André Gorz,2/2 www.la-bas.org Cinq ans après la mort d’André Gorz, sa description visionnaire de la crise mondiale permet de penser une sortie du capitalisme qui n’emprunte pas la voie de la barbarie. Combien ont découvert l’ampleur du parcours, voire l’existence d’André Gorz le 22 septembre 2007 ? Ce jour-là, il se donnait la mort en même temps que sa femme Dorine, très malade. Le philosophe n’était pas de la race des flamboyants. « Il était surtout un peu trop visionnaire », souligne Christophe Fourel, chef de mission à la Direction générale de la cohésion sociale, et l’un des meilleurs connaisseurs de son œuvre [1]. Les 15 et 16 novembre, il organise avec le sociologue Alain Caillé un colloque international [2] destiné à prolonger la portée de sa pensée, « l’une des plus aiguës de notre temps, et dont la cohérence globale est très frappante », appuie ce dernier. André Gorz est considéré comme le fondateur de l’écologie politique et l’un des critiques les plus radicaux du capitalisme. [3] Seuil. [6] Galilée, 2006.
Travailler autrement Expérimenter de nouveaux rapports au travail, de nouvelles relations entre producteurs et consommateurs, privilégier l’utilité sociale et non le profit. C’est ce que propose le Réseau d’échanges et de pratiques alternatives et solidaires (Repas) à des jeunes, à travers un compagnonnage de trois mois, pour s’initier à l’économie solidaire et au travail collectif. On y apprend, entre autres, la gestion, la coopération, la confiance en soi et les autres. Source Nicolas Formet était développeur de logiciels dans une entreprise parisienne. « Après la fin de mon école d’ingénieurs, j’ai enchaîné les boulots, sans vraiment trouver de sens à mon travail », explique-t-il. À partir de février 2011, Nicolas Formet a passé trois semaines au centre de formation agroécologique et culturel du Battement d’ailes, en Corrèze. Apprendre à travailler en collectif Nicolas Formet souhaite, sur le plan personnel, retrouver confiance en lui-même et trouver sa place dans un groupe. Simon Gouin
André Gorz,1/2 www.la-bas.org Dans ses derniers écrits, André Gorz revient toujours sur des auteurs (concrètement : Moishe Postone, Robert Kurz, Ernst Lohoff, Andreas Exner, Stefan Meretz, etc.), que l’on peut tous, plus ou moins, ranger dans le courant dit de la critique de la valeur. Robert Kurz par exemple est cité et approuvé quand il écrit ceci : « La lutte pour des gratifications immanentes au système, pour de l’argent, pour des transferts des dépenses à l’Etat, et pour refuser de participer à la gestion de la crise...continue à être indispensable à un mouvement de libération ». Mais « le contenu de ce mouvement ne peut être que la critique catégorielle de la forme du lien social dans le système moderne de production des marchandises... André Gorz lui aussi parle de manière affirmée d’une « rupture catégorielle ».
eecoop de l'ouest Ce site est la partie publique d'un groupe de coopérateurs de Europe Ecologie Les Verts. Nous proposons aux coopérateurs une structure en construction. Cette construction est entièrement issue des propositions des coopérateurs. Notre groupe informel (bientôt association) s'efforce d’offrir un lieu de convergence des éléments de la société-civile pour partager les luttes, travailler avec les politiques et réfléchir collégialement. Charte de fonctionnement L'objectif est de permettre la coordination d’actions écologiques en tissant des liens avec la société civile, les associations et les politiques. Aidez nous à construire la coopérative Tout le travail collaboratif numérique des coopérateurs se passe sur la plateforme collaborative à laquelle tous les coopérateurs peuvent participer Le réseau se réuni tous les mois en réunion physique et c'est le lieu de décision privilégié. Nous recherchons des solutions pour ceux qui ne peuvent pas venir aux réunions.
Le philosophe André Gorz et sa femme unis jusque dans la mort Dorine et André Gorz en 1947, devant l’usine de Billancourt (Suzi Pillet). Il avait dit de sa « Lettre à D. » qu’elle serait son oeuvre ultime. Ce lundi, André Gorz, 84 ans, et sa femme Dorine, 83 ans, se sont donnés la mort. Dans le milieu très sérieux de la pensée, André Gorz avait, il y a quelques mois, ému ses pairs. Le critique du capitalisme, l’existentialiste marxiste rendait hommage à sa femme malade dans des lignes amoureuses rares de justesse et de beauté. La sachant condamnée, l’amoureux fou avait pris sa plume pour lui dire combien il l’aimait, combien il regrettait de l’avoir négligée, combien il la trouvait belle. « Il fallait aussi que notre amour soit ’aussi’ un pacte pour la vie. Ayant tout quitté pour rester auprès d’elle, André Gorz était heureux. « C’est cela : la passion amoureuse est une manière d’entrer en résonance avec l’autre, corps et âme, et avec lui ou elle seuls.
Un autre monde est possible selon André Gorz (et le logiciel libre) Avant de se donner la mort en septembre 2007, le philosophe et journaliste André Gorz a transmis un dernier texte à la revue EcoRev’, qu’il avait parrainée lors de sa création, intitulé « La sortie du capitalisme a déjà commencé ». Nous le reproduisons ici pour alimenter le débat, en rappelant que le sous-titre de ce blog stipule que « ce serait l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code ». Ce texte ayant fait l’objet d’une version remaniée, nous avons choisi de mettre en ligne l’un après l’autre les deux articles, qui bien que très proches, offrent tout de même d’intéressantes nuances. Extrait de la version remaniée : Extrait de la version originale : Pourtant une tout autre voie de sortie s’ébauche. Un texte qui pour certains a valeur de référence et que nous souhaitions vous faire partager. Non seulement André Gorz[1] La sortie du capitalisme a déjà commencé (version 2) URL d’origine du document
Pierre Bourdieu : L'opinion publique n'existe pas, 1972. Exposé fait à Noroit (Arras) en janvier 1972 et paru dans Les temps modernes, 318, janvier 1973, pp. 1292-1309. Repris in Questions de sociologie, Paris, Les Éditions de Minuit, 1984, pp. 222-235. e voudrais préciser d'abord que mon propos n'est pas de dénoncer de façon mécanique et facile les sondages d'opinion, mais de procéder à une analyse rigoureuse de leur fonctionnement et de leurs fonctions. Ce qui suppose que l'on mette en question les trois postulats qu'ils engagent implicitement. On fait très souvent aux sondages d'opinion des reproches techniques. Une analyse statistique sommaire des questions posées nous a fait voir que la grande majorité d'entre elles étaient directement liées aux préoccupations politiques du « personnel politique ». Ayant dit au commencement ce que je voulais dire à la fin, je vais essayer d'indiquer très rapidement quelles sont les opérations par lesquelles on produit cet effet de consensus. Cette comparaison peut être poussée plus loin.