuis plusieurs semaines enseignants, syndicats et intellectuels de tous bords, qui multiplient protestations et pétitions pour sauver le grec et le latin. La ministre de l'éducation nationale répète pourtant à tue-tête que son projet ne vise pas à « supprimer un droit ou une possibilité pour quelques-uns ». « Je ne me satisfais pas que cela soit réservé à quelques-uns, a-t-elle expliqué devant les députés. « Je vous confirme qu'il y aura le même nombre d'heures qu'aujourd'hui, avec des heures pour l'étude de la culture et de la civilisation et des heures pour l'étude de la langue. Lire la synthèse : Les futurs horaires du « collège 2016 » Pourquoi chaque partie exagère Actuellement, l'enseignement du latin et du grec passe par une option facultative que les élèves peuvent choisir à la fin de la sixième.

Une réforme qui renouvèle et valorise le métier d’enseignant Dans cette réforme du collège, quels éléments vous paraissent particulièrement prometteurs pour une meilleure démocratisation de l’école ? Nous savons que le problème central du collège est celui de la tension entre la scolarité unique, généralement guidée par la norme de l’excellence pour tous inscrite dans les programmes, et la diversité du niveau des élèves, souvent liée à leurs origines sociales. La résolution de cette tension se fait parfois par le regroupement plus ou moins explicite des élèves en fonction de leur niveau réel ou supposé. La réforme ne propose pas de solution miraculeuse à ces problèmes, mais elle dessine une formule qui peut être plus satisfaisante que les réponses actuelles dont les défauts sont obstinément mis en évidence par les enquêtes internationales : grandes inégalités et niveau moyen faible. Et à quelles conditions cette réforme a-t-elle des chances d’atteindre ce but-là, même en tenant compte de sa modestie au regard de ce qu’il faudrait changer ?

Le choix d'un collège plus juste Au fronton de toutes les écoles françaises, la devise de la République – Liberté, Egalité, Fraternité – s’affiche fièrement. Mais à chaque tentative de faire évoluer les politiques publiques vers plus d’égalité, les défenseurs acharnés d’un immobilisme qui ne protège que ceux qui profitent du système montent au créneau et manifestent bruyamment pour la défense des avantages de quelques-uns. Les attaques répétées des derniers jours contre la nouvelle organisation du collège présentée par la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en sont une illustration flagrante. Que prévoit en effet cette réforme ? La promotion de l’apprentissage des langues Que tous les élèves français apprendront désormais deux langues vivantes étrangères dès la classe de cinquième, et qu’ils bénéficieront de cinquante-quatre heures de langue supplémentaires sur l’ensemble de leur scolarité au collège. Un système à deux vitesses Est-ce affaiblir l’exigence scolaire ?

Réforme du collège : "les EPI ont vocation à former des élèves humanistes" La réforme du collège, prévue pour la rentrée 2016, continue d’être l’objet de vives critiques. Christophe Chartreux, professeur de Lettres/Histoire-géo-Education civique, estime, à rebours, qu'elle est une chance. Entretien. © Drivepix – Fotolia Pouvez-vous vous présenter ? Je suis Christophe Chartreux, 57 ans, professeur de Lettres/Histoire-géo-Education civique depuis plus de trente ans dans un collège rural entre Dieppe et Rouen (Seine Maritime). Pourquoi défendez-vous les EPI ? Je ne suis d’abord pas sur la défensive. 1- « Croiser » nos disciplines : « Interdisciplinarité »: un mot « barbare » aux oreilles des non-initiés, voire à celles de quelques initiés. Cette diversification, ces rencontres, ces dialogues, ces projets – qui devront être accompagnés, c’est capital, d’une politique de formation sur le terrain – doivent permettre de former le citoyen de demain. Estimez-vous que la réforme du collège menace les langues anciennes ? Non ! © Alexi TAUZIN – Fotolia Moi : Bien entendu.

Face au nouveau collège, la stratégie d’opposition des syndicats Vendredi 3 avril, le Snes, le SNUep (enseignement professionnel), le Snalc, FO, la CGT et Sud ont publié un communiqué commun pour demander à la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, de retirer sa réforme du collège. Que reprochent ces syndicats à la réforme du collège ? Cette réforme prévoit de laisser localement les équipes décider du contenu des cours à hauteur de 20 % de l’emploi du temps. Elles devront notamment se mettre d’accord sur la mise en œuvre d’enseignements pratiques interdisciplinaires, proposés autour de huit grandes thématiques, en mobilisant une partie des heures de classe jusqu’ici réservées aux différentes matières. Aux yeux de ces syndicats, ce projet vise à renforcer l’autonomie des établissements « sous l’autorité du chef d’établissement ». Cette opposition était-elle prévisible, notamment de la part du Snes, syndicat majoritaire dans le secondaire ? Quelle est la stratégie du Snes ? Y a-t-il de la place pour des syndicats « réformistes » ?

