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Le 118 218 du webjournalisme américain Connaissez vous l’ Alaska Dispatch, sa dizaine de journalistes (dont deux lauréats du Pulitzer)? Ce site d’information locale créé en 2008 a notamment a son actif un procès engagé pour obtenir la publication de documents concernant le passé professionnel d’un candidat au Sénat. Ca ne vous dit rien? Dans ce cas je ne vous interrogerai ni sur le Texas Tribune, ni sur Factcheck, ni sur… Bon j’arrête là les devinettes car je triche. Une fiche d’identité pour chaque publication Une fiche est consacrée à chacun d’entre eux. Chaque site fait également l’objet d’un article présentant de façon synthétique le projet éditorial, les principaux jalons de l’histoire de la publication, et un état de lieux économique. Le lancement de cette base n’est qu’un début puisque la CJR promet un outil en constante évolution. - être un site web principalement consacré à la production de contenus originaux ; - avoir (sauf exception) au moins un employé ; Des sites qui disposent de rédactions conséquentes

Un blog est un organe de presse La Cour de cassation, c’est vraiment ma copine. Je l’adore. Elle vient de donner ses titres de noblesse aux blogs, reconnus comme des organes de presse (Première Chambre civile, 6 octobre 2011, n° 10-18.142). Ma Cour, tu es un cœur. Demain, mets ta belle robe, je t’emmène danser. Qu’est-ce qu’un blog ? Pas de loi, mais du droit, car le droit, c’est la civilisation. Que dit la Cour de cassation ? L’histoire, c’est Serge Grouard , le député-maire UMP d’Orléans , qui comme un Poutine des mauvais jours, avait pété les plombs contre l’auteur d’un blog, Antoine Bardet, alias Fansolo , au motif que le blogueur dénigrait son auguste pensée et sa non moins auguste personne. Le député dépité avait assigné le blogueur en référé pour obtenir des dommages intérêts et la fermeture du blog litigieux. Qu’avait dit la cour d’appel ? Tout faux, et erreur de droit répond ma copine : « Les abus de la liberté d’expression ne peuvent être réprimés que par la loi du 29 juillet 1881 ».