François Dubet : «Le collège restera un monstre pédagogique» Mais son projet ne permet pas d’en finir avec un collège conçu sur le seul modèle du lycée général, alors qu’il accueille tous les jeunes jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire. « La Croix » : Que pensez-vous du futur collège ? François Dubet : Je suis tenté de défendre ce projet. Il met en cohérence et simplifie des programmes d’une ambition jusqu’ici invraisemblable, sans commune mesure avec le niveau des élèves. Mieux : ce sont les équipes qui décideront de la forme à donner à ces temps pédagogiques différents, en tenant compte des spécificités de leur établissement. > À lire aussi : Une réforme du collège a minima La dégradation des résultats des collégiens n’exigeait-elle pas des mesures plus ambitieuses ? F.D. : La ministre est allée aussi loin qu’elle le pouvait sans prendre le risque d’une guerre civile dans le monde de l’éducation. Cette réforme corrige-t-elle malgré tout les principaux défauts du collège unique ? F.D. : Sans aucun doute. F. Recueilli par DENIS PEIRON

La réforme du collège est une nécessité C'est aujourd'hui que le Conseil Supérieur de l'Éducation doit émettre son avis sur la réforme du collège. Ce dossier révèle, depuis quelques jours, les profondes fractures qui traversent les milieux éducatifs. Hostile ou favorable à la réforme, chacun radicalise son discours, chacun campe sur ses positions, et la situation semble se figer, autour de points de crispation parfois un peu étonnants, surtout aux yeux de quiconque ne fréquente pas les établissements scolaires de façon quotidienne. Je suis, pour ma part, tout à fait favorable à cette réforme, qui apporte incontestablement certaines réponses aux maux dont souffre notre collège, et je suis fatigué d'un débat dans lequel la mauvaise foi, la peur et le conservatisme masquent parfois, malheureusement, une conception passéiste inconsciente de nos institutions scolaires. De quoi s'agit-il en quelques lignes ? (pour une information plus complète, se référer à la page dédiée du ministère). Et puis ?

Le latin et l'allemand au collège, ou les subtilités de la lutte des classes en milieu scolaire Présenter une réforme qui prend un peu aux plus favorisés pour repenser l'utilisation des moyens n'a rien d'évident en France, ce «pays amoureux d'égalité». Avez-vous fait du latin? De l'allemand? Moi oui. De longues années. Sans résultats. Y a-t-il eu des bénéfices collatéraux? Aujourd'hui, la réforme du collège déchaîne les passions. Ces longues heures passées à m'ennuyer en cours d'allemand (j'aimais beaucoup le latin) ne sont qu'un lointain souvenir, et je suis certaine que cette langue est mieux enseignée aujourd'hui. Alors que les langues... Le latin et l'allemand restent des options, quoi qu'on en dise, de bons élèves Et qui conteste la réforme? Et, tiens, en passant, a-t-on scientifiquement évalué les bienfaits du latin et du grec? «Comme langage logiquement construit, le latin est réputé faciliter l'acquisition d'autres langues et améliorer la pensée formelle et logique. Et puis le latin est-il une priorité que l'on enlève aux familles? Si on était un peu pragmatique?

2014-940 du 20 août 2014 relatif aux obligations de service et aux missions des personnels enseignants exerçant dans un établissement public d'enseignement du second degré Publics concernés : enseignants exerçant dans un établissement public d'enseignement du second degré.Objet : missions et obligations de service de ces personnels.Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur à la rentrée scolaire 2015, à l'exception des dispositions relatives au décompte des maxima de service dans les établissements relevant de l'éducation prioritaire, qui entrent en vigueur à la rentrée 2014.Notice : le décret reconnaît l'ensemble des missions inhérentes au métier enseignant dans le second degré. Il met en place des dispositifs de pondération du service d'enseignement afin de reconnaître les charges particulières en matière de préparation des cours, d'évaluation et de suivi des élèves dans certaines classes ou niveaux d'enseignement. De même, il dispose que l'existence de conditions particulières d'exercice des fonctions justifie un allégement du service d'enseignement. - un service d'information et documentation, d'un maximum de trente heures hebdomadaires.

les_imp_quest-ce_que_cest.pdf Collège : Une réforme qui donne de l'autonomie aux établissements La réforme du collège, "c'est un acte de confiance envers les enseignants", nous a dit N. Vallaud Belkacem. Bien que la réforme sorte toute armée du cerveau de la rue de Grenelle, pour la ministre, la réforme "s'inspire de ce qui a marché sur le terrain" et "s'appuie sur les enseignants". "Les évaluations nationales et internationales sont sans appel, le collège aggrave la difficulté scolaire", affirme la ministre qui y voit " le point noir de la scolarité". Des enseignements interdisciplinaires Pour cela la réforme crée des "enseignement pratiques interdisciplinaires" (EPI) qui rappellent ce que furent dans les années 1970 les "10% culturels". Le ministère donne des exemples. Un accompagnement personnalisé La réforme met en place un temps d'accompagnement personnalisé obligatoire pour tous les élèves. Des travaux en petits groupes pour quelques disciplines La réforme crée aussi des travaux en petits groupes. La fin des sections européennes Une certitude concerne les langues vivantes.

Socle commun et éducation aux médias et à l’information : quelles évolutions de 2006 à 2015 ? Le conseil supérieur des programmes (CSP) a publié le 12 février sa proposition de socle commun de connaissances, de compétences et de culture[1]. Il est intéressant de comparer cette dernière version à celle qui l’a précédée publiée le 8 juin 2014[2], et à la première version du socle commun publiée en juillet 2006[3]. Nous aborderons dans ce billet la question de l’éducation aux médias et à l’information. En 2006, on compte 10 occurrence du terme « information(s) », 5 du syntagme « techniques de l’information et de la communication », 3 de « médias » (dont une dans « multimédias »), 3 de « numérique » pour qualifier les dictionnaires, le traitement de l’information et la culture. Sont absents les termes « documentation », les syntagmes « médias et information », « information et documentation ». En 2015, on compte 10 occurrences du terme « information(s)», 1 de « documentation », 3 de « médias » (dont 2 dans « information, documentation et médias »).

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